Les effets de la vibration musculotendineuse sur le contrôle sensorimoteur: étude des paramètres de production de forces isométriques

Jean-Alexandre Charland-Boucher a soutenu sa thèse en psychologie

Le blogue d’information En Tête présente le résumé de la thèse de doctorat en psychologie de Jean-Alexandre Charland-Boucher, intitulée «Les effets de la vibration musculotendineuse sur le contrôle sensorimoteur: étude des paramètres de production de forces isométriques».

Jean-Alexandre Charland-Boucher, étudiant au doctorat en psychologie

L’utilisation de la vibration musculotendineuse est un complément thérapeutique qui gagne en popularité dans le traitement des affections musculosquelettiques. Cependant, les mécanismes neurophysiologiques qui sous-tendent les effets aigus de la vibration ne sont pas complètement élucidés et demeurent contradictoires. La majorité des études fondamentales sur la vibration impliquent des protocoles de contrôle sensorimoteur des extrémités, et très peu d’études se sont intéressées à l’effet de cette modalité thérapeutique sur la colonne vertébrale.

Les objectifs principaux de cette thèse étaient de:
1) déterminer si la vibration locale des muscles érecteurs du rachis lombaire peut modifier le contrôle sensorimoteur du tronc en comparant la performance des participants sains et celle des patients atteints de lombalgies chroniques non-spécifiques dans une tâche de production de forces isométriques;
2) distinguer l’effet d’une haute (80 Hz) et d’une basse fréquence (30 Hz) de vibration sur le contrôle sensorimoteur du tronc;
3) déterminer si la vibration locale peut modifier le contrôle sensorimoteur du tronc en présence d’une condition fatigue musculaire du dos.

Les résultats des études menées dans le cadre de cette thèse montrent qu’une vibration à basse fréquente et à haute fréquence appliquée sur les muscles érecteurs du rachis lombaire mène à une diminution significative de la précision lors d’une tâche de production de forces isométriques du tronc chez des participants sains. Les résultats montrent également que l’ajout d’une vibration à haute fréquence augmente significativement la précision des patients atteints de lombalgies chroniques non-spécifiques lors de la tâche expérimentale, et ce, même en présence de fatigue des muscles du dos. Cette thèse ajoute donc une compréhension supplémentaire des mécanismes de la vibration qui permettent d’effectuer un pas de plus vers son utilisation clinique.

De gauche à droite : Martin C. Normand, Martin Descarreaux, Pierre B. Boucher, Jean-Alexandre Charland-Boucher, Alain Leroux et Claude Dugas.

Jury d’évaluation

M. Martin C. Normand, Ph. D.,directeur de recherche
Professeur, Département de chiropratique
Université du Québec à Trois-Rivières

M. Martin Descarreaux, Ph. D., codirecteur de recherche
Professeur, Département des sciences de l’activité physique
Université du Québec à Trois-Rivières

M. Claude Dugas, Ph. D., président du jury
Professeur, Département des sciences de l’activité physique
Université du Québec à Trois-Rivières

M. Pierre B. Boucher, Ph. D., évaluateur
Professeur, Département de chiropratique
Université du Québec à Trois-Rivières

M. Alain Leroux, Ph. D., évaluateur externe
Professeur, Department of exercise science
Université Concordia