L’UQTR attribue ses prix d’excellence aux cycles supérieurs
Le Décanat des études de cycles supérieurs et de la recherche de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) a procédé récemment à la remise des prix soulignant les meilleurs mémoires et thèses réalisés par des étudiants des cycles supérieurs issus des volets sciences humaines et sociales, ainsi que sciences naturelles, santé et génie. On a aussi profité de l’occasion pour rendre hommage à la titulaire de la bourse Vanier et à la lauréate du concours «Chercheurs auteurs de la relève».
La cérémonie, sous la direction de l’équipe du Service des études de cycles supérieurs, s’est déroulée le mardi 14 mai à l’atrium du C.E.U., en présence de nombreux professeurs et étudiants.
Meilleure thèse en sciences naturelles, santé et génie
Pour l’édition 2012, dans la catégorie sciences naturelles, santé et génie, sélectionnée parmi quatre candidatures, le prix de la meilleure thèse a été décerné à Marie-Ève Laramée. Mme Laramée est la première diplômée du programme de doctorat en biologie cellulaire et moléculaire (concentration neurosciences) sous la direction de Denis Boire, professeur au Département d’anatomie et codirigée par Gilles Bronchti, directeur et professeur au Département d’anatomie. Mme Laramée a présenté une thèse intitulée a présenté une thèse intitulée : «Facteurs déterminant la structure des afférences et efférences du cortex visuel primaire chez la souris».
Analyse quasi titanesque, la thèse de Mme Laramée contribue aux domaines de recherche qui touchent à la vision, à l’intégration multisensorielle, au traitement des signaux neuronaux par des circuits corticaux ainsi qu’à la plasticité sensorielle. La thèse de Mme Laramée combine avec brio plusieurs techniques souvent complexes. Son travail apporte un éclairage nouveau puisqu’il incite à une profonde reconsidération de la plasticité dite transmodale.
Le jury de thèse de Mme Laramée a souligné la contribution significative de ses travaux dans la compréhension des mécanismes de la plasticité du cerveau. Sa production scientifique est majeure; la doctorante a présenté des affiches dans plusieurs conférences provinciales et internationales, remportant de nombreux prix à ces occasions. Elle a également publié plusieurs articles dans des revues de haut calibre diffusées internationalement à titre de première auteure au cours de ses études doctorales.
Les résultats obtenus dans la thèse de Mme Laramée permettront d’améliorer les traitements et les techniques de réadaptation proposés aux patients aveugles ou sourds. Une application clinique pourrait aussi être possible dans le domaine de la neuropsychologie, puisqu’un traumatisme qui survient tôt pendant le développement pourrait causer une anomalie de transmission de l’information sensorielle.
Meilleure thèse en sciences humaines et sociales
Quatre étudiants étaient également en nominations dans cette catégorie. Le prix a été attribué à la thèse de Monique Bessette, étudiante au doctorat en psychologie. Sous la direction d’Emmanuel Habimana, professeur au Département de psychologie, Mme Bessette a présenté une thèse intitulée «Changements dans la régulation du contre-transfert avec la clientèle souffrant d’un trouble de la personnalité après une supervision centrée sur la théorie de Masterson».
La recherche de Monique Bessette se veut un travail colossal. Il s’agit d’une des rares thèses portant sur le contre-transfert étudié empiriquement. En effet, cette recherche est la première à s’attarder à la supervision clinique spécifiquement adaptée à la problématique du trouble de la personnalité en contexte d’intervention psychosociale. La thèse, qui aborde un thème clinique complexe, offre des perspectives avant-gardistes tant au niveau clinique qu’au niveau de la recherche sur les troubles de la personnalité. Les résultats obtenus par la doctorante sont particulièrement éclairants pour les gestionnaires des milieux cliniques.
La richesse de la thèse de Mme Bessette, notamment en ce qui a trait au cadre conceptuel, repose sur sa compréhension remarquable des approches méthodologiques et de la psychopathologie, tout particulièrement des troubles de la personnalité. Clinicienne d’expérience tant dans la pratique de la psychothérapie qu’au regard des activités de supervision et de formation, Monique Bessette a fondé et dirige depuis le milieu des années 90, l’Institut Victoria, une clinique spécialisée dans le traitement des troubles de la personnalité et dans la formation des intervenants. Au regard de ses compétences et de son expérience, Monique Bessette a donné à sa thèse une portée scientifique unique et inédite.
Titulaire de la bourse Vanier
Justine Renaud, étudiante à la maîtrise en biologie cellulaire et moléculaire, a obtenu la prestigieuse bourse Vanier, octroyée par le Conseil de recherches en sciences du Canada (CRSNG). Il s’agit d’une bourse de 50 000$ par année, pour une durée de trois ans. Le programme de bourses Vanier vise à recruter et à retenir les meilleurs étudiants de doctorat au monde et à promouvoir le Canada en tant que centre d’excellence en recherche et en enseignement supérieur.
Justine Renaud accèdera directement au doctorat à la rentrée automnale 2013. Ses travaux au Laboratoire de recherche en neurobiologie cellulaire sont dirigés par Maria-Grazia Martinoli, directrice et professeure au Département de biologie médicale.
La recherche doctorale de Mme Renaud porte sur le potentiel neuroprotecteur du resvératrol en conditions d’hyperglycémie. Des écrits démontrent que les personnes atteintes du diabète ont plus de chances de développer des maladies neurodégénératives, telle la maladie de Parkinson.
Lauréate du concours chercheurs auteurs de la relève
Sylvie Sauriol, doctorante en psychologie, a vu son ouvrage intitulé «Le devenir des escortes de luxe : entre lourds silences et résilience» primé par le jury du concours Jeune chercheur auteur de le relève, édition 2012. Son livre sera publié aux Presses de l’université du Québec.
Conférencière, chargée de cours à l’UQTR, bénévole active auprès de diverses causes, Mme Sauriol s’intéresse dans son essai doctoral au milieu de la prostitution, et s’attarde particulièrement à comprendre si parmi les femmes qui se sortent du milieu de la prostitution, nous pouvons retrouver des cas de résilience ou de croissance post-traumatique. La doctorante est dirigée par Emmanuel Habimana, professeur au Département de psychologie.