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Une question d’estime de soi… ou de confiance en soi?

L’avis psychologique

Collaboration de Sophie Ménard, psychologue, Services aux étudiants

Voilà un motif de consultation qui revient souvent dans les demandes adressées au Service de psychologie. Manque d’estime de soi ou problème de confiance en soi, qu’est-ce que cela signifie exactement? La réponse diffère selon le terme employé, mais également selon la personne qui l’emploie. Voyons un peu ce qui se cache sous ces appellations globales et comment favoriser la confiance en soi.

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L’estime de soi est une opinion sur soi. J’évalue à quel point je me sens «valable» (Larivey, 2002). Il s’agit d’une opinion générale favorable (ou défavorable) à son égard. Pour approfondir la question, les étudiants de l’UQTR peuvent s’inscrire à un atelier gratuit au sujet de l’estime de soi qui aura lieu mardi le 10 février prochain et qui abordera aussi le thème de la confiance en soi. De plus, deux articles du Service de psychologie traitent également de l’estime de soi.

Quant à elle, la confiance en soi est la comparaison entre ses capacités et les exigences perçues de la tâche à accomplir. Cette évaluation procure (ou non) un sentiment de sécurité face à la situation. La confiance représente donc le degré auquel je me sens «capable» (Garneau, 1999).

La confiance en soi face à une situation est une prédiction basée sur un sentiment (Garneau, 1999). Elle s’appuie sur les résultats des expériences passées et, idéalement, elle est réaliste. Ne pas se faire confiance pour réaliser quelque chose de dangereux est sain. Par contre, sous-estimer ses capacités et ne pas entreprendre ce qui nous plairait par crainte irraisonnée d’un échec est handicapant. La personne réaliste et qui a confiance en elle estime qu’elle pourra avoir les ressources nécessaires pour faire face à la situation. De plus, avoir confiance en soi pour conduire un camion ne signifie pas avoir confiance en soi pour apprendre une langue étrangère. La confiance en soi est spécifique à chaque domaine de notre vie : créer des contacts, les entretenir, étudier une matière précise, présenter oralement un travail, prendre soin de sa santé, faire des blagues, déclarer son amour, etc. La confiance peut s’effriter avec le temps si les compétences dans un domaine ne sont pas entretenues ou si de mauvaises expériences surviennent. La confiance en soi est donc «une prédiction réaliste et ponctuelle qu’on a les ressources nécessaires pour faire face à un genre particulier de situation» (Garneau, 1999).

Pour augmenter notre confiance, pas de miracle, deux moyens : l’entraînement afin d’augmenter notre capacité réelle et l’expérience afin d’augmenter le sentiment de sécurité (Garneau, 1999). Ne pas être en mesure d’accomplir quelque chose que l’on n’a jamais fait n’a rien de honteux. Par contre, afin d’y arriver, la méthode de l’éléphant s’impose : prendre une bouchée à la fois, c’est-à-dire y aller étape par étape en se fixant des objectifs intermédiaires. Une fois la compétence acquise, sa mise en pratique régulière favorise le maintien de la confiance.

Alors, dans quel domaine souhaitez-vous augmenter votre confiance en vous?

Service de psychologie
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Inscription gratuite aux ateliers

Sources:
Garneau, J. (fév. 1999). La confiance en soi. La lettre du psy, 3(2).
Larivey, M. (mars 2002). L’estime de soi. La lettre du psy, 6(3).