C’est Isabelle Villemure, étudiante à la maîtrise en sciences de l’environnement de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), qui a remporté le concours de vulgarisation scientifique «Ma soutenance en 180 secondes». L’étudiante, dont les travaux de recherche sont supervisés par les professeurs Hélène Glémet et Gilbert Cabana, représentera l’établissement trifluvien lors de grande finale québécoise à l’occasion du prochain congrès de l’ACFAS.
La deuxième édition de cette compétition universitaire a eu lieu le lundi 25 mars sur la scène du café-bistro La Chasse-Galerie. Dix-sept étudiants, issus de différents programmes de cycles supérieurs de maîtrise et de doctorat, sont montés sur les planches pour vulgariser leurs objectifs de recherche face à une salle bondée d’étudiants et de membres du personnel enseignant.
Comme le nom du concours l’indique, chaque participant devait s’exécuter en seulement trois minutes devant les membres du jury et le public. Le jury était sous la présidence de Nancy Sabourin, chef des services français à Radio-Canada Mauricie et Centre-du-Québec. Cette journaliste d’expérience faisait équipe avec Louis Marchildon, professeur au Département de chimie et physique et conseiller au Décanat des études de cycles supérieurs et de la recherche, Lucie Boissonneault, directrice du Service des études de cycles supérieurs, Sophie Boulay, professeure au Département de lettres et communication sociale et Olivier Thierry Sosso Mayi, étudiant au doctorat en génie industriel, un des deux lauréats du concours de l’an dernier à l’UQTR et finaliste au 80e congrès de l’ACFAS en 2012.
Les lauréats
Isabelle Villemure a obtenu le premier prix, soit une bourse de 500$ et le coup de cœur du public, assorti d’un montant de 50$. L’étudiante à la maîtrise en sciences de l’environnement représentera l’UQTR lors de la finale provinciale qui se déroulera à l’occasion du 81e Congrès de l’Acfas, dans la semaine du 6 au 10 mai à l’Université Laval.
Le projet de recherche de Mme Vilemure s’intitule «Impact d’un effluent municipal majeur sur les grandes espèces de poissons mobiles du fleuve Saint-Laurent.» «Mon projet propose l’utilisation conjointe de trois indicateurs permettant de tracer un portrait de l’exposition des dorés jaunes du fleuve Saint-Laurent aux contaminants provenant de l’effluent de la station d’épuration des eaux usées de la communauté urbaine de Montréal», précise-t-elle dans son résumé.
Le second prix, d’une valeur de 200$, a été remporté par Guillaume Rheault, étudiant à la maîtrise en sciences de l’environnement. Son projet s’intitule «Vert d’activité riveraine : la différence est dans la diversité végétale!» L’étudiant, dont les travaux sont dirigés par le professeur Raphaël Proulx, a vulgarisé des résultats de recherche liés à la longueur de la période photosynthétique active (PPA) de 27 communautés herbacées riveraines de différente composition en espèces localisées en milieu agricole dans la plaine inondable du lac St-Pierre.
«Nos résultats révèlent que les conditions environnementales ont très peu d’influence sur la longueur de la PPA et que la diversité végétale est la variable qui a le plus d’influence sur la longueur de la période photosynthétique active. En effet, la PPA des communautés herbacées riveraines riches en espèces était en moyenne allongée de 40 jours comparativement aux communautés peu diversifiées. De plus, nous avons démontré que la PPA des communautés riches en espèces était similaire entre les parcelles coupées et non coupées. La coupe a cependant allongé la PPA des parcelles contenant peu d’espèces végétales», présente Guillaume Rheault dans son résumé de présentation.
Les membres du jury ont décerné le troisième prix, d’une valeur de 100$, à Marie-Christine Lance, étudiante à la maîtrise en études québécoises. Son projet de recherche s’intitule : «De rats des villes à rats des champs. Ruptures et continuités dans le processus migratoire des néoruraux mauriciens.»
«Mon projet de mémoire porte sur les migrations ville-campagne. Je m’intéresse aux ruptures et aux continuités vécues par les néoruraux mauriciens dans leur processus migratoire. Ce sujet a comme toile de fond un monde rural québécois ayant subi de nombreuses transformations depuis la moitié du 20e siècle, mais également un contexte géographique occidental plus global où l’urbanisation a gagné l’ensemble du territoire, sous la forme de modes de vie et de culture de plus en plus uniformisés», peut-on apprendre dans le résumé de Mme Lance, dont les travaux de recherche sont supervisés par les professeurs Yvan Rousseau et Claude Bellavance du Département des sciences humaines.
Finalement, notons que l’AGEUQTR a remis un prix de 150$ à Jérôme Gervais Lavoie, étudiant à la maîtrise en ingénierie, concentration génie mécanique.