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Résultats du Rapport GEM sur l’activité entrepreneuriale des professeurs St-Jean et Duhamel

Pour une deuxième année consécutive, le Département des sciences de la gestion et l’Institut de recherche sur les PME (INRPME) de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) présentent un rapport sur l’activité entrepreneuriale au Québec, issu de l’enquête 2014 du Global Entrepreneurship Monitor (GEM), lequel démontre que les Québécois souhaitent davantage devenir entrepreneurs et passent plus fréquemment à l’action.

De gauche à droite : Robert W. Mantha, vice-recteur à la recherche et au développement (UQTR), Étienne St-Jean et Marc Duhamel, professeurs au Département des sciences de la gestion de l'UQTR. (Photo Annie Beirn)

De gauche à droite: Robert W. Mantha, vice-recteur à la recherche et au développement (UQTR), Étienne St-Jean et Marc Duhamel, professeurs au Département des sciences de la gestion de l’UQTR. (Photo Annie Brien)

«En comparaison avec 2013, la proportion de Québécois qui ont l’intention de démarrer une entreprise dans les trois prochaines années a fait un bond important, passant de 15,6% à 19,1%. Ce résultat dépasse celui du reste du Canada et de tous les pays du G8, incluant les États-Unis», constate Étienne St-Jean, professeur en management des PME à l’UQTR et l’un des deux coauteurs du rapport québécois.

Non seulement les intentions d’entreprendre ont progressé, mais les Québécois concrétisent aussi de plus en plus leurs projets. Le taux d’entrepreneurs naissants (des premiers balbutiements jusqu’à trois mois de salaires versés) se chiffre à 7,5% de la population, une hausse de 2% par rapport à l’an dernier.

«Les progrès observés quant à l’intention d’entreprendre et au passage à l’action laissent entendre que les prochaines années verront émerger de nouvelles entreprises sur le territoire provincial», indique le professeur St-Jean.

Transfert d’entreprises: le Québec se démarque

La province québécoise se distingue à travers le monde comme étant un terreau très fertile pour le transfert d’entreprises. «Dans la totalité des pays comparables, le Québec occupe le premier rang quant à la proportion d’entrepreneurs qui voient leur entreprise survivre à leur départ, lorsqu’ils s’en départissent», rapporte le professeur St-Jean.

Le Québec se démarque également du fait que 5,8% de sa population (comparativement à 4,3% pour le reste du Canada) a personnellement contribué aux capitaux propres d’une entreprise qui ne lui appartient pas, dans les trois dernières années. Ce taux dépasse celui de tous les autres pays du G8, à l’exception des États-Unis.

Carrière entrepreneuriale

Le rapport québécois du GEM 2014 révèle que la carrière entrepreneuriale continue d’être très valorisée au Québec, comparativement à des économies similaires et au reste du Canada. La proportion d’entrepreneurs démarrant une entreprise par choix, plutôt que par absence d’une meilleure possibilité de carrière, s’avère plus élevée au Québec (87,6%) que dans le reste du Canada (82,2%). Le Québec possède aussi plus d’entrepreneurs établis (plus de 42 mois de salaires versés) que tous les autres pays du G8 (à l’exception du reste du Canada).

Les femmes québécoises expriment davantage l’intention de démarrer une entreprise que les autres Canadiennes, mais ce désir ne se traduit pas en action dans une proportion équivalente: il y a moins de femmes entrepreneures au Québec qu’ailleurs au Canada. Quant aux jeunes (18 à 35 ans), ils manifestent une plus grande peur de l’échec que leurs aînés, mais leurs intentions de démarrer une entreprise sont plus élevées et ils sont légèrement plus engagés dans l’entrepreneuriat émergeant.

Faible sentiment de compétence

Comparativement aux citoyens d’autres pays, les Québécois s’estiment moins compétents pour démarrer une entreprise. La peur de l’échec freine 38,9% d’entre eux dans leur projet, ce qui peut constituer un obstacle important à la création d’entreprises. Cependant, la proportion de Québécois qui perçoivent de bonnes occasions d’affaires dans leur région, pour les six prochains mois, est plus élevée que chez les citoyens des autres pays du G8 (à l’exception du reste du Canada).

Poursuivre les efforts

«Globalement, le Québec possède une activité entrepreneuriale des plus dynamiques, lorsqu’il est comparé avec les pays dont l’économie est basée sur l’innovation. Il reste néanmoins des éléments sur lesquels il serait utile de mettre l’accent dans l’avenir, notamment le faible sentiment de compétence à l’égard de la carrière d’entrepreneur. La perception de compétence dans le démarrage d’une entreprise doit être renforcée», commente le professeur St-Jean.

L’enquête du GEM constitue la plus grande étude portant sur le dynamisme entrepreneurial dans le monde. Il s’agit d’une évaluation annuelle des attitudes, aspirations et activités entrepreneuriales dans plusieurs pays. Le volet québécois de cette enquête est présenté cette année par deux coauteurs: le professeur Étienne St-Jean, chercheur à l’INRPME et titulaire de la Chaire de recherche UQTR sur la carrière entrepreneuriale, ainsi que l’économiste Marc Duhamel, professeur au Département des sciences de la gestion de l’UQTR.

Le rapport sur l’activité entrepreneuriale au Québec, issu de l’enquête 2014 du GEM, a pu être produit grâce à la collaboration de l’équipe canadienne du GEM et au soutien financier du ministère de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations (MEIE) du Québec. Près d’une quarantaine d’experts ont aussi été mobilisés pour exprimer leur opinion sur les conditions de l’entrepreneuriat au Québec. Des entrepreneurs québécois ont également accepté de témoigner de leur rêve entrepreneurial. Pour consulter la totalité du Rapport du Québec 2014 – Global Entrepreneurship Monitor, il est possible de consulter le site Web suivant : http://www.gemconsortium.org/docs/download/3779.

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