Jean-Daniel Dubois a soutenu sa thèse de doctorat en psychologie
Le blogue d’information En Tête de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) présente le résumé de la thèse de doctorat en psychologie de M. Jean-Daniel Dubois, intitulée «Déterminants cliniques et neuromécaniques de l’évolution de l’incapacité fonctionnelle associée aux lombalgies chroniques».
Malgré l’étiologie nébuleuse de l’incapacité observée chez les personnes touchées par la lombalgie chronique, plusieurs études ont identifié des points communs aux individus atteints. En plus de nombreux symptômes psychologiques, on note aussi des changements dans l’activation des muscles du tronc, des altérations dans la perception de douleur et des changements dans certains mécanismes de modulation de la douleur.
Même si plusieurs études ont montré un lien entre ces facteurs et l’incapacité des personnes atteintes, la contribution respective de ces facteurs nous échappe. De plus, les douleurs lombaires suivent un décours particulièrement variable, ce qui complique beaucoup la compréhension de l’évolution de l’incapacité. Ainsi, notre but était de déterminer la contribution respective de chacun des facteurs précédents, à l’incapacité ponctuelle et à l’incapacité à court terme d’individus aux prises avec des lombalgies chroniques. Nos travaux ont permis de montrer la contribution respective de la douleur, des facteurs psychologiques et de l’activation musculaire à l’incapacité ponctuelle.
Nous avons également montré que l’évolution de l’incapacité dépend de facteurs psychologiques et de mécanismes d’inhibition de douleur, et ce, indépendamment des niveaux de douleur perçus lors de l’évaluation. Au moment d’une blessure, les adaptations neuromusculaires permettent de protéger la région atteinte en limitant l’amplitude de mouvement, alors que les mécanismes d’inhibition de douleur sont altérés facilitant la nociception et le signalement d’une menace à l’intégrité corporelle via une douleur plus vive. Ainsi, le but premier de ces deux mécanismes est d’éviter une exacerbation afin de permettre à l’individu de «guérir». Toutefois, la persistance de ces mécanismes représente une maladaptation, bien souvent car la blessure à l’origine de la condition a depuis longtemps disparu.
Soutenance de thèse de doctorat en psychologie tenue le 12 février 2016
Jury d’évaluation
Martin Descarreau, Ph. D., directeur de recherche
Professeur, Département des sciences de l’activité physique
Université du Québec à Trois-Rivières
Mathieu Piché, Ph. D., codirecteur de recherche
Professeur, Département de chiropratique
Université du Québec à Trois-Rivières
Frédérick Dionne, Ph. D., président du jury
Professeur, Département de psychologie
Université du Québec à Trois-Rivières
Stéphane Sobczak, Ph. D., évaluateur interne
Professeur, Département d’anatomie
Université du Québec à Trois-Rivières
Serge Marchand, Ph. D., évaluateur externe
Professeur titulaire, Département de chirurgie
Université de Sherbrooke