Il y a un peu plus d’un an, Michele Amorim et Evaldo Becker, un couple brésilien, quittaient leur pays natal, accompagnés de leurs deux fils âgés de 5 et 14 ans, afin de venir vivre une expérience académique internationale à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). L’aventure, qui s’est effectuée dans le cadre du programme de Coordination du perfectionnement du personnel de niveau supérieur (CAPES), leur a permis d’approfondir leurs recherches universitaires et de découvrir les cultures québécoise et canadienne.

Michele Amorim et Evaldo Becker avec un de leur deux garçons.

Michele Amorim et Evaldo Becker avec un de leurs deux garçons.

Mme Amorim, étudiante au programme de développement et environnement de l’Université Fédérale de Sergipe (UFS), est venue à l’UQTR dans le cadre d’un stage de recherche au doctorat sur les communications du risque afin d’améliorer ses références théoriques et d’accroître les collaborations entre son université d’attache et l’UQTR. «C’était très intéressant de pouvoir constater l’impact du climat sur le rapport à l’environnement. J’ai eu l’impression que le fait que les Canadiens et les Québécois vivent avec de grandes variations au niveau de la température, cela les amènent à entrer en symbiose avec la nature», évalue-t-elle.

Pour sa part, Evaldo Becker, professeur en philosophie à l’UFS, effectuait un stage postdoctoral sur «Rousseau et les limites de la raison d’État». «Mon expérience de recherche a été très productive. Le Laboratoire sur l’histoire de la pensée moderne de l’UQTR, m’a fourni une bonne structure de recherche et un climat propice aux discussions philosophiques», explique-il, ajoutant qu’il a aussi initié des échanges entre les laboratoires de l’UQTR et de l’UFS. D’ailleurs, un de ses élèves viendra à l’UQTR en janvier prochain dans le cadre du Programme des futurs leaders des Amériques (PFLA) du gouvernement du Canada.

À la découverte du Québec et du Canada

Leur intérêt pour le Canada et le Québec ne se limitait pas à l’aspect scolaire. En effet,  les dimensions culturelles et sociales les interpellaient beaucoup: «On fait partie du même continent, mais on a des réalités environnementales et sociales très différentes. Le séjour nous a permis d’améliorer notre connaissance générale sur le Canada et d’élargir notre vision du continent»,  commente M. Becker.

 La famille brésilienne a aussi profité de sa présence au Canada pour s’évader dans la nature: «Ici, on fait quelques kilomètres et on est en pleine forêt», se réjouit Mme Amorim. «On a bien profité des parcs, du camping, de la marche, de la raquette, bref on a adopté la passion des Canadiens pour le plein air», ajoute son conjoint.

Michele Amorim et Evaldo Becker profite de la nature avec leurs garçons.

Michele Amorim et Evaldo Becker profitent de la nature en famille.

Une conclusion artistique

Leur formidable aventure s’est terminée en beauté avec le vernissage d’une exposition de photos en lien avec un projet de recherche que le couple a mené au Brésil sur le rapport des communautés autochtones avec la nature, l’environnement et l’eau. Par une formidable synchronicité, le couple a trouvé au Québec des artistes qui se sont intéressés exactement au même sujet, mais avec les Attikameks de la Mauricie. Ils ont alors procédé à un échange collaboratif pour mieux comprendre le rapport au sud et au nord de l’Amérique avec les autochtones et la nature.

Sébastien Charles, doyen de la recherche et de la création de l'UQTR, Javier Antonio Escamillam auxiliaire de recherche au Département de philosophie et des arts, Evaldo Becker, Michele Amorim et Syliane Charles, professeure au Département de philosophie et des arts.

Sébastien Charles, doyen de la recherche et de la création de l’UQTR, Javier Antonio Escamilla auxiliaire de recherche au Département de philosophie et des arts, Evaldo Becker, Michele Amorim et Syliane Charles, professeure au Département de philosophie et des arts.

«Ce projet rejoint mes recherches en ce qui concerne la préoccupation éthique et politique en philosophie», explique M. Becker. Sa conjointe enchaîne: «Cela concorde aussi avec les propositions que j’examine au niveau de mon doctorat. C’est-à-dire de bien communiquer le risque social et environnemental lorsqu’on parle de gros projets qui vont impacter l’environnement.»

On pourra donc dire que lors de leur séjour à l’UQTR, en plus d’atteindre leurs objectifs personnels, le couple brésilien aura réussi à créer des liens entre leurs champs d’études respectifs et, à un niveau plus symbolique, faire le pont entre les deux Amériques à travers l’art et la recherche.

Pour les étudiants brésiliens qui désirent faire un stage à l’UQTR veuillez contacter Anabel Demers, conseillère en développement international au Bureau de l’international et du recrutement.