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L’internationalisation des activités : un incontournable pour les universités

Bien que l’internationalisation fasse partie des grands axes de développement de l’UQTR comme de plusieurs universités, ce concept demeure abstrait pour certaines personnes. Que fait le Bureau de l’international et du recrutement (BIR)? Comment naissent les accords de coopération? Qu’est-ce que la bidiplomation? En quoi est-ce utile pour l’UQTR de s’ouvrir sur le monde? Le texte qui suit propose de démystifier le concept d’internationalisation des activités de l’Université.

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Le mot «université» vient du latin univer-sus, qui signifie «former un tout». Déjà, dans son étymologie, l’université se définit comme une organisation qui souhaite former un tout avec ses étudiants, ses professeurs et ses employés, mais également avec sa communauté et le reste du monde. «Demandez aux professeurs si leurs recherches se limitent aux confins de leur région. Vous constaterez rapidement que le savoir est international et que les réponses aux grandes questions qu’ils se posent trouvent écho aux quatre coins de la planète», mentionne Sylvain Benoit, directeur du BIR.

S’il est donc dans la nature d’une université de s’ouvrir sur le monde, cette démarche se doit tout de même d’être structurée et intégrée dans une stratégie cohérente; c’est le BIR, en collaboration avec les différentes instances et unités de l’UQTR (administratives, départementales, de recherche, etc.), qui veille à cette tâche complexe.

 Pour illustrer ses différentes actions, prenons l’exemple de la coopération avec l’Université de Limoges (UL), en France. En effet, ce partenariat couvre la plupart des aspects des relations internationales interuniversitaires.

La naissance d’une collaboration

Le premier contact entre l’UQTR et l’UL remonte à 2008 et a été initié par une étudiante du Laboratoire de Chimie des Substances Naturelles de l’Université de Limoges, qui était venue faire un stage postdoctoral à l’UQTR. C’est à travers le périple de cette étudiante que les deux universités ont appris à se connaître et ont constaté leurs similarités et leur complémentarité. L’expérience s’est voulue tellement enrichissante que les professeurs François Brouillette et Daniel Montplaisir, du Département de chimie, biochimie et physique de l’université trifluvienne, ont travaillé en étroite collaboration avec Rachida Zerrouki, professeure à Limoges et maintenant responsable de la maîtrise en double diplomation UQTR-UL, pour favoriser la mobilité des étudiants. Sous leur impulsion, les deux établissements ont signé un accord de coopération scientifique l’année suivante, en 2009.

Mme Nadia Ghazzali, rectrice de l’UQTR et Mme Hélène Pauliat, présidente de l’Université de Limoges, au moment de la signature de l’entente. (Photo Université de Limoges)

Mme Nadia Ghazzali, rectrice de l’UQTR et Mme Hélène Pauliat, présidente de l’Université de Limoges, au moment de la signature de l’entente. (Photo Université de Limoges)

 Les étudiants en sciences et génie des matériaux lignocellulosiques de l’UQTR sont allés chercher à Limoges des connaissances dans le domaine de la chimie verte tandis que ceux de l’UL ont pu acquérir, à Trois-Rivières, une vision très contemporaine des pâtes et papiers. «La somme de ces deux spécificités fait un très bon projet de coopération internationale qui, aujourd’hui, compte cinq ans d’existence», précise Vincent Gloaguen, vice-président délégué du conseil d’administration de l’UL. Il ajoute : «C’est intéressant puisqu’en multipliant ces partenariats, la collaboration devient fiable. Au bout du compte, c’est gagnant-gagnant pour les deux établissements, mais aussi pour les chercheurs, les formateurs et les étudiants.»

La bidiplomation : le diplôme du futur?

 Les études à l’étranger se trouvent facilitées par les ententes interuniversitaires dites bilatérales. En effet, grâce à ce type d’entente, comme dans le cas de celle entre l’UQTR et l’UL, l’étudiant peut effectuer une session à l’étranger sans avoir à se soucier de la reconnaissance de ses cours par son université d’attache. Cependant, le partenariat UQTR-UL va encore plus loin, en ce sens qu’il est maintenant possible pour un étudiant de l’université trifluvienne de faire une partie de sa maîtrise à Limoges et, ainsi, de recevoir un double diplôme qui sera reconnu à la fois en France et au Canada.

Chaire de recherche internationale

 Cette complémentarité entre les deux universités a mené à la signature, en novembre 2013, d’un protocole d’entente pour la création de la Chaire de recherche internationale sur les ressources forestières et les usages du bois. Les travaux menés dans le cadre de cette chaire visent à contribuer au développement de nouvelles stratégies de valorisation des ressources forestières de moyenne montagne. L’expertise des chercheurs du Centre de recherche sur les matériaux lignocellulosiques de l’UQTR sera mise à profit dans ce projet, alors que les résultats des travaux répondront également à des besoins et à des enjeux de la Mauricie.

 Et pour l’avenir?

Pour le moment, les relations entre l’UL et l’UQTR concernent principalement le domaine des sciences et génie des matériaux lignocellulosiques, mais les prochaines années pourraient bien voir naître des ententes dans d’autres secteurs. Comme quoi la concrétisation d’un partenariat est parfois le début d’un autre.

**Ce texte est tiré du numéro printemps/été 2014 de la publication Connexion UQTR. Consultez la publication ici : www.uqtr.ca/connexion