L’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), l’Université Savoie Mont Blanc (USMB) en France et la Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO) ont tenu, du 27 août au 4 septembre dernier, la première École internationale d’été sur les énergies renouvelables. L’événement, qui prenait place à Évian-les-Bains, avait pour principal objectif de fournir aux futures générations de chercheurs et décideurs des connaissances à jour sur les enjeux liés aux énergies renouvelables.
Durant ces 10 jours de formation, les 22 participants à l’École internationale d’été, issus des cycles supérieurs pour la plupart, ou du milieu professionnel pour certains, ont eu l’occasion de travailler sur plusieurs projets innovants dans des domaines avant-gardistes tels que l’énergie solaire, la biomasse, l’hydrogène et l’hydroélectricité pour n’en nommer que quelques-uns. Leur séjour a également été agrémenté de visites d’infrastructures de classe mondiale, dont une plateforme française d’énergie solaire et une station hydroélectrique suisse, le tout supervisé et animé par 24 experts internationaux en la matière.
Malgré les beautés du lac Léman et du paysage montagneux entourant le lieu d’étude, l’École internationale d’été était loin d’être une colonie de vacances. Simon Barnabé, professeur au Département de chimie, biochimie et physique de l’UQTR et membre du comité scientifique de l’école peut en témoigner: «C’était vraiment intensif. La journée débutait à 9h30 avec des présentations théoriques et ne se terminait jamais avant 17h30. Même sur l’heure du dîner, les étudiants préparaient des mini-présentations orales pour partager leurs réflexions avec le groupe, et le soir, il n’était pas rare de les voir travailler sur leurs projets jusqu’à minuit.»
Un des intérêts des écoles internationales d’été réside dans l’apport mutuel des différents pays en regard des problématiques et enjeux spécifiques que chacun d’entre eux rencontre. Par exemple, l’hydroélectricité n’est pas abordée de la même façon que l’on soit Suisse, Français ou Québécois. Clément Villemont, étudiant au doctorat et un des huit représentants de l’UQTR à cette école, a particulièrement apprécié cet aspect: «On est tous spécialisé dans notre domaine, mais le fait d’être avec des étudiants et des professeurs qui viennent de plusieurs milieux et cultures, ça nous permet de prendre du recul et d’aborder notre propre domaine avec un regard différent.» Au total, plus de 10 pays étaient représentés dont la France, la Suisse, le Canada, la Grèce et le Liban. L’événement a aussi permis des échanges interdisciplinaires – l’école réunissant des biologistes, des géographes, des statisticiens, des ingénieurs, etc.-, mais aussi, des échanges multisectoriels – ces professionnels abordant différents aspects des énergies renouvelables tels l’hydroélectricité, la biomasse, les biocarburants, l’énergie solaire, l’hydrogène, etc. Un mélange hétéroclite et enrichissant qu’il est difficile de retrouver ailleurs.
Qui plus est, la proximité des étudiants a été fort appréciée: «On vit dans une sorte de microcosme pendant 10 jours consécutifs et on reste les uns avec les autres presque 24 heures sur 24. Ça permet de créer des liens plus facilement; on a d’ailleurs tous gardé contact et on va fort probablement retravailler ensemble très prochainement» ajoutait Pierre-Olivier Lemire, étudiant au doctorat à l’UQTR. Cette ambiance conviviale permettait également d’aller au-delà la partie strictement académique comme l’expliquait le professeur Barnabé: «Les experts sont venus présenter leurs connaissances, mais aussi donner leurs points de vue et leurs opinions personnelles en regard des énergies renouvelables. C’est le genre de chose qui est moins fréquent dans un cours traditionnel.» L’expérience a été tellement enrichissante que l’UQTR envisage de tenir une École internationale d’hiver, au Québec cette fois-ci, qui aurait toujours pour thématique les énergies renouvelables.
Le Bureau de l’international et du recrutement tient à remercier Kodjo Agbossou, directeur de l’École d’ingénierie de l’UQTR, Simon Barnabé, professeur au Département de chimie biochimie et physique de l’UQTR, Patrice Mangin professeur au Département de génie chimique de l’UQTR, Claude Villeneuve professeur au Département des sciences fondamentales à l’Université du Québec à Chicoutimi ainsi que le Réseau BioFuelNet et l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD) pour leur contribution.