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La Semaine internationale du libre accès se déroule cette année du 24 au 30 octobre. La Bibliothèque profite de l’occasion pour vous en apprendre davantage sur le mouvement du libre accès.
La 10e semaine internationale du libre accès se déroule du 24 au 30 octobre prochain. Cette initiative a pour but de mieux faire connaître le libre accès et d’insister sur l’importance de la diffusion de la recherche et des communications savantes.
Qu’est-ce que le libre accès?
Le libre accès est un mouvement qui part de la volonté de rendre accessibles les résultats de recherche rapidement et gratuitement par Internet. L’objectif du libre accès est de donner accès aux ressources, sans défrayer les coûts faramineux d’abonnements aux revues scientifiques exigés par les éditeurs, tels qu’Elsevier, Springer, Wiley…
Dans le modèle commercial proposé par les éditeurs, les abonnements sont souvent payés jusqu’à deux fois, car le chercheur doit débourser afin de publier dans ces revues et l’université doit également assumer le coût des abonnements à ces revues afin d’avoir accès aux articles de ses propres chercheurs, souvent subventionnés à même les fonds publics…
Le mouvement du libre accès propose un autre modèle de partage de la recherche que ceux mis de l’avant par les grandes maisons d’édition. Deux approches sont préconisées dans le libre accès : la voie verte et la voie dorée.
– Par voie verte, on entend un auto-archivage des publications scientifiques, soit par le truchement d’un dépôt institutionnel ou par le biais d’un site Web personnel par exemple.
– Par voie dorée, on entend la transformation de revues déjà existantes chez des éditeurs, donc des revues qui requièrent un abonnement payant, en revues disponibles gratuitement.
Outre l’accès gratuit aux publications scientifiques, le libre accès offre plusieurs avantages, tels que de:
- Contribuer au rayonnement des chercheurs et de leur université d’attache;
- Soutenir le recrutement aux cycles supérieurs;
- Augmenter la possibilité de collaboration;
- Faciliter le travail des chercheurs;
- Mettre de l’avant le savoir francophone dans notre contexte québécois;
- …
Plusieurs universités canadiennes et québécoises ont emboîté le pas vers le libre accès en ratifiant la Déclaration de Berlin qui engage l’établissement signataire à promouvoir et mettre en place la voie du libre accès dans son institution. Pour sa part, le conseil d’administration de l’UQTR a adopté le 18 avril dernier la Politique sur le libre accès aux résultats de la recherche et a également entériné la signature de la Déclaration de Berlin. Dans plusieurs établissements cela se traduit par la mise en place d’un dépôt institutionnel, d’une offre de soutien et d’accompagnement pour les chercheurs afin qu’ils publient dans des revues en libre accès.
De plus, depuis septembre 2014, les organismes subventionnaires tels que le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie et le Conseil de recherche en sciences humaines exigent, lors d’octroi de bourses ou de subventions, que les chercheurs et équipes de recherche publient leurs résultats soit dans une revue en libre accès, soit dans un dépôt institutionnel. De cette façon, ces organismes subventionnaires, financés à même les fonds publics, s’assurent que les résultats de ces recherches sont accessibles gratuitement et rapidement à tous, et ce, 12 mois après la publication.
En ce qui a trait à l’UQTR, le Service de la bibliothèque a présenté, entre 2015-2016, le dossier du libre accès aux différentes tables institutionnelles (Table d’échange des unités de recherche (TEUR), Conférence des directrices et directeurs de départements (CDDD), Sous-commission de la recherche (SCR) et la Commission des études (CÉ)). Le projet proposé par le Service de la bibliothèque : offrir un dépôt institutionnel, avec service clef en main, permettant le rayonnement en libre accès des productions intellectuelles des chercheurs de l’UQTR. En novembre 2015, un concours a été lancé auprès de la communauté universitaire par le Décanat de la recherche et de la création et le Service de la bibliothèque afin de baptiser ce nouveau dépôt : le nom Cognitio a été retenu. Cet automne, le Service de la bibliothèque, en partenariat avec différents départements et unités de recherche volontaires, démarre un projet pilote afin de peaufiner le processus de dépôt des productions intellectuelles dans Cognitio. Un site Web consacré au libre accès ainsi qu’au dépôt institutionnel sera également mis en ligne sous peu.
Il est également possible de consulter gratuitement, donc en accès libre, les thèses et mémoires des étudiants répertoriées dans le dépôt numérique de la bibliothèque. Ce dépôt est disponible via l’Outil de découverte, le catalogue de la bibliothèque, en sélectionnant l’onglet Dépôt numérique. Comme les thèses et mémoires de nos étudiants sont répertoriées dans le dépôt numérique de l’UQTR, ceux-ci sont automatiquement moissonnés et repérés par les moteurs de recherche tels que Google, ce qui leur offre une visibilité accrue. À ce titre, depuis le 1er septembre 2015, plus de 630 000 téléchargements de thèses et mémoires provenant du dépôt numérique ont été téléchargés à travers le monde!
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