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Soutenance de thèse en études québécoises

Le blogue d’information En Tête présente le résumé de la thèse de doctorat en études québécoises de M. Guillaume Blanc, intitulée «Les territoires des parcs nationaux (Canada, Éthiopie, Frace) : logiques identitaires, patrimoniales et nationales».

Cette thèse propose une histoire environnementale comparée de parcs nationaux canadien, éthiopien et français. Elle s’appuie sur l’étude des lois, des rapports d’activité et de la documentation archivistique et touristique produits par les gestionnaires des parcs de Forillon, du Semēn et des Cévennes, de la fin des années soixante au temps présent.

Cette recherche interroge l’objet «parc national» en tant que territoire patrimonial et identitaire façonné pour promouvoir un sentiment d’appartenance à la nation. Avec le comparatisme pour mode d’étude de l’objet, ce travail démontre qu’au-delà des contextes observés, l’invention de la nature vise bien souvent à renforcer les contours matériels et idéels de la nation au nom de laquelle agissent les pouvoirs publics. En France, le parc national des Cévennes sert à la pérennisation d’une nation paysanne, nostalgique et traditionnelle. Au Canada, le parc Forillon participe à la naturalisation d’une nation qui se présente vierge, atemporelle et apolitique afin de pallier un passé manquant de profondeur mais débordant de conflits. En Éthiopie, l’État s’approprie pour sa part les représentations écoracistes des institutions internationales telles que l’UICN, le WWF et l’UNESCO afin d’être reconnu sur la scène internationale et de s’imposer, alors, sur un territoire qu’il veut national.

Ainsi, dans les trois pays observés, le parc national se révèle un enjeu de luttes. Espace de vie quotidienne converti en un espace de visites temporaires, il légitime l’exercice, par la puissance publique, d’une violence à la fois concrète et symbolique sur les populations locales et environnantes.

Rangée du bas : Bertrand Hirsch, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Guillaume Blanc, étudiant, Stéphane Castonguay, Université du Québec à Trois-Rivières. Rangée du haut : Grégory Quenet, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, Michèle Dagenais, Université de Montréal et Florian Charvolin, Centre Max Weber, CRNS. (Photos Flageol)


Thèse de doctorat en études québécoises soutenue le 12 septembre 2013

M. Stéphane Castonguay, Ph. D., directeur de recherche
Professeur
Université du Québec à Trois-Rivières

M. Bertrand Hirsch, Ph. D., directeur de recherche
Professeur
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Mme Michèle Dagenais, Ph. D., présidente du jury
Professeure
Université de Montréal

M. Florian Charvolin, Ph. D., évaluateur externe
Professeur, chargé de recherche CR1
Centre Max Weber, CNRS

M. Grégory Quenet, Ph. D., évaluateur externe
Professeur
Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines