L’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) a annoncé aujourd’hui la création de trois nouvelles chaires de recherche institutionnelles, lesquelles permettront de favoriser l’avancement des travaux de nouveaux professeurs-chercheurs exceptionnels, susceptibles de devenir des chefs de file dans leur domaine d’expertise.
Il s’agit de la Chaire de recherche UQTR en neurobiologie du traumatisme craniocérébral léger (titulaire : Louis De Beaumont, psychologie), de la Chaire de recherche UQTR en immunité végétale : génomique fonctionnelle des pathosystèmes (titulaire : Hugo Germain, chimie) et de la Chaire de recherche UQTR en écologie du paysage et aménagement (titulaire : Julie Ruiz, sciences de l’environnement).
Financées par l’Université à raison de 120 000$ par année (40 000$ par chaire) pour une période de cinq ans, ces trois chaires de recherche s’ajoutent aux six premières, lancées en 2011 et 2012; ces neuf chaires nécessitent un investissement global de 1,8 million de dollars.
Réduire les séquelles dues aux traumatismes craniocérébraux légers
Par ses travaux, la Chaire de recherche UQTR en neurobiologie du traumatisme craniocérébral léger souhaite contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des milliers de Québécois qui subissent chaque année un traumatisme craniocérébral léger (TCCL), autrement appelé «commotion cérébrale». Pour ce faire, la Chaire sondera directement les perturbations des mécanismes neurobiologiques et mettra en lumière leurs répercussions sur le fonctionnement cognitif. Cette façon de faire, possible grâce l’avènement des techniques de stimulation non invasive du cerveau, permettra d’identifier de nouveaux marqueurs pronostiques.
Les connaissances acquises serviront ensuite de pierre d’assise à un programme d’intervention pluridisciplinaire, qui inclura notamment de l’exercice physique, des programmes nutritionnels individualisés, de l’activité mentale (raisonnement, prise de décision, mémoire à court terme, etc.) et de la gestion de stress. L’application de ces méthodes d’intervention thérapeutiques vise à réduire les séquelles et à favoriser la récupération à la suite d’un TCCL, ce qui contribuera à l’amélioration de la qualité de vie des gens de notre communauté.
Titulaire d’un doctorat en psychologie de l’Université de Montréal et d’un postdoctorat en psychiatrie de l’Université McGill, Louis De Beaumont est spécialiste de la plasticité neuronale. Il œuvre depuis septembre 2011 comme professeur au Département de psychologie de l’UQTR en neuropsychologie.
Étudier le mécanisme immunitaire des plantes
La mission de la Chaire de recherche UQTR en immunité végétale sera de mettre sur pied une plateforme de recherche visant la découverte de nouvelles composantes des mécanismes immunitaires des plantes. L’objectif d’une telle plateforme est de développer des stratégies d’amélioration des cultivars quant aux problèmes épidémiques planétaires auxquels font face les végétaux.
En effet, la croissance et le rendement des cultures végétales sont grandement affectés par des infections introduites par des organismes fongiques. D’importantes cultures pour l’homme, notamment le riz, le blé et le soya, sont ainsi parasitées; il en va de même pour d’autres espèces non comestibles, par exemple le peuplier et le pin. Malgré cette réalité, le processus infectieux demeure parmi les moins bien compris en raison de son cycle vital complexe.
Titulaire d’un doctorat en biologie moléculaire de l’Université de Montréal, Hugo Germain a effectué deux stages postdoctoraux, l’un au sein du Département de botanique de l’Université de Colombie-Britannique, et l’autre pour Ressources naturelles Canada. Professeur à l’UQTR depuis juillet 2012, il a des collaborateurs en Colombie-Britannique, en France, en Chine, au Japon et en Allemagne.
Contrer les impacts de l’intensification agricole
Les impacts de l’intensification agricole sur l’eau et la biodiversité ont montré que l’augmentation des productions alimentaires ne pouvait plus se faire au détriment de la qualité des écosystèmes, d’autant plus que cette situation contribue aujourd’hui à la dévitalisation des milieux ruraux. Afin de répondre à l’urgence de ces enjeux, les travaux de la professeure Julie Ruiz (environnement) visent à développer des modèles de réhabilitation sociale et écologique des paysages des bassins versants marqués par l’agriculture intensive, qui s’avèrent particulièrement préoccupants au plan social et environnemental.
La Chaire propose de baser ses activités sur l’intégration des dimensions sociales aux dimensions écologiques, et ce, dans un objectif ultime d’aménagement du territoire. Ce faisant, elle constituera la première chaire de recherche au Canada en sciences humaines et sociales dans le domaine de l’écologie du paysage.
Julie Ruiz est professeure au Département des sciences de l’environnement de l’UQTR depuis juin 2010. Titulaire d’un doctorat en aménagement de l’Université de Montréal, elle s’intéresse à l’écologie du paysage, à l’aménagement du territoire ainsi qu’à la géographie rurale et agricole.
En appui au développement de la recherche
«Les chaires de recherche institutionnelles constituent un projet porteur pour notre université, de commenter Mme Lucie Guillemette, vice-rectrice aux études de cycles supérieurs et à la recherche par intérim de l’UQTR. Ce soutien donne la chance à de jeunes chercheurs exceptionnels et dynamiques de faire progresser leurs travaux, tout en permettant à des étudiants de cycles supérieurs d’être partie prenante de projets de recherche stimulants.»
Rappelons que les six premières Chaires UQTR ont été octroyées en février 2011 et en janvier 2012. Il s’agit de la Chaire de recherche UQTR en biologie systémique de la conservation (titulaire : Raphaël Proulx), la Chaire de recherche UQTR en neurophysiologie de la douleur (titulaire : Mathieu Piché), la Chaire de recherche UQTR sur la carrière entrepreneuriale (titulaire : Étienne St-Jean), la Chaire de recherche UQTR en électrophysiologie humaine et cognition (titulaire : Benoit Brisson), la Chaire de recherche UQTR sur les microsystèmes radiofréquence pour les technologies de capteurs de gaz pour la détection d’hydrogène (titulaire : Frédéric Domingue), et la Chaire de recherche UQTR sur la motivation et la santé au travail (titulaire : Claude Fernet).
La création des trois nouvelles chaires constitue le troisième geste concret dans la mise en place du programme visant à révéler de brillants chercheurs, ce qui complète le premier cycle des Chaires de recherche UQTR.