CONFÉRENCE PRONONCÉE PAR MAUDE FLAMAND-HUBERT, stagiaire postdotorale et boursière «BANTING»
La forêt constitue un élément incontournable de l’identité québécoise. Les formes qu’a prises cette identité ont toutefois varié au fil du temps, laissant ses contours imprécis. Afin de mieux saisir l’inscription de la forêt comme référent collectif, nous avons étudié les représentations scientifiques, économiques et culturelles de la forêt dans les documents administratifs, les oeuvres littéraires et la presse écrite. L’étude de ces sources a permis de sonder les discours à travers lesquels s’est manifesté durant la première moitié du XXe siècle le caractère collectif et multidimensionnel de l’appropriation symbolique de la forêt. La finesse des liens qui se tissent entre ces différents discours laisse même entrevoir l’amorce d’une identité politique ancrée dans la matérialité du territoire forestier.