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David O. Hayes prépare un guide axé sur la prévention des blessures en haute mer

Ne cherchez pas le professeur-clinicien David O. Hayes sur le campus de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Ce membre de l’équipe du Département de chiropratique est difficilement accessible, puisqu’au moment où j’écris ces lignes, il navigue avec sa famille sur son voilier, le Morning Haze, sur la route de l’événement ARC USA dans les Caraïbes. Son objectif : accumuler le vécu nécessaire pour compléter un guide axé sur la prévention des blessures chez les passionnés de navigation hauturière.

Le voilier de la famille du professeur David O. Hayes.

Le voilier de la famille du professeur David O. Hayes.

Passionné de voile depuis sa tendre enfance, le professeur Hayes profite d’un congé sabbatique à l’UQTR pour concevoir, en collaboration avec la Fédération québécoise de voile, un guide de prévention des blessures en mer. Il a développé au fil des ans une spécialité axée sur les blessures sportive. Il a d’ailleurs été un acteur clé associé au démarrage du programme court de deuxième cycle en chiropratique sportive à l’Université.

La clientèle intéressée à vivre l’expérience de la navigation hauturière, celle s’effectuant en haute mer loin des repères observables à terre, est en croissance constante depuis près de 40 ans. L’expérience des traversées ou des rallyes, notamment ceux organisés par le World Cruising Club (ARC USA, ARC Europe, etc.) peut se faire en sécurité, mais représente tout de même des risques pour les participants. L’aventure peut rapidement tourner au cauchemar en haute mer.

Le professeur Daid O. Hayes présentant son projet de recherche à des participants du

Le professeur David O. Hayes présentant son projet de recherche à des participants du World Cruising Club.

«Il y a actuellement très peu de publications scientifiques qui s’intéressent à la prévention des blessures en haute mer. La référence principale repose sur une étude réalisée par un chirurgien français auprès d’équipages. Il a surtout porté un regard rétrospectif sur des marins ayant souffert de blessures. Ce qui m’intéresse davantage, c’est de pouvoir intervenir de manière préventive auprès de la clientèle des non professionnels qui naviguent en haute mer, ceux qui planifient de faire des traversées par exemple», explique le professeur Hayes.

Ce projet de recherche universitaire coïncide avec la réalisation d’un rêve, soit celui de naviguer avec sa conjointe et leurs deux filles. À la fin de son périple cet été, l’équipage aura cumulé plus de deux mois en pleine mer. Le professeur Hayes estime que cette expérience donnera beaucoup de crédibilité à son ouvrage de prévention.

Au fil de l’aventure, il profite des escales pour amasser des données auprès des navigateurs. Il procède par entrevue et en utilisant un questionnaire standardisé. Les participants à son étude doivent le compléter durant leur sortie en mer. «Je serai en mesure de pouvoir recenser les différents types de blessures que les membres d’un équipage peuvent subir en mer, allant de la simple ecchymose à la perte de vie de quatre équipiers lors de la récente traversée d’ARC Europe. Mon étude devrait permettre de mieux cerner les niveaux de risques bien réels. Déjà, j’ai constaté que beaucoup trop de gens négligent l’aspect santé et sécurité dans la longue préparation technique d’une transatlantique, par exemple», a indiqué le professeur Hayes.

Aux termes de ses séjours océaniques, il aura réalisé un tour complet de l’Atlantique. Il passera ensuite à l’étape de la recension des données, pour ensuite s’attaquer à la rédaction d’un guide qui deviendra un atout dans la sécurité des passionnés de bon vent!

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