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Des chercheurs de l’UQTR amorcent une cartographie des perspectives critiques en communication

À l’automne dernier, les professeurs France Aubin et Jason Luckerhoff ainsi que la professeure associée Sophie Boulay ont obtenu une subvention du Fonds de développement académique du réseau de l’Université du Québec (FODAR). Ce financement permet de mener une recherche sur les cadrages épistémologiques, théoriques et méthodologiques de la recherche critique en communication au Québec. Elle est réalisée par le Centre de recherche interdisciplinaire sur la communication, l’information et la société (CRICIS), conjointement avec des collègues de l’UQAM, de l’UQO et de la Téluq. Dans le cadre de ce projet, un stage de recherche a été accordé à Catherine Perron, étudiante finissante au baccalauréat en communication sociale.

Catherine Perron, stagiaire de recherche au Département de lettres et communication sociale.

Catherine Perron, stagiaire de recherche au Département de lettres et communication sociale.

Afin de discerner si les perspectives critiques sont véhiculées par l’enseignement et par la recherche au sein de la section de communication sociale de l’UQTR, l’équipe a collecté les plans de cours ainsi que les mémoires et thèses produits au cours des cinq dernières années. Ce travail est également réalisé au sein des autres universités affiliées au projet, ce qui permet d’amorcer une cartographie des perspectives critiques au sein des programmes universitaires de communication du Québec. L’équipe de recherche interuniversitaire espère que les données ainsi recueillies contribueront à la préparation d’une demande de subvention auprès du Conseil de recherches en sciences humaines, laquelle mènerait à une recherche d’envergure plus importante, voire pancanadienne.

Méthodologie

Considérant l’objet d’étude, l’équipe a opté pour une approche qualitative inductive. À priori, le codage des divers documents devait se faire en référence à une grille, constituée par les différents chercheurs de l’équipe, relevant des auteurs et concepts associés aux perspectives critiques. Après avoir testé la grille, l’équipe s’est rapidement rendu compte que son application systématique orientait la recherche. De plus, ces termes n’étaient pas nécessairement significatifs puisque la méthode ne permettait pas de comprendre dans quel contexte ils étaient cités. Il a donc été décidé d’adopter une démarche exploratoire inductive en identifiant les thèmes et concepts critiques sans qu’ils ne figurent nécessairement dans une grille. En effet, les approches inductives et qualitatives laissent émerger des résultats tant lors de la collecte, que de l’analyse des données. Ce faisant, elles offrent l’occasion d’approfondir les connaissances sur un phénomène bien précis et d’en dresser un portrait. Les méthodes d’analyse et de collecte de données ont donc été choisies dans cette optique, plutôt que de viser une généralisation des résultats.

Échantillon et collecte de données

L’équipe des assistants de recherche des différentes universités, dont Mme Perron fait partie, a collecté les mémoires et thèses produits dans les cinq dernières années au sein des programmes de communication. Les plans de cours appartenant à des unités administratives de communication depuis les cinq dernières années ont aussi été rassemblés. Comme ils ne changent pas beaucoup d’une session à l’autre, il est décidé de n’analyser que la version la plus récente. Le corpus analysé résulte d’un tri ne considérant que les documents jugés critiques. Le tri ainsi que le codage sont validés par deux autres assistants afin de s’assurer de l’uniformité et de la fidélité du travail. Le tableau suivant rend compte des résultats du tri.

tableauFodar_CatherinePerron

L’équipe s’affaire actuellement à l’analyse et à l’interprétation des données. Une prochaine parution sur le blogue En Tête rendra compte des résultats, ainsi que des limites de la recherche. De plus, l’équipe présentera les résultats de la recherche lors du congrès de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS), en mai prochain à l’UQAR.