Université du Québec à Trois-Rivières

Les étudiants de l’UQTR se démarquent au Startup Weekend Shawinigan

Le deuxième Startup Weekend en Mauricie, qui s’est déroulé du 20 au 22 novembre derniers au Centre d’entrepreneuriat Alphonse-Desjardins et au Digihub, aura permis à plusieurs étudiants de l’UQTR de vivre une expérience entrepreneuriale hors du commun, alors que les 80 participants devaient bâtir un projet d’entreprise en 54 heures intensives. Certains étudiants de l’UQTR se sont d’ailleurs démarqués en raflant les honneurs du jury.

Charles Descoteaux, Francis Petitclerc (UQTR),Gabriel Lareau, Jean-Philippe Coutu, Pierre-Olivier Lemire (UQTR), Émile Cossette et Dave Descoteaux (UQTR).

Charles Descoteaux, Francis Petitclerc (UQTR), Gabriel Lareau, Jean-Philippe Coutu, Pierre-Olivier Lemire (UQTR), Émile Cossette et Dave Descoteaux (UQTR).

Première position

Pierre-Olivier Lemire, doctorant en sciences et génie des matériaux lignocellulosiques, n’avait pas réussi à soulever les passions en exposant son idée lors de la séance de pitchs du premier Startup Weekend à Shawinigan. Invités à lancer leurs idées d’entreprises en 60 secondes, les participants devaient ensuite voter pour leurs trois idées préférées. Sur les 56 idées proposées, seulement 10 devaient être retenues. Or, la période de votes aura tout de même permis à Pierre-Olivier Lemire de rallier des partenaires très intéressés qui n’ont pas voulu laisser tomber le projet. Ainsi, et comme il arrive parfois dans les Startup Weekends à travers le monde, une équipe de «persévérants» s’est associée et a décidé de maintenir le projet malgré son manque de popularité.

Le groupe de sept participants, formé de Jean-Philippe Coutu, Émile Cossette, Charles Descoteaux, Dave Descoteaux (UQTR), Gabriel Lareau, Pierre-Olivier Lemire (UQTR) et Francis Petitclerc (UQTR), a ainsi amorcé le travail qui allait s’échelonner sur une période de 54 heures top chrono, afin de monter un modèle d’affaires viable. À l’instar du jeune néerlandais Boyan Slat, leur thématique initialement orientée sur le nettoyage des océans, s’est finalement réorientée vers la culture de micro algues destinées à la nutrition animale. Un sujet que Pierre-Olivier Lemire connaît bien, puisqu’il était au cœur de son essai réalisé à la maîtrise. L’idée proposée à la fin de l’exercice dimanche visait donc la création d’une entreprise de fabrication et revente de micro-algues, élaborées à partir de résidus brassicoles et laitiers destinées à être intégrées à la nourriture animale. La forte concentration d’oméga 3 et de protéines des micro-algues assurerait la croissance des animaux, mais réduirait également la médicamentation de ces derniers, tout en limitant les conséquences sur la faune aquatique.

Séduit par le sérieux de la démarche, son potentiel innovateur et commercial et son impact potentiel sur la chaîne alimentaire, le jury a couronné Algoméga au terme de ce marathon de création.

Louis Michel Trottier, Synthia Lemay, Audrey Dessureault (UQTR), Martin Matteau, Philippe Lamarre, Virginie Maltais-Marien (UQTR) et Jean-François Girard (UQTR).

Louis Michel Trottier, Synthia Lemay, Audrey Dessureault (UQTR), Martin Matteau, Philippe Lamarre, Virginie Maltais-Marien (UQTR) et Jean-François Girard (UQTR).

Seconde position

L’UQTR tient également à souligner la performance des étudiants Audrey Dessureault, Jean-François Girard, Virginie Maltais-Marien et leur équipe (Louis Michel Trottier, Synthia Lemay,  Martin Matteau et Philippe Lamarre) pour leur seconde position. Leur projet TerreAsoie vise à décontaminer les sols à l’aide de l’Asclépiade, une plante qui repousse l’eau, mais qui absorbe l’huile et le pétrole deux fois plus que les matériaux existants sur le marché et dont la récolte de fibre est utilisée dans la conception de vêtements isolants. La compagnie Chlorophylle travaille d’ailleurs actuellement sur un projet pilote de conception de vêtements et de sacs de couchage conçus avec cette fibre. Ils devraient d’ailleurs être testés lors d’une ascension du Mont Everest, prévue en 2016.

Participation de l’UQTR

Au total, c’est plus d’une trentaine d’étudiants de l’UQTR qui ont pris part à cet évènement mondial, alors que plus de 250 autres Startup Weekend avaient lieu dans les dix derniers jours à travers la planète. De plus, trois étudiants (Catherine Couture, Carl Milette et Chloé Rochette) ont prêté main-forte aux organisateurs alors qu’ils réalisaient un projet PICOM visant principalement le volet communication.

Fier partenaire de l’organisation de l’événement avec la présence de Caroline Prud’Homme du Service du développement institutionnel au sein du comité organisateur, l’UQTR s’est également impliquée par la présence de deux coachs parmi la vingtaine d’experts bénévoles pour l’occasion. Créateur de plusieurs entreprises dans le domaine de la promotion événementielle, le chargé de cours Pierre Gratton, du Département de management, a accompagné et guidé les participants  dans l’atteinte de leurs objectifs. Le professeur-chercheur Simon Barnabé, du Département de chimie, biochimie et physique, a quant à lui non seulement pu mettre à contribution son expertise scientifique, mais également celle d’entrepreneur au cours du weekend. Il s’est d’ailleurs dit très heureux de constater le choix du jury, lui qui dirige les études doctorales de Pierre-Olivier Lemire.