Compréhension des émotions, inhibition et évaluation subjective chez des enfants
Nouvelle thèse de doctorat en psychologie
Le blogue En Tête présente le résumé de la thèse de doctorat en psychologie de Mme Véronique Treillet, intitulée: « Compréhension des émotions, inhibition et évaluation subjective chez des enfants présentant ou non une déficience intellectuelle ».
Le présent projet de recherche visait à 1) Comparer le niveau de compréhension des émotions chez les enfants présentant une déficience intellectuelle (DI) à celui des enfants au développement typique de même âge mental (non-DI), 2) Explorer le lien entre la compréhension des émotions et l’inhibition de contrôle (émotionnelle et verbale) dans ces deux groupes d’enfants, 3) Vérifier l’existence d’un biais positif dans l’évaluation des expressions faciales des émotions chez les enfants DI et son lien avec la compréhension des émotions et 4) explorer le lien entre ces dernières variables et l’âge chronologique (expérience de vie) dans le groupe d’enfants DI. Un premier article présente les résultats relatifs aux deux premiers points d’intérêt et un deuxième article traite des deux autres.
Au premier article, les résultats démontrent que le niveau global de compréhension des émotions est équivalent dans le groupe d’enfants DI et dans le groupe d’enfants non-DI. Cependant, les résultats suggèrent qu’à niveau de compréhension des émotions équivalents, les mécanismes cognitifs sous-jacents sont activés différemment chez les enfants DI (lien inhibition émotionnelle et compréhension des émotions) et non-DI (lien inhibition verbale et compréhension des émotions).
Au deuxième article, les résultats vérifient la tendance des enfants DI à évaluer les images des visages de façon plus positive que les enfants non-DI. Ce biais positif est associé à une meilleure compréhension des émotions chez les enfants DI. Enfin, les résultats montrent que les capacités cognitives expliquent mieux le développement de la compréhension des émotions que l’expérience de vie (âge chronologique) tant chez les enfants DI que chez les enfants non-DI.
L’ensemble des résultats est discuté à partir d’un modèle théorique du développement des fonctions psychologiques supérieures.
Thèse de doctorat en psychologie soutenue le 14 septembre 2012.
Mme Colette Jourdan-Ionescu, Ph. D., directrice de recherche
Professeure, Département de psychologie
Université du Québec à Trois-Rivières
Mme Isabelle Blanchette, Ph. D., codirectrice de recherche
Professeure, Département de psychologie
Université du Québec à Trois-Rivières
Mme Annie Stipanicic, Ph. D., présidente de jury
Professeure, Département de psychologie
Université du Québec à Trois-Rivières
M. Germain Couture, Ph. D., évaluateur externe
Agent de recherche, CRDITED MCQ – Institut universitaire
Trois-Rivières
M. Hubert Gascon, Ph. D., évaluateur externe
Professeur titulaire, Département des sciences de l’éducation
Université du Québec à Rimouski