Université du Québec à Trois-Rivières

Le RIVE de l’UQTR: entre terre et rivières

Captivée par les interactions liant le milieu terrestre aux écosystèmes aquatiques, l’équipe du RIVE (Centre de recherche sur les interactions bassins versants – écosystèmes aquatiques) n’aurait pas su mieux choisir son acronyme.

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Pierre Magnan, directeur scientifique du RIVE et professeur au Département des sciences de l’environnement de l’UQTR.

Seul regroupement au Québec et dans l’est du Canada s’intéressant à ces interactions, le RIVE désire mieux les comprendre pour développer des modèles pouvant prévoir les comportements d’un écosystème face aux changements naturels ou anthropiques.

«Depuis près de 20 ans, on sait que l’eau prend sa signature chimique dans les bassins versants, avant d’inéluctablement terminer son parcours dans un écosystème aquatique.  Il importe donc de bien connaître ce qui se passe dans ces bassins pour comprendre nos écosystèmes aquatiques», explique Pierre Magnan, directeur scientifique du RIVE et professeur au Département des sciences de l’environnement de l’UQTR.

Forces complémentaires

Étudier ces interactions exige des forces complémentaires : «l’équipe est formée de biologistes et d’écologistes, spécialistes des écosystèmes aquatiques, et de géographes, spécialistes des bassins versants et des activités humaines qui s’y déroulent », explique M. Magnan. Le RIVE, créé en 2009, compte sur une équipe d’environ 50 membres, incluant des chercheurs titulaires et sous octrois, des stagiaires postdoctoraux, des professionnels, des techniciens et plusieurs étudiants de cycles supérieurs.

Plusieurs projets émergent de défis concrets ciblés par des intervenants, un ministère, ou la population, favorisant l’intégration rapide de la recherche fondamentale à des applications utiles à la société. L’expertise du RIVE a notamment été sollicitée dans plusieurs dossiers publics, dont le déversement des eaux usées à Montréal et l’état du stock de perchaudes au lac Saint-Pierre.

Programmation substantielle

Articulée autour de quatre axes, la programmation scientifique du RIVE couvre tous les écosystèmes aquatiques du bassin du Saint-Laurent ainsi que les interactions entre ces derniers et leur bassin versant, autant dans les milieux naturels que dans les milieux subissant des impacts anthropiques (activités agricoles, forestières, industrielles et urbaines).

Cette programmation s’étend jusqu’aux trois chaires de recherche du Canada qu’abrite le RIVE, soit en écologie des eaux douces, en biologie systémique de la conservation et en écologie du paysage et aménagement. Un gage de l’excellence de ses chercheurs.

Pour son directeur, ce succès est nécessairement attribuable à son équipe: «le RIVE génère des projets et sujets de recherche novateurs, bénéfiques pour la science, les étudiants et l’aménagement. Des projets qui seraient impossibles à réaliser sans cette dynamique caractéristique», argue-t-il. «Notre complémentarité nous permet d’étudier des questions sous un angle nouveau», conclut-il.