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Les orthèses plantaires: comment ça marche?

Les premières orthèses plantaires sont apparues il y a environ 200 ans. Depuis, ces aides techniques ont fait leurs preuves pour améliorer la condition de patients souffrant de diverses pathologies. Récemment, de nouvelles hypothèses scientifiques ont émergé à propos du mécanisme de fonctionnement réel des orthèses, en vue de mieux comprendre comment et où ces dernières agissent sur le corps humain. Ce sujet intéresse tout particulièrement Gabriel Moisan, podiatre et doctorant en sciences biomédicales à l’UQTR.

Le podiatre et doctorant en sciences biomédicales Gabriel Moisan (à gauche), en compagnie de l’orthésiste Logananda Boodadoo (au centre) et du professeur Vincent Cantin (sciences de l’activité physique).

Sous la codirection des professeurs Vincent Cantin et Martin Descarreaux (sciences de l’activité physique), cet étudiant mène des recherches pour comprendre l’effet des orthèses plantaires sur les muscles des membres inférieurs et les mouvements du corps.

«Mes premiers travaux sur différents types d’orthèses ont été réalisés avec la collaboration d’une vingtaine de volontaires, sans problèmes particuliers ni douleur aux pieds. Ces participants ont porté des orthèses plantaires pendant deux mois et ont été évalués à trois reprises. Avec l’aide d’électrodes, nous avons mesuré l’activité de six muscles de leur jambe, pendant la marche», explique le chercheur.

Les résultats obtenus par M. Moisan démontrent, entre autres, que les orthèses ont des effets qui varient d’un muscle à l’autre. Des modifications apportées aux orthèses permettent aussi d’améliorer la spécificité de leur action sur certains muscles.

«Par l’ajustement d’une orthèse plantaire, nous pouvons donc agir différemment sur l’activité musculaire. C’est intéressant d’un point de vue thérapeutique, car il nous serait possible de faire travailler plus ou moins certains muscles, suivant les besoins du patient», constate le doctorant, qui est aussi chargé de cours à l’UQTR.

En compagnie de ses directeurs de recherche, Gabriel Moisan élargit maintenant ses démarches pour évaluer d’autres types d’orthèses. Les chercheurs veulent aussi se pencher sur les cas de patients aux prises avec certains problèmes (pieds creux, chevilles faibles, etc.), afin de mieux adapter les orthèses à ces pathologies.

Pour réaliser ses travaux, l’équipe de chercheurs bénéficie de la précieuse contribution de l’orthésiste Logananda Boodadoo, à l’emploi de l’Université. «Depuis quelques années, l’UQTR opère un laboratoire d’orthèses sur son campus, ce qui est plutôt rare dans le monde universitaire de la podiatrie, signale le professeur Cantin. Nous pouvons ainsi travailler en étroite collaboration avec M. Boodadoo, obtenir rapidement des orthèses correspondant à nos besoins et spécifications et contrôler chaque étape de fabrication, de manière à répondre aux exigences de la recherche.»