La forte propension des immigrants à s’engager dans des activités entrepreneuriales soulève plusieurs questions de politiques publiques qui vont au-delà de celles liées au développement et à la croissance économique. Entre autres, la discrimination raciale ou ethnique peut nuire au développement des entrepreneurs immigrés en nuisant à leurs accès au capital, à l’embauche d’employés, à l’accès à des fournisseurs critiques, au développement des affaires avec des clients, et au soutien des organismes et des politiciens locaux. Une littérature importante, qui remonte à la théorie économique des signaux de Spence (1973) et de la discrimination de Arrow (1972, 1973), suggère qu’en présence d’asymétrie d’information à propos d’un paramètre qui mesure la qualité, la fiabilité ou la productivité d’une entreprise, qu’un entrepreneur faisant l’objet de discrimination statistique pourrait surinvestir dans un signal fiable de la qualité de son entreprise.
En regroupant les données du Global Entrepreneurship Monitor de 28 pays développés, nous montrons que les entrepreneurs immigrés de nécessité utilisent des technologies plus récentes que celles des entrepreneurs nationaux. Ce résultat, cohérent avec la théorie du signalement concurrentiel de Spence (1973) et Riley (1975), ajoute à l’ensemble de la preuve empirique qui s’accumule des effets de la discrimination sur les barrières à l’entrée des immigrés sur le marché du travail (Lang et Lehmann, 2012).
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