Mai 2021

Le Bulletin de la recherche propose des nouvelles portant sur la vie scientifique de l'UQTR. Il est diffusé tous les mois à l'intention des chercheurs et des abonnés ayant un intérêt pour les activités de recherche de l'Université.

Dans cette édition

Prix et distinctions de l'UQTR 2020-2021

Volet recherche

À l'issue de l'édition 2020-2021 du concours des Prix et distinctions honorifiques de l'UQTR, près d'une trentaine de membres de la communauté de l'UQTR ont été honorés pour l'excellence de leurs travaux. Parmi l'ensemble des lauréats, les cinq professeurs suivants ont été récompensés pour leur contribution exceptionnelle à l'avancement et au rayonnement de leur domaine de recherche respectif.

Isabel Desgagné-Penix et Claude Fernet reçoivent le Prix d'excellence en recherche et en création

Isabel DESGAGNÉ-PENIX est professeure au Département de chimie, biochimie et physique. Elle est titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur le métabolisme spécialisé végétal et de la chaire de recherche sur l'ingénierie métabolique de microalgues.

Claude FERNET est professeur au Département de gestion des ressources humaines. Il dirige le groupe de recherche sur la santé et le mieux-être au travail.

Patrick Narbonne et Marie-Pier Vaillancourt-Morel reçoivent le Prix de la relève scientifique

Patrick NARBONNE est professeur au Département de biologie médicale. Il est titulaire de la chaire de recherche UQTR junior sur la régulation homéostatique des cellules souches et le cancer.

Marie-Pier VAILLANCOURT-MOREL est professeure au Département de psychologie. Elle dirige le laboratoire de recherche de la vie sexuelle et intime - SAIL Lab, et est titulaire de la chaire de recherche UQTR junior sur la sexualité des couples.

Shari Forbes reçoit le Prix du service à la collectivité

Shari FORBES est professeure au Département de chimie, biochimie et physique. Elle est titulaire de la Chaire de recherche du Canada 150 en thanatologie forensique.

Pour une couverture complète de l'édition des Prix et distinctions de l'UQTR 2020-2021, cliquez sur Néo UQTR

Chaires de recherche UQTR - Junior

Le programme des chaires de recherche UQTR vise à reconnaître des professeurs-chercheurs susceptibles de devenir des chefs de file dans leur domaine et à leur offrir un soutien financier pour faire avancer leurs travaux scientifiques. Les chaires de recherche UQTR sont attribuées par voie de concours pour un mandat de trois ans, non renouvelable. Chacun des titulaires dispose d’un budget de fonctionnement annuel pour la recherche d’au minimum 25 000 dollars. La sélection des titulaires repose sur leur excellence, la qualité de leur programme de recherche, l’intégration de la formation de personnel hautement qualifié et leur contribution significative au progrès du savoir.

Jonas Campion, titulaire de la chaire de recherche UQTR en histoire transnationale de la sécurité publique, (Europe du Nord-Ouest – Québec, 1900-2020)

Réalité évolutive et polysémique, la sécurité publique émane de l’addition des demandes de la population et de priorités étatiques pour agir envers ce qui est désigné comme des risques à l’ordre public. Omniprésente et questionnée dans le vivre-ensemble contemporain, son but est d’assurer la vie en société par la protection des biens, des institutions et des personnes. L’objectif de la chaire est d’historiciser la construction sociale, politique et professionnelle de la sécurité publique. Elle rendra compte de l’évolution de l’investissement des appareils policiers dans la mise en œuvre de cette fonction régalienne qui articule la " conduite des conduites " d’une part et la surveillance, la protection et la répression d’autre part. Comment la sécurité publique s’est-elle progressivement transformée, d’une pratique alors peu théorisée à un objet politique structurant, lieu de confrontations idéologiques et de savoirs spécifiques ? Comment est-on passé de la " simple " patrouille policière du début du XXe siècle à la sécurité comme objet d’expertises, cadrée par des théories criminologiques, telle que la " police communautaire " ? Les travaux envisagés interrogeront la transformation des interactions entre l’État, ses agents et les populations au cours d’un siècle caractérisé par une démocratisation plurielle, une globalisation progressive et une succession de crises (économiques, politiques, sociales ou sanitaires). Le recours à l’approche comparative soulignera les convergences, les divergences, mais aussi les circulations entre espaces européen et nord-américain. Trois champs spécifiques seront examinés : ce que font les polices et les policiers ; ce que l’on veut qu’ils fassent ou puissent faire ; les lieux et moments de transformation de la sécurité publique. Le programme de recherche de cette chaire permettra de réaliser une histoire transnationale et comparative des pratiques et expertises des polices en matière de sécurité publique en Europe du Nord-Ouest (France, Belgique, Pays-Bas) et au Québec de 1900 à 2020.

Geneviève Pépin, titulaire de la chaire de recherche UQTR sur les mécanismes cellulaires de l’inflammation non infectieuse

Le système immunitaire inné est l'une des premières lignes de défense contre les infections microbiennes. Il repose sur la détection de molécules microbiennes reconnues par une série de récepteurs cellulaires. Certains de ces récepteurs détectent aussi des signaux de dangers provenant du Soi, notamment notre propre ADN. Ceci se produit par exemple lorsque l’ADN du noyau est relâché dans le cytoplasme d’une cellule. Cet ADN est détecté par le récepteur cellulaire cyclic GMP-AMP Synthase (cGAS) qui s’activera pour initier une réponse inflammatoire. Puisqu’elle se fait en absence d’infection, l’inflammation produite est dite stérile. Les dommages à l’ADN, le développement du cancer et le vieillissement cellulaire sont des exemples de stress menant à une réponse inflammatoire stérile. cGAS est donc un gardien de l’intégrité cellulaire. En stimulant la production de médiateurs inflammatoires, cGAS alerte les cellules immunitaires de la perte d’intégrité cellulaire. Par exemple, ces signaux stimuleront les cellules phagocytaires à trouver et engouffrer les cellules vieillissantes pour nettoyer l’organisme de cellules potentiellement abîmées. Lorsque l’activation de cGAS est ponctuelle, cette réponse est souvent bénéfique et contribue à l’homéostasie cellulaire. Par contre, lorsqu’elle est chronique, l’inflammation déclenchée par cGAS est néfaste et peut causer une prédisposition au cancer, des dysfonctionnements métaboliques, des problèmes de régénération tissulaire ainsi que des troubles au niveau de la production des cellules sanguines. La chaire de recherche a pour objectif de propulser la recherche menant à la découverte de nouveaux mécanismes moléculaires impliqués dans le développement de l’inflammation physiologique et pathologique. Il est directement en lien avec la mission de l’UQTR de favoriser le transfert de la recherche fondamentale en sciences biologiques vers la recherche appliquée.

Alexandre Roy, titulaire de la chaire de recherche UQTR en télédétection nordique (Tnord)

Les environnements nordiques sont les régions les plus sensibles au changement climatique. Dans les régions arctiques et boréales, les températures augmentent à un taux deux fois plus important qu’ailleurs dans le monde, alors que dans les régions méridionales du Québec, l’augmentation des températures est significativement accentuée en hiver par rapport aux autres saisons. La chaire de recherche UQTR en télédétection nordique (Tnord) vise à quantifier et comprendre les transformations en lien avec le changement climatique des régions nordiques en développant et utilisant les outils de télédétection. La chaire se penchera sur quatre thèmes principaux : 1) Développement et validation de méthodes de télédétection micro-onde pour le suivi de la neige et des cycles gel/dégel; 2) Suivi multi-échelle et multi-temporel du changement de la végétation et des stratégies hydrauliques; 3) Suivi des flux de carbone des régions boréales et arctiques en combinant la télédétection micro-onde et le modèle écosystémique Canadien ; 4) Télédétection de la nordicité des écosystèmes du fleuve St-Laurent. Les travaux de la chaire mèneront vers une meilleure compréhension et quantification de plusieurs mécanismes de rétroactions importants dans les régions nordiques et leurs effets sur ces écosystèmes fragiles, ainsi que leurs impacts sur les aspects environnementaux, sociaux et économiques des activités humaines. Les travaux de la chaire profiteront de l'expertise du professeur ROY en télédétection pour tirer profit de l’explosion de la quantité et la disponibilité des outils d’observation de la terre au cours des dernières années. L’approche multidisciplinaire de la chaire Tnord s’insère dans la stratégie de recherche de l’UQTR de favoriser la recherche sur la nordicité et permettra à l’UQTR de devenir un leader dans deux domaines d’une importance centrale pour les sciences du climat, soit la télédétection et les études nordiques.

Marie-Pier Vaillancourt-Morel, titulaire de la chaire de recherche UQTR sur la sexualité des couples

Le bien-être sexuel – soit une sexualité satisfaisante, sans détresse et sans dysfonction – est une composante centrale de la qualité de vie, étant un prédicteur robuste de la satisfaction conjugale et de la santé physique et psychologique. Malgré ce rôle déterminant dans la vie des individus et des couples, 55% d’entre eux rapportent être insatisfaits de leur vie sexuelle et 43% des femmes et 31% des hommes souffrent d’une dysfonction sexuelle. De plus, les problèmes sexuels sont l’un des principaux motifs de consultation en thérapie conjugale, étant source de conflits, voire de dissolution de l’union. Un corpus important d’études met en relief les nombreux facteurs de risque individuels pouvant affecter le bien-être sexuel. Or, même si la sexualité a la plupart du temps lieu en contexte relationnel, souvent avec un partenaire amoureux, ces études considèrent généralement peu l’environnement conjugal dans lequel la sexualité s’inscrit. Cette limite conceptuelle nuit au déploiement de modèles de compréhension spécifiques au bien-être sexuel des couples tenant compte de la dynamique d’influence complexe entre les facteurs de risque individuels et relationnels. En effet, le risque associé à un facteur individuel peut être exacerbé par un contexte conjugal dysfonctionnel ou, au contraire, amenuisé par une dynamique conjugale saine et satisfaisante. De plus, les études s’étant intéressées au bien-être sexuel des couples ont principalement utilisé un devis transversal et des mesures auto-rapportées rétrospectives au sein d’échantillons d’individus plutôt que de couples. Ce type de devis restreint l’établissement de relations causales pertinentes sur les plans conceptuel et clinique, ne permet pas de comprendre les interactions complexes entre les partenaires dans leur environnement naturel – incluant les effets des facteurs de risque d’un individu sur le bien-être sexuel de son partenaire au quotidien – et se fonde uniquement sur la perception d’un des membres du couple. Les travaux de la chaire utiliseront des méthodologies novatrices et diversifiées afin d’examiner les associations entre des facteurs de risque individuels et le bien-être sexuel des couples en tenant compte systématiquement des interrelations entre ces facteurs et le contexte conjugal. Ainsi, la programmation de la chaire se décline en trois axes représentant chacun un facteur de risque individuel lié au bien-être sexuel soit (1) la victimisation interpersonnelle vécue en enfance, (2) la victimisation sexuelle vécue à l’âge adulte et (3) l’utilisation de pornographie.

Octrois de recherche

Résultats du concours des Instituts de recherche en santé du Canada

PROGRAMME DE SUBVENTIONS PROJET

Le programme de subventions Projet a pour but de faire valoir les idées les plus susceptibles de faire progresser les connaissances fondamentales ou appliquées en santé, la recherche en santé, les soins de santé, les systèmes de santé ou les résultats sur la santé. Il appuie des projets ou des programmes de recherche originaux et de qualité, proposés et réalisés par un chercheur ou un groupe de chercheurs, dans tous les domaines de la santé. Les meilleures idées peuvent découler de questions de recherche nouvelles, progressives, novatrices ou à risques élevés ou d'approches d'application des connaissances.

Le professeur Claude FERNET du Département de gestion des ressources humaines, en équipe avec les professeurs Stéphanie AUSTIN (UQTR), Mélanie Lavoie-Tremblay (McGill), Alexandre Morin (Concordia) et Christian Vandenberghe (HEC Montréal), a obtenu des IRSC une subvention de 279 224 $ pour leur projet de recherche " Santé psychologique du personnel infirmier en période d’insertion professionnelle : prédicteurs et conséquences sur la rétention dans la profession, l’établissement et l’unité de soins ". Dans un contexte où 12 % des membres du personnel infirmier quittent le réseau public au cours des cinq premières années de leur entrée en fonction, l’objectif principal du projet est de mieux comprendre les facteurs psychosociaux associés au développement de la santé psychologique du personnel infirmier dans un contexte d’insertion professionnelle, ainsi que ses manifestations sur le plan de la rétention dans l’organisation (établissements et unité de soins) et la profession. Dans la mesure où un profil de santé psychologique peut emprunter différentes trajectoires (ex. ascendante, stable ou descendante) et que les leviers d’intervention peuvent être spécifiques et largement distincts, il importe de caractériser ces trajectoires dès l’entrée en carrière.

Résultats des concours des Fonds de recherche du Québec

PROGRAMME SOUTIEN À LA RECHERCHE POUR LA RELÈVE PROFESSORALE

Ce programme du Fonds Société et culture a pour objectifs de permettre la réalisation d'un projet individuel de recherche; contribuer à assurer l'engagement de la relève dans les milieux de la recherche et de l'enseignement universitaire en aidant les personnes qui démarrent leur carrière en recherche à s'établir de façon autonome et compétitive sur les plans national et international ; favoriser les liens de collaboration entre la relève professorale et les milieux de recherche établis ; consolider le système de recherche en appuyant la relève professorale dans les disciplines des sciences humaines et sociales, des arts et des lettres, et inciter la relève professorale à développer des voies de recherche originales.

Ce mois-ci, plusieurs chercheurs émergents se sont distingués en obtenant la subvention Soutien à la recherche pour la relève professorale du FRQSC. Toutes nos félicitations à ces quatre professeurs !

Jean-Yves BÉGIN, professeur au Département de psychoéducation, a aussi reçu une subvention d’une valeur de 56 059 $. Son projet de recherche a pour objectif de vérifier l’utilité et l’efficacité cliniques d’un protocole d’évaluation psychoéducative des troubles du comportement chez les élèves du primaire. In fine, si ce protocole s’avère efficace, les professionnels du milieu scolaire qui œuvrent auprès des enfants ayant des troubles du comportement pourront non seulement mieux évaluer leurs difficultés et leurs besoins, mais aussi améliorer leur évolution comportementale et favoriser ainsi leur réussite scolaire.

Le professeur Maxime BÉRUBÉ du Département de chimie, biochimie et physique de l’UQTR a obtenu un montant de 56 980 $ pour son projet sur l’identification des discours extrémistes violents dans un contexte numérique. Cette recherche part du postulat suivant lequel les groupes extrémistes violents se caractérisent par une identité collective et que celle-ci transparaît dans les croyances qu’ils véhiculent, les symboles et les codes qu’ils adoptent et les expressions langagières qu’ils utilisent. Il serait alors possible d’identifier des contenus extrémistes violents dans des masses de documents textuels en cherchant les particularités langagières qui les distinguent. Pour ce faire, cette recherche propose une approche qui combine la linguistique forensique et l’intelligence artificielle, afin de déceler, par exemple, les contenus numériques propres au salafisme djihadiste. À cet égard, ce travail permettra de comprendre l’identité collective djihadiste et de développer de nouvelles techniques pour identifier les discours haineux dans le domaine numérique.

Arrivée en 2020 au Département de lettres et de communication sociale à titre de professeure de sémiologie, Emmanuelle CACCAMO vient d’obtenir une première subvention de recherche (57 004 $) pour son projet intitulé " Mémoire, souvenirs et technologies numériques ". Dans cette étude, elle s’intéressera aux technologies émergentes en Occident, qui sont spécialisées dans la production de souvenirs et dans la gestion de la mémoire personnelle. Pour ce faire, elle se penchera sur les nouvelles formes de médiation de la mémoire qui mobilisent les techniques numériques les plus récentes telles que l’intelligence artificielle, les réalités augmentée et virtuelle, les médias socionumériques et les objets connectés. Dans un contexte où la mémoire et les souvenirs des individus font l’objet d’une marchandisation sans précédent, ce travail permettra de comprendre de quelles manières le domaine technologique renouvelle les enjeux et les problématiques de la médiation technique de la mémoire personnelle au XXIe siècle.

La professeure Marie-Pier VAILLANCOURT-MOREL du Département de psychologie, qui vient tout juste d’obtenir une chaire UQTR Junior, a également décroché cette subvention d’un montant de 57 115 $. Intitulée " Pornographie et sexualité au sein des couples ", son étude propose d’examiner les effets de l’utilisation de la pornographie sur la sexualité des couples. Dans un contexte où une partie importante des personnes qui recourent à la pornographie sont en couple et que l’utilisation de la pornographie ne s’accorde pas nécessairement avec leurs valeurs ou l’idée qu’ils se font de la vie sexuelle, il importe d’étudier la relation complexe entre l’utilisation de la pornographie et la sexualité du couple.

PROGRAMME SOUTIEN AUX ÉQUIPES

Ce programme du Fonds Société et culture se propose de soutenir l'implantation et le déploiement de programmations scientifiques en respect de la diversité des pratiques de recherche, des configurations et des stades de développement qui caractérisent les équipes de recherche québécoises. Le programme est ouvert autant aux équipes en émergence qu'à celles déjà constituées, aux équipes universitaires qui visent la structuration, l'avancement et la diffusion des connaissances en lien avec une thématique spécifique qu'aux équipes en partenariat qui mènent des travaux de recherche en collaboration avec les milieux de pratique. Toutes les équipes soumettant une programmation scientifique pour financement doivent avoir une préoccupation pour la mobilisation, le transfert et la valorisation des résultats de leurs recherches.

Nous adressons également toutes nos félicitations aux trois équipes de l’UQTR, qui ont obtenu la subvention Soutien aux équipes de recherche des FRQ-SC et FRQ-NT pour leur groupe de travail respectif.

Portée par la professeure Karine DUBOIS-COMTOIS du Département de psychologie, le projet du Groupe de recherche et d’intervention auprès des enfants négligés et vulnérables (GRIN), financé à hauteur de 550 000 $, a pour but de mieux comprendre la diversité et la complexité des situations de vulnérabilité afin d’aider les enfants qui se trouvent dans de telles situations ou qui font l’objet de négligences. Composée de 12 chercheurs dont Annie STIPANINIC, Ève-Line BUSSIÈRES, Diane ST-LAURENT, Carl LACHARITÉ (Dép. de psychologie, UQTR), Tristan MILOT (Dép. de psychoéducation, UQTR), Roxanne LEMIEUX, Nicholas BERTHELOT (Dép. des sciences infirmières, UQTR), de collègues de Sherbrooke, de l’UQO, de McGill, et des cinq partenaires des milieux de pratiques, cette équipe propose d’articuler ses recherches autour de trois axes principaux que sont l’étiologie et les manifestations de la vulnérabilité, les conséquences de celle-ci chez l’enfant et l’adulte, et les pratiques professionnelles destinées à accompagner les familles.

Professeur au Département de psychoéducation, Joël TREMBLAY a également obtenu un Soutien aux équipes de 550 000 $ pour son projet sur les personnes toxicomanes ou à risque de le devenir. Fort d’une équipe de 6 partenaires et de 16 cochercheurs issus de différentes disciplines depuis la psychoéducation (Chantal PLOURDE et Natacha BRUNELLE, UQTR) jusqu’aux sciences de la santé communautaire en passant par la criminologie, la psychiatrie et la sexologie, le professeur TREMBLAY coordonnera les travaux du RISQ (Recherche et intervention sur les substances psychoactives – Québec), afin de pouvoir améliorer la prévention et les traitements destinés aux adolescents et aux adultes qui consomment des substances psychoactives. Les groupes les plus vulnérables comme les femmes, les Autochtones, les personnes itinérantes ou encore celles qui ont des démêlés avec la justice feront l’objet d’une attention particulière de la part du RISQ. Mieux comprendre les éléments qui déterminent l’usage à risque ou abusif de substances, développer des programmes offerts dans tous les CISSS et analyser l’effet des politiques publiques sur la santé de ces personnes sont autant d’objectifs que s’est fixés le RISQ.

PROGRAMME PROJET DE RECHERCHE EN ÉQUIPE

Le programme Projet de recherche en équipe a pour objectifs : de favoriser l'émergence de nouveaux créneaux de recherche dans l'ensemble des différents domaines scientifiques couverts par le Fonds Nature et technologies ; d'augmenter la compétitivité des chercheurs et des chercheuses québécois dans les concours fédéraux par la réalisation de projets novateurs ; de promouvoir le regroupement de chercheurs et de chercheuses possédant les expertises complémentaires nécessaires à la réalisation d'un projet de recherche ; d'offrir un milieu de qualité pour la formation et l'encadrement des étudiants et des étudiantes.

Enfin, le professeur Christophe KINNARD du Département des sciences de l’environnement a obtenu pour son équipe un financement de 221 382 $. Leur projet de recherche s’intéresse à l’impact du gel au sol sur l’hydrologie. Si l’influence du gel sur l’infiltration des eaux issues de la fonte de la neige et de la pluie est un phénomène connu depuis longtemps, la portée de ce phénomène sur la sévérité des crues printanières demeure toutefois mal évaluée. Or, dans un contexte où les changements climatiques vont réduire le couvert nival et l’isolation du sol par la neige, il est d’autant plus crucial de comprendre le rôle que joue le gel au sol sur l’hydrologie. À l’issue de ce projet, cette équipe multidisciplinaire, à laquelle s’est joint le professeur Alexandre ROY (Dép. des sciences de l’environnement, UQTR), aura une meilleure connaissance des processus responsables des crues printanières, utilisera de nouvelles méthodes pour cartographier le gel et aura développé des outils de modélisation afin de mieux quantifier les risques hydrologiques.

La professeure France LAFLEUR du Département des sciences de l'éducation reçoit une subvention du ministère de l'Éducation du Québec (MEQ) pour mener une recherche-action-formation en contexte d’enseignement comodal.

À l'issue des défis d'enseignement posés par la pandémie, le MEQ souhaite entamer le virage comodal en enseignement au secondaire. Pour ce faire, il retient les services de l’UQTR, plus précisément ceux du Département des sciences de l’éducation, pour accompagner les enseignants et les conseillers pédagogiques du secteur jeunes du Québec (niveau secondaire). Le MEQ a ainsi octroyé un fonds de recherche de 342 500 $ à la professeure France LAFLEUR pour réaliser un projet qui permettra d’identifier les approches et les pratiques les plus porteuses dans le domaine de l’enseignement comodal, c’est-à-dire les approches qui font appel simultanément, pour les élèves d’un même groupe, au mode présentiel pour certains d’entre eux, et au mode à distance pour d’autres.

La recherche portera notamment sur une pratique d’enseignement dans le contexte de la formation à distance au secondaire. L’accompagnement d’un groupe d’enseignants et de conseillers pédagogiques issus de centres de services scolaires et de commissions scolaires permettra à ces derniers de développer des compétences numériques en contexte comodal. Une part importante du travail de recherche consistera à mieux soutenir le personnel scolaire par la création de communautés de pratiques et à développer les compétences numériques des enseignants et des conseillers pédagogiques au regard de l’enseignement en comodalité à l’échelle de la province. Le MEQ colligera des données probantes et connaissances issues de cette recherche pour relever les pratiques effectives relatives à l’enrichissement des différentes pratiques pédagogiques par l’enseignement comodal.

Le Loricorps obtient une subvention de Mitacs pour mener un projet transdisciplinaire innovant

Le projet ePROS-A du Loricorps, une initiative en éducation à la santé des attitudes et aux comportements alimentaires visant les développements numériques, obtient un soutien financier de 60 000 $ de l’organisme national Mitacs.

Au-delà des répercussions positives attendues sur le bien-être alimentaire de la population et les outils développés en cours de projet comme une plateforme web, une application mobile, et un environnement virtuel optimisé par l’intelligence artificielle, c’est la collaboration transdisciplinaire au service de l’innovation qui a convaincu Mitacs de s’impliquer financièrement.

Responsable du Loricorps, Johana MONTHUY-BLANC mène ce projet transdisciplinaire en collaboration avec les professeurs Fadel TOURÉ et Usef FAGHIHI du Département de mathématiques et d'informatique de l'UQTR, et de Shany Carle du Cégep de Trois-Rivières). Marie-Josée Gervais (ÉquipeFéminine.ca), Stéphane Gauthier (Logiq Innovations) et Pierre Bouchard (Versom-VR) représentent les organismes impliqués dans le projet. Finalement, les étudiants Vincent Lemieux, Mahan Najafpour, Samuel Bureau et Jean Marie Junior Ottou complètent l’équipe. D'autres infos sur Néo UQTR

Sylvie Lapierre du Laboratoire interdisciplinaire de recherche en gérontologie obtient deux subventions pour mener des projets de recherche portant sur le suicide

Sylvie LAPIERRE, professeure au Département de psychologie et membre du Laboratoire interdisciplinaire de recherche en gérontologie (LIREG), obtient une subvention du Fonds National Suisse de la recherche scientifique dont le montant s'élève à 769 000 dollars CDN sur quatre ans, pour réaliser le projet intitulé " Suicidalité des professionnel.les de la santé et du social : vécus, profils de risques et soutiens nécessaires ". Il s'agit d'un domaine qui est largement sous-investigué, bien que les taux de suicide de ces professionnel.les soient élevés. Ce projet de recherche permettra de décrire les processus qui conduisent ces derniers à devenir suicidaires, leurs caractéristiques et les contextes dans lesquels ils/elles travaillent, ainsi que les soutiens dont ils/elles semblent avoir le plus besoin. Sur la base des résultats, des mesures de prévention et de soutien ciblées, adaptées aux situations des professionnel.les et à leur niveau de risque, pourront être élaborées et proposées au sein de leurs milieux de travail. Il s’agit d’un projet de collaboration internationale dont les chercheurs suisses, Dolores Angela Castelli Dransart et Christian Maggiori de la Haute école spécialisée de travail social de Fribourg, sont responsables. Madame Lapierre travaillera également avec Laurent Michaud de l'Université de Lausanne, Stéphane Saillant du Centre neuchâtelois de psychiatrie, Karl Andriessen de l'Université de Melbourne et Monique Séguin de l'Université du Québec en Outaouais.

Sylvie LAPIERRE décroche aussi une subvention de 100 000 $ de l'Institut de recherche en santé du Canada (IRSC - Institute of Aging) pour participer au projet de recherche intitulé Screening for Suicide Risk among Older Long-Term Care Residents : Assessing the Prevalence and Correlates of Suicide Ideation in an at-risk Demographic. L’absence de qualité de vie des aînés vivant dans les centres hospitaliers de soins de longue durée (CHSLD) a été mise en évidence par la pandémie. Ce projet vise l'évaluation de la prévalence des idées et des comportements suicidaires chez les personnes âgées vivant en CHSLD afin d‘améliorer le dépistage et la qualité de l’intervention auprès des résidents en détresse. La professeure LAPIERRE fait partie d'une équipe de recherche composée de près d'une dizaine de chercheurs, dont le responsable du projet est Marnin Heisel du Lawson Health Research Institute (Ontario).

Publications

La professeure Audrey GROLEAU du Département des sciences de l'éducation a coédité, avec sa collègue Chantal Pouliot de l'Université Laval, le dossier " État du monde, recherche, politique ", qui vient de paraître dans le Magazine de l'Acfas.

La crise climatique, en particulier, est un exemple éloquent de situation à laquelle il faudra enfin nous attaquer, et ce dans l’urgence puisque nous avons déjà trop tardé. D’une part, des scientifiques appellent à l’action politique; d’autre part, des citoyen-ne-s, dont un grand nombre d’étudiant-e-.s, exigent des élu-e-s des actions courageuses orientées vers une transition énergétique et socioéconomique. De plus, des conversations se déploient dans l’espace médiatique relativement à la protection de la liberté universitaire et à la mission des universités. Ces dernières gagneraient par ailleurs à davantage mettre à contribution les résultats de la recherche menée entre leurs murs dans les processus de prise de décisions politiques. Dans ce dossier, vous retrouverez huit textes portant sur l’état du Monde, la recherche publique et la politique, entendue au sens large. Pour lire le dossier

Jason LUCKERHOFF du Département de lettres et communication sociale, François GUILLEMETTE et Mohsen TOUMI du Département des sciences de l'éducation, publient l'article " Les enjeux fondamentaux du libre accès " dans la revue Enjeux et société.

Dans la note éditoriale du premier numéro publié depuis le changement de nom de la revue – Approches inductives est devenue Enjeux et société –, nous avons présenté l’historique de la revue, fondée en 2013. Lors de cette fondation, nous désirions favoriser la diffusion scientifique en français, valoriser les approches inductives en pédagogie et en recherche, et proposer un regard transdisciplinaire sur la construction des connaissances. Avec le changement de nom, la revue Enjeux et société – Approches transdisciplinaires propose six axes différents. L’un de ces axes, les approches inductives, accueille les contributions qui étaient auparavant soumises à la revue du même nom. Les autres axes sont les cultures numériques, l’économie mondialisée, les environnements urbains, la pluralité humaine, de même que la pédagogie de l’enseignement supérieur. Les numéros passés de la revue Approches inductives sont intégrés à la revue Enjeux et société et les contributeurs peuvent soumettre leurs textes portant sur les approches inductives pour publication dans l’axe sur les approches inductives de la revue Enjeux et société.

Pour lire l'article

Jason LUCKERHOFF du Département de lettres et communication sociale, Émanuelle Maltais et Olivier Bégin-Caouette de l'Université de Montréal, publient la note de recherche intitulée " Résumé du document de réflexion et de consultation sur l’université québécoise du futur " dans la revue Enjeux et société.

Dans le document de réflexion et de consultation L’université québécoise du futur, Rémi Quirion, le scientifique en chef du Québec, expose les assises nécessaires à une réflexion de plus grande ampleur sur l’avenir des universités au Québec. Ces assises se déclinent en six points : les tendances susceptibles d’influencer les universités du futur; les éléments importants de l’évolution du système universitaire québécois depuis la fin du XXe siècle; une réflexion concernant plusieurs aspects de la mission universitaire, dont les conditions nécessaires à son accomplissement; les préoccupations fondamentales devant l’inspirer (dont trois nouveaux enjeux pour les universités); une synthèse des différents constats sur lesquels fonder les principales pistes d’action susceptibles de concourir à la pertinence continue de l’institution universitaire. Ces pistes sont celles sur lesquelles le gouvernement propose aux Québécois de se prononcer dans le cadre de consultations en cours et ultérieures. Après avoir présenté le contexte de préparation et le contenu du rapport L’université québécoise du futur, nous exposerons les constats et les recommandations qui en sont issus de la part du scientifique en chef. Pour lire la note de recherche

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Rayonnement scientifique

**Johannes Frasnelli parle du sens de l'odorat et de la perte du goût en lien avec la Covid-19 sur le plateau de l'émission de télévision On va se le dire de la Société Radio-Canada**

Avec l’arrivée de la COVID-19, on n’a jamais autant parlé de l’odorat ; la perte de ce sens est l'un des symptômes de ce virus. L'odorat est d'ailleurs un sens plutôt méconnu. Le professeur Johannes FRASNELLI du Groupe de recherche CogNAC (Cognition, Neurosciences, Affect et Comportement) nous en apprend beaucoup sur le sujet. Pour regarder le segment de l'émission On va se le dire L'odorat, ce sens méconnu

La perte du goût est également une caractéristique spécifique du coronavirus. Elle est d'ailleurs intimement liée à la perte de l'odorat. Le Dr Frasnelli explique comment la COVID peut avoir un impact sur nos papilles gustatives. Pour regarder le segment de l'émission On va se le dire Comprendre le goût

Michelle Boivin, étudiante à la maîtrise en biologie cellulaire et moléculaire, parle d'un nouvel antigerminatif à base d'écorce destiné à la conservation écologique des pommes de terre à l'émission La semaine verte

Le chlorprophame est un pesticide controversé utilisé contre la germination des pommes de terre. Il pourrait bien être remplacé par un extrait d'épinette noire comme alternative naturelle et efficace. Pour regarder le segment de l'émission La semaine verte De l'épinette contre la germination des pommes de terre

Michelle Boivin est dirigée par les professeures Isabel DESGAGNÉ-PENIX et Simon BARNABÉ de l'Institut d'Innovations en Écomatériaux, Écoproduits et Écoénergies, à base de biomasse (I2E3). Elle mène son projet de recherche en partenariat avec le Centre d'innovation des produits cellulosiques Innofibre.

Dans le but de donner une chance à l’ensemble des unités de recherche de l’UQTR de présenter au moins un Talent étudiant au cours de l’année 2021-2022, le Bulletin de la recherche lance un appel à contributions afin de couvrir les 10 numéros qui paraîtront dans notre infolettre, entre les mois de septembre 2021 et juin 2022.

Réservez votre espace de 500 mots dès maintenant auprès de Caroline.Boily@UQTR.ca, afin de déterminer avec elle l’édition dans laquelle votre Talent étudiant sera diffusé. Le texte pourra être acheminé, par la suite.

Date limite pour réserver votre espace : 30 juin 2021.

Talents étudiants

Le Bulletin de la recherche réserve une section de son infolettre à la diffusion du portrait d'une étudiante ou d'un étudiant de cycles supérieurs dans le but de faire connaître ses travaux de recherche auprès de la communauté de l'UQTR, mais aussi pour encourager l'implication étudiante au développement de la recherche et de la création au Québec.

Dans ce numéro-ci, nous vous présentons Leïla Mostefa-Kara, étudiante au doctorat en sciences biomédicales

Passionnée par la complexité des troubles des conduites alimentaires (TCA) depuis de nombreuses années, Leïla Mostefa-Kara a découvert et développé cette expertise en s’affiliant au Groupe de recherche transdisciplinaire des troubles du comportement alimentaire (GR2TCA-Loricorps), dont la direction est assumée par la professeure Johana MONTHUY-BLANC.

Après avoir terminé ses études en France en management du tourisme, affaires internationales, Leïla Mostefa-Kara s’est inscrite à l’UQTR afin de réaliser sa maîtrise en loisir, culture et tourisme, tout en poursuivant son implication au GR2TCA-Loricorps. Encadrée par les professeures Hélène CARBONNEAU et Ginette AUBIN, Leïla Mostefa-Kara s'est lancée dans l'étude d'un sujet peu commun : la place du loisir et du tourisme pour les personnes qui présentent une anorexie mentale. Les principaux résultats de recherche démontrent les répercussions positives d’une expérience de voyage sur la capacité des participantes à se distancer des obsessions alimentaires et corporelles. En d’autres termes, le voyage se pose comme un catalyseur thérapeutique. Les retombées scientifiques et sociales de cette étude inédite qui, jusque-là, n’avait été explorées chez aucun chercheur, a su éveiller l’intérêt du public, de la communauté scientifique et clinique et des médias. Les distinctions qu'elle a reçues témoignent de la pertinence scientifique et sociale de son projet, de même que le besoin clinique de mener de telles recherches. Parmi les prix qu'elle a remportés, l'on compte le Premier prix et le Prix coup de cœur du public du concours d’affiches scientifiques du symposium sur l’expérience inclusive de loisir à l’UQTR. Elle a également présenté une communication à l'occasion du colloque sur le tourisme adapté de demain à Suresnes (France).

C’est dans cette perspective que Leïla Mostefa-Kara est actuellement investie dans un programme de doctorat en sciences biomédicales qui, de surcroît, est financé par une subvention du programme MITACS Accélération avec le Centre d’expertise Ex-Situ Expérience. Mené au sein du GR2TCA-Loricorps, une unité de recherche transdisciplinaire et intersectorielle, et dirigé par Johana MONTHUY-BLANC et Nicolas MOREAU son projet de doctorat est l’expression par excellence d’une recherche intégrée qui mise sur des expertises complémentaires et souvent inattendues du loisir-culture-tourisme-santé mentale. En effet, Leïla Mostefa-Kara est devenue une cheffe de file pour les étudiants-membres du GR2TCA-Loricorps en facilitant l’intégration des expertises de chacun, à partir de l’Unité de Facilitation Intégrée (UFI-Loricorps), très éprouvée en temps de COVID. Ce statut au sein de cette unité lui a permis de transférer ce savoir-expérientiel dans une Expérimentation Transdisciplinaire co-développé par les PICOM et le GR2TCA-Loricorps afin de développer une formation intégrée au milieu de pratique, différente des stages universitaires. Leïla Mostefa-Kara est également passionnée de vulgarisation scientifique. C’est avec ce groupe de recherche qu’elle a élaboré une vidéo de vulgarisation scientifique pour le concours J’ai une histoire à raconter du CRSH, une vidéo qui s’est retrouvée parmi les 25 finalistes du concours.

Leïla Mostefa-Kara souhaite explorer l'approche inédite d’une décontextualisation touristique et culturelle (changement de contexte) auprès des personnes qui présentent des attitudes et comportements alimentaires dysfonctionnels (ACAD). En d’autres termes, elle axe ses recherches sur la décontextualisation de ces personnes dans un milieu différent de leur milieu d’origine, au travers d’un séjour touristique (voyage). À titre de pionnière dans ce domaine, ces recherches ont pour objectif, à long terme, de développer des connaissances relatives aux ACAD qui auront un impact aux échelles régionale, nationale et internationale. Un projet d'envergure qui alliera recherche novatrice et intervention transdisciplinaire. Plus précisément, Leïla souhaite initier et fédérer différents acteurs autour de sa problématique de recherche, afin de démystifier ces ACAD, comme un trouble mental exclusivement médicalisé, ce qui contribuera de ce fait à nourrir un objectif sous-jacent au GR2CA-Loricorps : la lutte contre la stigmatisation des troubles du comportement alimentaire.

Science et Société

Le Bulletin de la recherche souhaite mieux faire connaître l'impact de vos projets de recherche auprès de la communauté universitaire, de vos partenaires et des milieux avec qui vous collaborez. Le Bulletin encourage la présentation des résultats de recherche d'une étude récemment réalisée par une chercheure ou un chercheur de l'UQTR.

Les violences sexuelles dans le couple : l'ultime tabou qu'il faut nommer de plus en plus

Par Suzanne Léveillée

Professeure au Département de psychologie et psychologue

La vague de féminicides commis au Québec depuis janvier 2021 interpelle la majorité des gens. Malgré le fait que la violence conjugale physique soit la forme la plus connue et apparente, elle est souvent accompagnée de plusieurs autres types de violences, notamment la violence psychologique, verbale et sexuelle (Riou et al., 2003; Basile & Hall, 2011; Léveillée et al., 2013). Il est de plus en plus reconnu que la violence sexuelle et les comportements de strangulation de leur partenaire sont liés à des violences conjugales particulièrement sévères commis par des hommes (Gwinn, Strack et Smock 2019).

L’un des objectifs visés par l’étude que nous avons menée sur le sujet consistait à identifier les caractéristiques psychosociales d’hommes auteurs de violences conjugales. Des hommes (N=103) qui consultent auprès d’un organisme d’aide pour conjoints violents ont été rencontrés en entretiens de recherche. Les violences conjugales ont généralement lieu lorsque les partenaires sont en couple ou, encore, lors d’une rupture amoureuse, une période difficile et déstabilisante qui est vécue tant du côté des victimes que de celui des hommes auteurs de violences conjugales (Romito, 2011). Plusieurs hommes de notre échantillon avaient vécu une séparation conjugale dans les mois précédant leur participation à l’étude. Nos résultats indiquent un pourcentage élevé (près de 60 %), d’hommes qui présentent des difficultés à identifier et nommer leurs émotions (l’alexithymie), ainsi que de l’impulsivité (près de 40 %). Ces résultats concordent avec ceux de plusieurs études antérieures (Di Piazza et al., 2017; Dobash et al., 2017; Léveillée & Vignola-Lévesque, 2019). Toutefois, certaines caractéristiques sont spécifiques aux hommes auteurs de violence sexuelle dans leur couple. L’on note ainsi un pourcentage plus élevé d’hommes sans emploi, possédant des antécédents criminels et qui consomment de l’alcool ou des drogues abusivement. Ces hommes présentent possiblement certains traits de personnalité problématiques qui risquent de se manifester par l’exploitation de leur conjointe dans le but d’obtenir des gratifications sexuelles. Il est possible ainsi que la prise de contrôle de la conjointe se traduise par une domination sur le plan sexuel. Des études récentes (Messing et al.,2014; De Novaes Pereira Lima, 2016) indiquent que les violences sexuelles sont associées à des formes plus sévères et intenses de violences conjugales.

Les résultats de cette étude permettent de sensibiliser les intervenants psychosociaux à ce type de violence encore tabou dans notre société. Il est généralement reconnu que les victimes éprouvent des difficultés à verbaliser les violences sexuelles subies ; elles craignent d’être jugées et se sentent souvent honteuses. Toutes les formes de violences conjugales se passent dans l’intimité d’un couple. Il est important d’encourager les victimes à parler de leur vécu en toute confiance à des intervenants spécialisés. Le fait de sensibiliser les gens à dévoiler aux intervenants psychosociaux toutes formes de violences vécues dans l’intimité constitue un gage de réussite d’une prévention accrue.

Ce projet de recherche a reçu l'approbation du comité d’éthique de la recherche de l’UQTR.

Suzanne LÉVEILLÉE est membre du Laboratoire de psychologie légale (UQTR) et chercheure associée au Centre d’études interdisciplinaire sur le développement de l’enfant et de la famille (CEIDEF).

Dans un texte de 500 mots, présentez le titre, les enjeux de recherche de votre projet, ainsi que les retombées d'impact qui en découlent en vous appuyant sur l'une ou l'autre des cinq (5) catégories suivantes : Avancement des connaissances; Renforcement de la capacité de recherche; Connexion des savoirs et prise de décisions éclairées; Bienfaits et améliorations; Bénéfices sociaux, économiques, environnementaux et culturels. Acheminez votre texte à Caroline.Boily@UQTR.ca

Invitations

La Fondation régionale pour la santé de Trois-Rivières (RSTR), en collaboration avec la Banque Nationale du Canada et le CIUSSS MCQ, est fière de vous inviter à une conférence de presse qui aura pour but de procéder au grand dévoilement du don innovant et porteur de la Banque Nationale pour les soins et les services de santé offerts aux citoyens de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

Fidèle à ses convictions et à sa proactivité, soyez aux premières loges pour connaître les projets financés par la Banque Nationale dans le cadre de la campagne majeure de financement " CHEZ NOUS " de la Fondation RSTR. C’est un rendez-vous à ne pas manquer !

Cet événement se tiendra le mardi 1er juin 2021 à 13 h 30 par Zoom

Confirmation de présence à fondation_rstr@ssss.gouv.qc.ca

Opportunités de financement

PROGRAMME PILOTE HORIZONS DE LA DÉCOUVERTE
Date limite : 15 juin 2021

Les subventions Horizons de la découverte appuient les projets de recherche lancés par des chercheurs (individuels et d’équipe) qui intègrent ou transcendent plusieurs disciplines pour faire avancer les connaissances en sciences naturelles ou en génie. Les demandes présentées dans le cadre de ce programme seront évaluées par un comité interdisciplinaire des trois organismes composés de pairs. Plus d'infos

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Affaires universitaires

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Le magazine primé Affaires universitaires présente des nouvelles de dernière heure, des commentaires éclairés, des articles de fond sur les tendances universitaires, ainsi que des conseils et des outils pratiques pour progresser dans votre carrière, que vous soyez administrateur universitaire, professeur ou étudiant aux cycles supérieurs. Couvrant le secteur de l’enseignement supérieur depuis plus de 60 ans, le magazine propose également la plus importante banque d’offres d’emploi au pays destinées au milieu universitaire.

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Planification de la recherche stratégique 2020-2025

Élaborée conjointement avec la communauté de recherche de l’Université, la Planification de la recherche stratégique 2020-2025 de l’UQTR se concentre prioritairement autour des quatre (4) grandes orientations suivantes : Environnement et transition énergétique, Innovations technologiques, sociales et culturelles, Savoirs fondamentaux et cliniques en santé humaine, Société et santé inclusives.

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