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De l’usage de la fiction. Le rôle de l’imagination dans les traités pédagogiques et les récits de formation au XVIIIe siècle

Andréane Audy-Trottier a soutenu sa thèse en lettres

Le blogue d’information En Tête présente le résumé de la thèse de doctorat en lettres d’Andréane Audy-Trottier, intitulée «De l’usage de la fiction. Le rôle de l’imagination dans les traités pédagogiques et les récits de formation au XVIIIe siècle».

Andréane Audy-Trottier, étudiante au doctorat en lettres

Andréane Audy-Trottier, étudiante au doctorat en lettres

Au XVIIIe siècle, la fiction bénéficie d’une réhabilitation progressive, allant de pair avec le passage du rationalisme cartésien à l’empirisme. Les nombreux théoriciens du roman de même que les pédagogues en règlent alors étroitement les usages, afin d’en faire un instrument rhétorique éveillant l’imagination, faculté facilitant la combinaison des idées et permettant d’anticiper ou de concevoir l’irréel, tout en favorisant la mobilisation des passions et des sentiments du lecteur.

Ce phénomène de revalorisation de l’imagination s’accompagne, par ailleurs, de l’idée suivant laquelle la fiction, susceptible d’induire une sorte de «transport romanesque» peut et même doit remplacer à l’occasion l’école de la vie. Au surplus, l’imagination revêt une importance d’autant plus grande au XVIIIe siècle que celui-ci envisage toujours la question esthétique en tenant compte de la finalité des œuvres. Dans ce contexte, la fiction sera envisagée comme un lieu de rencontre entre la sensibilité et la pensée, dans la mesure où elle possède l’avantage pédagogique d’allier la dimension du docere (savoir) au delectare (plaisir).

C’est cet usage de la lecture romanesque qu’il importait de circonscrire pour mieux comprendre comment la fiction investit le domaine de la pédagogie en devenant un mode de connaissance capable de former à la fois le cœur, l’esprit et le goût. Pour saisir cette question précise de l’usage pédagogique de la fiction sous l’Ancien Régime, il était nécessaire d’interroger à la fois des traités d’éducation, des écrits philosophiques sur l’imagination de même que des récits d’éducation que l’on retrouve dans des sources diverses telles que les Mémoires, les confessions ou encore les romans.

Mentionnons que Mme Audy-Trottier a obtenu la mention «excellent» lors de la soutenance de sa thèse.

De gauche à droite : Michel Fournier, Luc Vaillancourt , Marc André Bernier, Mitia Rioux-Beaulne et Andréane Audy-Trottier.

De gauche à droite : Michel Fournier, Luc Vaillancourt , Marc André Bernier, Mitia Rioux-Beaulne et Andréane Audy-Trottier.

Jury d’évaluation

M. Marc André Bernier, Ph. D.,directeur de recherche
Professeur, Département de lettres et communication sociale
Université du Québec à Trois-Rivières

M. Michel Fournier, Ph. D., codirecteur de recherche
Professeur agrégé, Département de Français
Université d’Ottawa

M. Luc Vaillancourt, Ph. D., président du jury
Professeur, Département des arts et lettres
Université du Québec à Chicoutimi

M. Mitia Rioux-Beaulne, Ph. D., évaluateur externe
Département de philosophie
Université d’Ottawa

Mme Marie-Emmanuelle Plagnol, Ph. D.  évaluatrice externe
Faculté de lettres, langues et sciences humaines
Université Paris Est Créteil Val de Marne