Pour une cinquième année consécutive, les partenaires œuvrant à la meilleure connaissance du potentiel naturel du Parc de l’île Saint-Quentin sont à pied d’œuvre afin de poursuivre l’étude du milieu faunique et floral de l’île, en plus de mettre en branle des interventions de mise en valeur de ce milieu unique. Ce travail s’avère de première importance puisque ses conclusions serviront de levier à la Ville de Trois-Rivières, qui présentera prochainement une nouvelle mission et un plan de développent récréotouristique pour l’île.
C’est en 2011 que la Corporation pour le développement de l’île Saint-Quentin s’est associée avec l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), la Zone d’interventions prioritaires (ZIP) Les Deux Rives et le Zoo de Granby afin de proposer une série de recommandations valorisant la mise en valeur du patrimoine naturel et du potentiel éducatif sur l’île. Sur les 21 recommandations présentées dans le rapport en 2012, 14 actions touchant différents aspects comme la conservation du milieu, l’éducation populaire et la gestion des activités des usagers ont été réalisées ou sont en voie de l’être. S’il reste encore beaucoup de travail à faire au cours des prochains mois, les partenaires sont satisfaits des réalisations effectuées jusqu’à présent puisqu’aucune intervention de pareille envergure n’avait encore été réalisée sur le territoire de l’île.
«Aujourd’hui, grâce à la collaboration de tous les partenaires, nous connaissons l’île comme jamais auparavant. Nous avons fait des découvertes extraordinaires, notamment sur la population de chauves-souris, qui joue un rôle de premier plan sur l’équilibre naturel du site. Nous sommes en mesure de mieux comprendre les impacts de l’activité récréotouristique et de proposer une utilisation saine des lieux afin de protéger ce site exceptionnel. Il y a de grandes ambitions actuellement pour l’île Saint-Quentin et nous sommes très heureux du travail accompli depuis les cinq dernières années. Les décideurs pourront tenir compte des résultats de nos travaux afin de proposer une mission et un plan de développement adaptés aux réalités de l’île», explique Jean-Pierre Bourassa, professeur émérite du Département des sciences de l’environnement de l’UQTR.
Plusieurs interventions en 2016
À la suite des inventaires réalisés sur les populations de chauves-souris en 2013, les biologistes du Zoo de Granby procèdent actuellement à certaines analyses dans le but d’évaluer l’évolution de la présence de ces mammifères à l’île Saint-Quentin ainsi qu’aux abords des îles de la Potherie et Caron.
Les panneaux éducatifs installés sur la passerelle en 2015 feront également l’objet d’une évaluation au cours de l’été 2016 afin de mieux connaître leur niveau d’utilisation. La corporation utilisera le jeu-questionnaire « le Rallye de la passerelle » pour ses camps de jour et pour tous les visiteurs de l’île.
Enfin, les efforts pour le contrôle de la renouée du Japon, une plante envahissante qui empêche d’autres espèces de pousser, se poursuivront au cours des prochaines semaines, et ce, pour un cinquième été. Réalisé par le Comité ZIP les Deux Rives et financé par la Fondation de la Faune du Québec, ce projet s’appuie sur une démarche de contrôle de la plante qui consiste à la fauche répétée, l’arrachage de ses racines toxiques, la pose d’une géomembrane et l’implantation de nouveaux végétaux.