Statu quo de l’UQTR à l’égard des frais de scolarité des étudiants internationaux
La direction de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) préconise le statu quo à l’égard des frais de scolarité des étudiants internationaux, et ne fait pas sienne l’idée qui a circulé dans les médias de hausser jusqu’à 25% les frais qui pourraient leur être imposés à compter de l’automne 2016, et ce, dans le but d’augmenter les revenus des établissements universitaires au Québec.
«Avant d’adopter une telle mesure, il faut considérer l’impact réel de l’apport des étudiants internationaux qui viennent étudier au Québec. La question est: veut-on et peut-on se priver de la qualité de ces étudiants dont bon nombre sont inscrits aux cycles supérieurs?», souligne le recteur de l’UQTR, Daniel McMahon.
L’UQTR est fière d’accueillir 773 étudiants internationaux (détenteurs d’un visa) inscrits dans un programme régulier au trimestre de l’hiver 2016. Ces étudiants internationaux proviennent d’une quarantaine de pays, principalement de la France, du Cameroun, de la Tunisie, de la Chine, du Sénégal, du Maroc, de la Côte d’Ivoire et de l’Algérie. D’ailleurs, les 290 étudiants Français, qui représentent 32,3% du contingent international de l’UQTR, ne seraient pas touchés par cette possible augmentation des frais de scolarité universitaire puisqu’une entente est intervenue en 2015 entre le Québec et la France en ce domaine.
La présence d’étudiants internationaux est particulièrement importante pour les universités francophones, surtout celles situées en région. Elle est essentielle à leur vitalité et au maintien de leur capacité de recherche et d’innovation. Elle a de plus des retombées positives pour la société québécoise, tant sur les plans culturel, économique que de l’immigration.
Pour les régions comme la Mauricie et le Centre-du-Québec, les étudiants internationaux constituent aussi une main-d’œuvre qualifiée et une solution au défi démographique. Il importe donc de mettre en place des leviers pour continuer de les attirer au Québec et, à cet effet, le gouvernement devrait reconnaître les efforts supplémentaires nécessaires à leur attraction hors des grands centres urbains, de même que valoriser leur présence dans toutes les régions du Québec.
«L’UQTR entend toujours faire valoir ses nombreux atouts pour convaincre les étudiants internationaux de venir y étudier, notamment l’excellence de ses programmes, le dynamisme de ses campus et la qualité de l’encadrement offert par ses professeurs et chercheurs», affirme M. McMahon.