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Mélissa Lacharité : persévérer dans ses études malgré une limitation fonctionnelle

À l’occasion des Journées de la persévérance scolaire, qui se déroulent du 10 au 14 février, le Service aux étudiants et à la réussite étudiante désire souligner le parcours d’étudiants universitaires qui se sont démarqués par leurs efforts et leur persévérance à poursuivre leurs études malgré des difficultés particulières. Aujourd’hui, nous vous présentons le portrait de l’étudiante Mélissa Lacharité, inscrite au programme de maîtrise en administration des affaires (MBA-CMA).

Mélissa Lacharité est étudiante à la maîtrise en administration des affaires. (Photo Annie Brien)

Mélissa Lacharité est étudiante à la maîtrise en administration des affaires. (Photo Annie Brien)

L’étudiante Mélissa Lacharité est âgée de 30 ans et est née avec une amyotrophie spinale, qui est une forme de dystrophie musculaire. La maladie a entraîné chez l’étudiante divers problèmes de santé, dont une scoliose et une perte de capacité musculaire. Elle se déplace maintenant en fauteuil roulant.

Son parcours scolaire postsecondaire débute par des études collégiales en gestion comptable au Cégep de Drummondville. Une chirurgie majeure au dos l’empêche toutefois de terminer alors qu’il ne lui restait qu’une seule session d’études. Pendant un temps d’arrêt de quatre ans, elle rencontre son conjoint et donne naissance à son fils. Lorsque celui-ci a deux ans, elle décide de terminer ses études collégiales malgré une modification au programme qui l’oblige à reprendre certains cours. Elle obtient alors d’excellents résultats et un de ses professeurs l’encourage à poursuivre ses études au baccalauréat en sciences comptables à l’UQTR.

Elle est d’abord admise au certificat en comptabilité générale. La petite famille doit alors quitter un appartement de Drummondville, adapté à la condition physique de Mélissa, pour s’installer à Trois-Rivières. Elle termine son programme avec de bons résultats scolaires et est ensuite admise au baccalauréat en sciences comptables. «Je voulais terminer rapidement mon programme, alors j’ai suivi des cours à chaque trimestre d’été. Au cours de cette période, nous n’avons pas eu de vacances estivales en famille» explique l’étudiante. Malgré son horaire chargé, elle s’implique au Centre d’aide en sciences comptables et donne un coup de main aux autres étudiants qui éprouvent des difficultés. Elle termine finalement son baccalauréat à l’été 2013 avec une moyenne cumulative de 4,11/4,3.

Avec l’encouragement de ses professeurs et de sa famille, elle décide de poursuivre des études de maîtrise au MBA – CA, entre autres, pour satisfaire aux exigences de l’Ordre des comptables agréés du Québec en matière de formation professionnelle. Toutefois, dans le cadre de son programme, elle doit réaliser un stage mais les milieux ne semblent pas prêts à accueillir une personne en fauteuil roulant. «Malgré les lettres de recommandation de mes professeurs, je me suis heurtée à plusieurs portes fermées en raison de ma condition. On ne voulait pas faire confiance à une personne en chaise roulante.» Malgré ces obstacles, l’étudiante demeure déterminée à poursuivre des études. Elle décide de se diriger vers le profil MBA – CMA, ce qui lui permettra de travailler plutôt au sein d’une entreprise. Ce changement de programme entraînera toutefois l’ajout d’un cours qu’elle réalisera pendant l’été 2013 en tutorat grâce au soutien de la professeure Hélène Bergeron du Département des sciences comptables.

«Les études de maîtrise sont très exigeantes. Heureusement, j’ai l’appui de mon conjoint qui est toujours avec moi lorsque je suis à l’université. Il a laissé un emploi stable et a créé sa propre entreprise afin d’avoir un horaire plus souple, parce que j’ai besoin d’accompagnement dans mes déplacements et dans mon quotidien. Sans son aide, je ne pourrais pas continuer mes études», explique Mme Lacharité.

L’étudiante est actuellement à sa dernière session à son programme de maîtrise et a maintenu une moyenne cumulative de 4,04/4,3. Elle est présentement en recherche active d’un stage en comptabilité. Après toutes ces années d’études, elle est toujours aussi motivée. «Pour persévérer avec un handicap physique, il faut un environnement adéquat et le soutien de la famille. Il faut également être obstinée et garder une attitude positive malgré les obstacles», conclue Mme Lacharité.

Ce texte est une collaboration de Louise Giroux, Ph. D., agente de recherche au Service aux étudiants et à la réussite étudiante de l’UQTR.

Journées de la persévérance scolaire

Service aux étudiants, UQTR

Bureau de la réussite étudiante