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Marie-Josée Martel obtient un prix Florence de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec

La professeure en sciences infirmières de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) Marie-Josée Martel a reçu ce mercredi 4 mai un prix Florence dans la catégorie prévention de la maladie. Cette récompense prestigieuse est décernée annuellement par l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ).

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Marie-Josée Martel, lauréate, Éric Marion, directeur principal, développement des affaires, Marché de l’affinité, TD Assurance Meloche Monnex, et Lucie Tremblay, présidente de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec. (Photo Elizabeth Delage)

Les prix Florence visent à souligner la contribution exceptionnelle d’une infirmière ou d’un infirmier par son engagement, ses actions ou ses réalisations remarquables. La professeure Martel a été choisie pour avoir contribué à transformer les pratiques en néonatologie au Québec en instaurant les soins du développement, en encadrant l’établissement de la relation parent-enfant prématuré et en transmettant l’importance de l’examen clinique du nouveau-né.

«C’est une très, très belle reconnaissance, une tape dans le dos pour dire que c’est bien ce que je fais, a confié Marie-Josée Martel à l’OIIQ. J’ai eu le privilège de rencontrer des infirmières passionnées à qui j’ai pu transmettre une nouvelle vision des soins aux enfants prématurés, et plein de parents qui m’ont fait bénéficier de leurs témoignages. Pour moi, c’est un cadeau; aujourd’hui, il y a un peu de ces infirmières et de ces familles dans mon enseignement.»

Alors qu’elle est infirmière praticienne spécialisée en néonatalogie, Marie-Josée Martel est séduite par les soins du développement qu’elle découvre à l’occasion de visites dans des hôpitaux américains. Cette philosophie de soins consiste à interpréter les comportements des nouveau-nés et à adapter les interventions afin de créer des conditions favorables à leur développement physique et neurologique. Il peut s’agir, par exemple, de réduire les bruits et la lumière dans l’unité de soins ou d’employer la méthode kangourou, une méthode de portage qui permet un contact précoce en peau à peau avec les parents. Un autre volet important est l’inclusion des parents, dorénavant vus comme des partenaires de soins, et l’importance pour les infirmières de soutenir la relation parent-enfant prématuré afin d’offrir à ces bébés des conditions optimales dès la naissance.

Marie-Josée Martel est convaincue que cette approche aide énormément les enfants prématurés et leur famille. Avec l’infirmière praticienne Isabelle Milette, elle développe et évalue en 2000 le premier programme de formation en soins du développement au Québec. Le programme bouleverse les habitudes, mais le principe des soins individualisés qui respectent les besoins de l’enfant prématuré fait son chemin. Avec la formation sur l’examen clinique du nouveau-né, ce sont près de 2 000 professionnels de la santé, en majorité des infirmières, qui ont à ce jour été formés.

Prix Florence 2016 – Marie-Josée Martel sur Vimeo

Professeure à l’UQTR depuis 2003 et chercheure régulière du Centre d’études interdisciplinaires sur le développement de l’enfant et la famille (CEIDEF), Marie-Josée Martel a toujours su rester près de la pratique professionnelle. Elle intègre ses intérêts de recherche dans la formation des futures infirmières et elle multiplie les conférences auprès des infirmières des établissements de soins afin de les sensibiliser à l’importance de la relation parent-enfant prématuré.

Se rapprocher de son enfant

Les parents doivent apprendre à communiquer avec leur bébé puisqu’ils sont directement impliqués dans les soins à leur enfant. Afin de les aider, Marie-Josée Martel et sa collègue Isabelle Milette ont publié il y a une dizaine d’années l’ouvrage Les soins du développement (dont une deuxième édition complètement renouvelée est prévue sous peu), et elles publieront en 2016 Comment tisser des liens pour la vie à l’unité néonatale, un livre qui vise à permettre aux parents de mieux comprendre le langage de leur enfant prématuré, mais également d’optimiser cette relation au sein de l’unité néonatale. Enfin, ajoutons que la professeure Martel est également coauteure d’un livre sur l’examen clinique du nouveau-né.

Marie-Josée Martel poursuit actuellement ses recherches sur l’établissement de la relation père-enfant prématuré à l’unité néonatale. Elle souhaite également développer des outils pratiques destinés aux parents afin de les aider à établir ce lien précieux avec leur enfant, de même que des interventions cliniques infirmières pour soutenir les parents.

Site de l’OIIQ