Le 12 mai dernier se déroulait la journée «Étudier le Nord, partage d’expériences» à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Cet événement, qui a rassemblé une cinquantaine de personnes à l’atrium C.E.U., avait pour but de permettre aux chercheurs de l’UQTR de faire connaître leurs travaux et d’échanger sur leurs intérêts de recherche en lien avec le Nord.
La professeure Esther Lévesque, présidente du Comité d’études nordiques de l’UQTR et initiatrice de cette rencontre, a débuté avec une brève mise en contexte de la réalité et des besoins de la recherche dans le Nord. Elle a été suivie par Robert W. Mantha, vice-recteur à la recherche et au développement. «Nos chercheurs s’intéressent au Nord depuis les débuts de l’UQTR. À l’heure actuelle, nous détenons des expertises de pointe et une capacité à développer des projets de collaboration et d’enseignement transdisciplinaires. Cette journée était d’ailleurs l’occasion de voir un fier échantillon de projets audacieux en lien avec les besoins et les défis du Nord», a-t-il mentionné.
Robert Sauvé, p.-d.g. de la Société du Plan Nord, a ensuite prononcé une allocution résumant les principaux objectifs du Plan Nord, ainsi que son approche territoriale basée sur le partenariat. Ce dernier a souligné la contribution importante des chercheurs dans sa mise en œuvre, par leur rôle d’experts neutres au sein des représentants de l’industrie, des groupes environnementaux, des organismes autochtones, des élus régionaux et des autorités gouvernementales.
La matinée comportait trois blocs de présentations. Le premier bloc axé sur le thème «Génie» a été présenté par le professeur Loïc Boulon. Il a parlé de l’expertise de l’Institut de recherche sur l’hydrogène, qui contribue déjà à réduire la dépendance au diésel des mines, une expertise qui pourrait aussi bénéficier aux communautés nordiques.
Le deuxième bloc faisait place à quatre étudiants de différentes disciplines qui ont présenté leur thèse en 180 secondes (Maxime Tremblay, Émilie Hébert-Houle, Joris Jaguemont et Virginie Blanchette).
Le troisième bloc portait sur les thèmes «Éducation», «Psychoéducation», «Santé en milieu de travail» et «Santé». Il incluait une description du programme de suivi environnemental communautaire Avativut et d’autre approches mises en place dans le contexte de l’éducation au Nunavik (Ghislain Samson et José Gérin-Lajoie), un portrait des approches utilisées pour mieux comprendre et traiter la santé mentale des jeunes Inuits, incluant PhotoVoice (Georgia Vrakas et Chantal Plourde), les risques d’exposition au froid et les mesures préventives applicables (Pierre Dessureault) et finalement, un portrait du candidat idéal pour travailler dans le Nord dans le contexte du domaine de la santé, comment assurer un meilleur arrimage entre la formation académique et la réalité terrain et mieux préparer les travailleurs (Geneviève Morin).
La pause du dîner a été agrémentée par la présentation du film «Eeyu Cheschaaydamowin» ou «À la cueillette du savoir», un court documentaire coproduit par Whapmagoostui First Nation et le Centre d’études nordiques.
L’après-midi comprenait un bloc de présentations sur les thèmes «Tourisme», «Économie», «Environnement». Cela incluait une promotion de l’expertise de l’UQTR dans le développement d’une offre en loisir, culture et tourisme dans le Nord (Denis Auger et Romain Roult), les nombreux projets de partenariats industrie-recherche dans la valorisation des biomasses locales sur le territoire du Plan Nord (Simon Barnabé) ainsi qu’un survol des travaux de recherche au Département des sciences de l’environnement, plus particulièrement concernant l’arbustification, la productivité des petits fruits et les interactions neige–végétation–pergélisol (Esther Lévesque).
Cette journée enrichissante et stimulante s’est terminée par une plénière qui visait à favoriser le développement de nouvelles opportunités de recherche et de formation ainsi qu’à explorer des pistes pour une mise en commun des expériences et ressources au moyen de divers outils. Un prochain événement, qui s’élargirait à la communauté mauricienne et incluant les entreprises, est prévu au début de l’année 2016.