Frank Crispino, professeur en criminalistique au Département de chimie, biochimie et physique de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), figure parmi les spécialistes qui interviendront à l’occasion du colloque international de criminalistique, organisé par le Musée de la gendarmerie nationale de Melun en France.
Cette activité scientifique lance, ce vendredi 7 octobre, l’ouverture de la toute nouvelle exposition intitulée Les sciences du crime qui s’animera jusqu’au 17 avril prochain. L’objectif de cette présentation est de faire découvrir au grand public les moyens que la gendarmerie met en oeuvre pour résoudre les enquêtes les plus difficiles.
Voilà une belle occasion de réunir des spécialistes venus de France, de Suisse et du Canada pour aborder les dernières innovations et techniques liées à la criminalistique. Le professeur Frank Crispino prononcera une conférence intitulée L’élaboration du renseignement criminel par la trace.
«Je suis très honoré d’avoir été invité par mon ancienne institution, qui s’est dotée en 2012, avec le Pôle judiciaire de la gendarmerie nationale, d’un outil puissant de lutte contre la criminalité, adossant son centre d’analyse du renseignement criminel à son laboratoire multidisciplinaire en criminalistique. Ce colloque des sciences criminelles consacre aussi cette organisation unique en Europe, dont je suis collaborateur scientifique depuis 2014, et est pour la première fois présentée aux citoyens français avec une grande couverture médiatique. De ce fait, l’événement mettra aussi en lumière le développement académique singulier de la criminalistique au Québec, à Trois-Rivières», a commenté le professeur Crispino.
Plusieurs thématiques autour de la trace
En effet, la criminalistique s’intéresse spécifiquement à l’exploitation et à l’étude des traces physiques, vestiges d’activités criminelles, délictueuses ou accidentelles. Ces traces sont analysées dans le cadre d’expertises scientifiques en matière criminelle, pénale, civile, réglementaire ou encore administrative.
À la croisée des sciences, du droit et de la police, le profil en criminalistique offert à l’UQTR depuis 2012, repose sur une solide formation en sciences fondamentales comportant des connaissances en chimie et la maîtrise des procédures analytiques indissociables de la discipline. Les cours reliés plus particulièrement à la criminalistique sont variés : photographie scientifique, traces humaines, identification d’objets, narcotiques, stupéfiants et toxicologie, enquête sur les lieux, criminologie, organisations policière et judiciaire, droit et preuve matérielle, enjeux de justice et de sécurité, etc.
L’approche adoptée à l’UQTR décline la criminalistique en plusieurs thématiques autour de la notion de trace. Celle-ci peut être biologique (ADN, fluides humains déposés ou projetés) ou chimique (incendie, explosion, etc.), d’impression humaine (empreinte digitale, palmaire, plantaire, etc.) ou d’objets (arme, outil, semelle, etc.).
À propos de Frank Crispino
Le colonel Frank Crispino a servi pendant près de 30 ans dans la Gendarmerie nationale en France. Titulaire d’un doctorat en sciences forensiques de l’Université de Lausanne et expert en criminalistique, le professeur Crispino connaît bien la police scientifique et le milieu des enquêtes policières. Il a mené une carrière prolifique en investigation judiciaire et en lutte antiterroriste. Avant de joindre l’UQTR en 2012, il a entre autres commandé, durant les cinq dernières années, la Section des recherches à Bordeaux. Il a également participé activement à l’élaboration du cursus en criminalistique de l’université trifluvienne.
À propos de programme de criminalistique del’UQTR