Le cyberjournal En Tête présente le résumé de la thèse de doctorat en psychologie de Frédéric Banville, intitulée: «L’évaluation de la mémoire prospective par l’utilisation de la réalité virtuelle : l’intérêt d’une nouvelle mesure».
La mémoire prospective est définie comme étant la capacité de se souvenir de réaliser une intention dans le futur (Ellis, 1996). Elle est reconnue comme sollicitant les fonctions exécutives (Kliegel et al. 2008). Par ailleurs, l’évaluation exhaustive de cette mémoire est complexe et pose de nombreux défis. En effet, parce qu’elle est omniprésente dans la vie de tous les jours, les subtilités liées à son fonctionnement sont parfois difficiles à observer via une évaluation neuropsychologique traditionnelle. Afin de contourner ces difficultés, certains ont utilisé la réalité virtuelle pour observer le fonctionnement cognitif. L’objectif principal de cette thèse, divisée en deux articles, a consisté à vérifier l’utilité de la réalité virtuelle comme outil d’évaluation de la mémoire prospective. L’objectif de la première étude a consisté à évaluer la validité de la tâche réalisée en réalité virtuelle. Les analyses statistiques ont démontré qu’il n’existe pas de corrélation entre les modalités d’évaluation immersives et traditionnelles. Une analyse factorielle exploratoire a suggéré que les deux protocoles étaient complémentaires. La deuxième étude avait comme objectif de démontrer le pouvoir discriminant, auprès d’un échantillon clinique, du protocole d’évaluation qui combinait les évaluations immersives et traditionnelles. Les résultats ont démontré que le protocole avait un bon potentiel de discrimination. De plus, l’analyse de régression logistique a démontré que les scores des items précision et temps étaient pertinents lorsqu’il s’agissait de qualifier les différences qui existent entre les participants des deux groupes. En conclusion, les travaux réalisés dans ces études ont permis de conclure que le protocole d’évaluation possède de bonnes qualités psychométriques. Au plan méthodologique, il est apparu que la tâche immersive possède les qualités d’une évaluation écologiquement valide. Enfin, au plan théorique, cette recherche a contribué à alimenter les modèles existants décrivant la mécanique de la réalisation différée d’une intention.
Thèse de doctorat en psychologie soutenue le 25 janvier 2013
M. Pierre Nolin, Ph. D., directeur de recherche
Professeur
Département de psychologie
Université du Québec à Trois-Rivières
M. Christian Joyal, Ph. D., président du jury
Professeur
Département de psychologie
Université du Québec à Trois-Rivières
Mme Marie-Claude Blais, Ph. D., évaluatrice
Professeure
Département de psychologie
Université du Québec à Trois-Rivières
M. Stéphane Bouchard, Ph. D., évaluateur externe
Professeur
Département de psychoéducation et psychologie
Université du Québec en Outaouais