Des étudiants stagiaires en kinésiologie améliorent le bien-être de patients en hémodialyse
Les usagers des services d’hémodialyse du Centre hospitalier affilié universitaire régional (CHAUR) du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ) peuvent maintenant faire de l’exercice pendant leurs traitements, grâce à la présence de stagiaires en kinésiologie de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).
«Sur place, nous proposons aux patients de s’entraîner sur des pédaliers sans roues, pendant qu’ils sont branchés à l’appareil d’hémodialyse. Cette activité physique s’effectue sous la supervision de nos étudiants et kinésiologues», explique la professeure Émilie Lachance, directrice de la Clinique universitaire de kinésiologie de l’UQTR.
Les avantages de cet exercice sont nombreux. L’activité physique pendant l’hémodialyse permet notamment d’éliminer les impatiences, ces sensations désagréables de fourmillements ou de chocs électriques dans les jambes, souvent éprouvées par les patients. Des études démontrent également que l’exercice améliore les effets de l’hémodialyse.
«Les patients disent aussi qu’ils sont heureux de la présence de nos étudiants. L’activité physique les aide à passer le temps pendant la dialyse. Ils peuvent aussi faire d’autres exercices à la maison grâce aux programmes d’entraînement que leur proposent nos futurs kinésiologues», mentionne la professeure Lachance.
«Ça fait plus d’un an que je pédale pendant ma dialyse, avec l’aide des stagiaires en kinésiologie de l’UQTR. Grâce à cet exercice, les impatiences que j’avais dans les jambes ont complètement disparues. Pédaler, ça me donne aussi un regain de vie, ça me motive. Pendant que je fais du vélo et que je jase avec les stagiaires, j’oublie que je suis en dialyse.»
– Daniel Tessier, patient en hémodialyse au CHAUR du CIUSSS MCQ
Pendant un traitement d’hémodialyse, qui dure quelques heures, les patients peuvent pédaler de 15 à 30 minutes. Tout au long de l’exercice, les stagiaires de l’UQTR mesurent notamment la pression artérielle, les fréquences cardiaques et la perception de l’effort, chez les participants. Ces données alimenteront éventuellement des projets de recherche en sciences de l’activité physique.
«Nos étudiants, qui ont été chaleureusement accueillis par le personnel soignant en hémodialyse, disent beaucoup apprécier ce stage et l’interaction avec une clientèle ayant des besoins particuliers. À la demande du CHAUR, nos stagiaires offrent aussi leurs services en kinésiologie à la clinique du diabète, en présentant notamment aux usagers une formation sur l’exercice physique et le diabète », d’ajouter professeure Lachance.