L’UQTR reçoit 1,65 M$ du CRSNG pour bonifier la formation d’étudiants de cycles supérieurs en écologie aquatique

L’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) s’est vu confirmer aujourd’hui l’obtention d’une subvention de 1,65 million de dollars du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) du Canada, laquelle permettra de parfaire la formation d’étudiants de cycles supérieurs et stagiaires postdoctoraux en écologie aquatique, pour faciliter leur intégration au marché du travail.

Robert w. Mantha, vice-recteurà la recherche et au développement, Pierre Magnan, professeur au Département des sciences de l’environnement, Nadia Ghazzali, rectrice de l’UQTR et Sylvain Delisle, vice-recteur aux études et à la formation. (Photo Daniel Jalbert)

Répartie sur six ans, cette subvention a été obtenue par le professeur Pierre Magnan du Département des sciences de l’environnement de l’UQTR, dans le cadre du programme Formation orientée vers la nouveauté, la collaboration et l’expérience en recherche (FONCER) du CRSNG. Le projet proposé par le professeur Magnan, intitulé programme FONCER en écologie lacustre et fluviale (ÉcoLac), regroupe six universités québécoises (UQTR, UQAM, UQAC, Université de Montréal, Université McGill et Université Concordia) ainsi que l’Université du Nouveau-Brunswick et l’Université Laurentienne (Ontario).

Le programme ÉcoLac bénéficiera d’un budget total s’élevant à 3,78 millions de dollars (sur six ans). Outre la subvention du CRSNG, le financement proviendra des universités participantes (633 000 $), des subventions de recherche des directeurs et codirecteurs participants (1 428 000 $) ainsi que des partenaires de stages (68 000 $). Ce sont principalement les étudiants – plus d’une centaine en six ans – qui bénéficieront de ces montants, alors que 80 % du budget global leur sera attribué sous forme de bourses et d’allocations, pour participer à des activités de formation (stages en entreprise, stages et ateliers de formation, cours ciblés, etc.).

«Nous sommes très fiers de la concrétisation du programme ÉcoLac qui permettra à de futurs professionnels en écologie aquatique de mieux répondre aux besoins de leurs employeurs. Ce projet contribuera à la formation de personnel hautement qualifié, dans un contexte où il importe de mieux protéger les écosystèmes aquatiques, soumis à des pressions environnementales croissantes. L’obtention de cette prestigieuse subvention du CRSNG, offerte annuellement à un petit nombre d’universités canadiennes, confirme également la position de chef de file canadien de l’UQTR dans le domaine de l’écologie des eaux douces», de commenter Mme Nadia Ghazzali, rectrice de l’UQTR.

Le programme de formation FONCER du CRSNG ÉcoLac

Les écosystèmes lacustres et fluviaux subissent actuellement des modifications environnementales importantes, reliées notamment à l’exploitation des ressources, l’agriculture intensive et les changements climatiques. Cette situation entraîne une demande soutenue de professionnels qualifiés en écologie aquatique. Les employeurs de ce secteur disent apprécier la grande compétence scientifique des finissants universitaires, mais considèrent que ces derniers affichent des lacunes importantes vis-à-vis les réalités du monde du travail. C’est ici que le programme de formation FONCER du CRSNG ÉcoLac trouve sa raison d’être.

«Le programme ÉcoLac sera bilingue et permettra à plus de 110 stagiaires de recevoir une formation complémentaire à leur formation scientifique. Grâce à des cours, des stages rémunérés nationaux et internationaux et des ateliers, de jeunes professionnels acquerront non seulement des compétences en écologie aquatique, mais développeront également une vision multidisciplinaire, un sens du leadership, des aptitudes en communication écrite et orale, des habiletés en gestion ainsi qu’une compréhension de leur rôle futur dans la société», d’expliquer le professeur Magnan.

Pour sa réalisation, le programme ÉcoLac s’appuiera sur les assises solides de formation scientifique du Groupe de recherche interuniversitaire en limnologie et en environnement aquatique (GRIL), regroupant huit universités québécoises dont l’UQTR, du Canadian Rivers Institute (Université du Nouveau-Brunswick) et de la Cooperative Freshwater Ecology Unit (Université Laurentienne). Ces trois principaux centres de recherche en écologie des eaux douces de l’est du Canada comptent créer une synergie entre eux, grâce au programme ÉcoLac.

Les étudiants et stagiaires universitaires en écologie aquatique qui profiteront du programme ÉcoLac constitueront une main-d’œuvre de choix pour plusieurs milieux de travail : firmes de consultants en environnement, organismes gouvernementaux, universités, organismes sans but lucratif, municipalités, etc. Ces employeurs affichent actuellement une demande croissante en personnel hautement qualifié en écologie lacustre et fluviale. Une dizaine d’entre eux ont d’ailleurs déjà confirmé leur intérêt à accueillir les stagiaires du programme ÉcoLac.

«L’UQTR s’impliquera activement dans le programme ÉcoLac en assurant sa coordination, souligne le professeur Magnan. Notre université et sa fondation verseront également 180 000 $ sur six ans, spécifiquement pour ce programme. Ce dernier contribuera à renforcer l’expertise de l’UQTR en écologie des eaux douces, un secteur déjà identifié comme un pôle d’excellence et de développement pour notre université. Ajoutons que le programme ÉcoLac prévoit notamment un stage d’une semaine par année en écologique fluviale, incluant une mission scientifique sur le fleuve Saint-Laurent à bord du Lampsilis, le navire de recherche opéré par l’UQTR.»

Rappelons que le professeur Pierre Magnan est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en écologie des eaux douces. Il dirige également le GRIL ainsi que le Centre de recherche sur les interactions bassins versants – écosystèmes aquatiques (RIVE) de l’UQTR.

Le programme FONCER

Le programme FONCER du CRSNG vise à améliorer le contexte dans lequel se déroulent le mentorat et la formation des chercheurs de demain en sciences naturelles et en génie. Les étudiants de cycles supérieurs et stagiaires postdoctoraux peuvent ainsi perfectionner leurs connaissances et expérience en recherche, de même que leurs compétences professionnelles et leurs habiletés en matière de communication et de collaboration. Ces futurs professionnels sont ainsi mieux préparés à leur carrière dans les secteurs privé et public.