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L’Unité de recherche en arts visuels de l’UQTR fête ses 20 ans

Un aperçu de l’exposition «Des images et des métissages culturels» présentée à Bogota (Colombie), à l’été 2012, par l’URAV et la Faculté des arts plastiques de l’Universidad Distrital Francisco José de Caldas. (Photo : Lorraine Beaulieu)

Un aperçu de l’exposition «Des images et des métissages culturels» présentée à Bogota (Colombie), à l’été 2012, par l’URAV et la Faculté des arts plastiques de l’Universidad Distrital Francisco José de Caldas.
(Photo : Lorraine Beaulieu)

Premier laboratoire en recherche-création formé au sein d’une université québécoise, l’Unité de recherche en arts visuels (URAV) de l’UQTR célèbre cette année ses 20 ans d’existence. Vouée à la recherche théorique et pratique en arts contemporains, l’URAV regroupe les professeurs en arts de l’UQTR pour la réalisation de projets collectifs et la diffusion de l’art dans l’espace public.

« Traditionnellement, les professeurs en arts ont plutôt tendance à travailler seuls, chacun de leur côté. L’URAV nous offre la possibilité d’œuvrer en équipe, d’échanger nos idées et de partager nos connaissances et nos découvertes. Nos projets impliquent aussi divers collaborateurs tels que des chargés de cours, des étudiants et jeunes diplômés, des artistes invités, d’autres institutions d’enseignement des arts ainsi que des organismes culturels », rapporte M. Philippe Boissonnet, directeur de l’URAV et professeur au Département de philosophie et des arts de l’UQTR.

L’URAV se préoccupe également de l’analyse et du développement de l’articulation existant entre les arts visuels, l’art performatif, l’esthétique, l’histoire de l’art et les technologies de l’information et des communications. Ses activités donnent lieu à de riches échanges interdisciplinaires au moyen d’événements et d’expositions, notamment par l’intermédiaire du Centre d’expérimentation et de diffusion des arts et des sciences (CEDAS) de l’UQTR. Ce dernier vise à sensibiliser la communauté universitaire et le grand public à l’interrelation entre les arts et les sciences.

Philippe Boissonnet, directeur de l’URAV et professeur au Département de philosophie et des arts de l’UQTR. (Photo Flageol)

Philippe Boissonnet, directeur de l’URAV et professeur au Département de philosophie et des arts de l’UQTR. (Photo Flageol)

S’ouvrir sur le monde

Au fil des ans, l’URAV a contribué à la publication de livres regroupant les travaux de plusieurs artistes, ainsi qu’à l’organisation d’expositions de groupes comprenant des sculptures, peintures, estampes, installations, vidéos, hologrammes et images numériques. Elle a aussi présenté des séminaires et tables rondes rassemblant des participants d’horizons variés (sociologie, biologie, littérature, philosophie, etc.).

Pour mieux rendre compte de l’évolution contemporaine des relations entre l’art en général, la culture et le tissu social, l’URAV invite régulièrement des artistes ou des théoriciens extérieurs à l’UQTR, dans le cadre de réalisations spéciales (éditions, ateliers, conférences, performances, expositions, etc.). Elle a déjà accueilli des artistes et chercheurs en provenance du Québec, de France, de Suisse, de Taïwan, de Cuba, d’Argentine et de Colombie.

L’URAV a aussi établi des partenariats impliquant professeurs et étudiants avec des établissements tels que l’École européenne supérieure de l’image d’Angoulême (France), l’Universidad Nacional de Tres de Febrero (Buenos Aires, Argentine) et l’Universidad Distrital Francisco José de Caldas (Bogota, Colombie). Plus localement, elle a collaboré avec divers organismes culturels : l’atelier de reliure montréalais Jacques Fournier, la revue d’art et poésie Le Sabord, la Galerie d’art du Parc de Trois-Rivières, la Bibliothèque Gatien-Lapointe et la Corporation de développement culturel de Trois-Rivières.

« Pour marquer le 20e anniversaire de l’URAV, nous avons voulu sortir l’art des musées afin de joindre le grand public. Nous avons invité une artiste trifluvienne, Lorraine Beaulieu, pour nous aider à réaliser une intervention dans des espaces publics et démontrer que l’art n’est pas élitiste. L’idée de Mme Beaulieu était de donner le goût de l’art et de la qualité de l’image aux gens, pour les inciter ensuite à visiter les musées et les galeries d’art », signale le professeur Boissonnet.

Projets d’avenir

Selon son directeur, l’URAV dynamise la présence des arts sur le campus trifluvien et dans la communauté régionale. Elle permet aussi à l’UQTR de jouir d’une meilleure visibilité dans le domaine des arts, ainsi que d’une reconnaissance accrue auprès des organismes subventionnaires de la recherche-création.

« Pour la prochaine décennie, nous voyons l’URAV comme un générateur d’entrelacement des milieux universitaires artistiques et citoyens, par le biais de stratégies de pratiques artistiques ne se limitant pas aux espaces traditionnels de diffusion de l’art. Ceci dans l’espoir que l’art vienne côtoyer de plus en plus l’espace de vie des nouvelles générations. Certaines approches multidisciplinaires accessibles à un plus vaste public correspondent à un véritable processus catalyseur de l’image dynamique de la communauté universitaire, ouverte sur son milieu et sur le monde », de mentionner le professeur Boissonnet.

Ajoutons que l’équipe de la section des arts de l’UQTR travaille actuellement au développement d’un programme de maîtrise en arts qui pourrait voir le jour au sein de l’université trifluvienne. Elle prévoit aussi lancer d’autres projets de collaboration avec des établissements étrangers, comme l’Université de Belgrade (Croatie) ou une faculté en arts et nouveaux médias située à Lille (France).

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