Les chercheurs de l’UQTR performent au CRIBIQ
L’excellence et le dynamisme des chercheurs de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) se confirment une fois de plus avec l’obtention d’un financement majeur en provenance du Consortium de recherche et d’innovation en bioprocédés industriels au Québec (CRIBIQ).
Cet organisme sans but lucratif a pour mission de rassembler des entreprises et des établissements de recherche publique, afin de créer de la valeur à travers la promotion de l’innovation et le financement des projets de recherche collaborative, dans les domaines des bioproduits industriels, de l’environnement et du bioalimentaire.
Dans le cadre du Programme de recherche 2016-2017 du CRIBIQ, lors de son 19e appel de projets orienté dans le secteur bioagroalimentaire et son 20e appel de projets en bioproduits industriels, auquel s’est associé pour l’occasion le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec (MFFP) afin de bonifier les octrois, trois professeurs du Département de chimie, biochimie et physique de l’UQTR se sont vu attribuer près de 460 000 $ en subventions de recherche. Rendu possible grâce au soutien financier du ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation du Québec (MESI) et de différents partenaires industriels, ce financement majeur du CRIBIQ témoigne bien de l’importance de la recherche partenariale menée à l’UQTR et de la performance de nos chercheurs à ce niveau.
Comme le souligne à juste titre le vice-recteur à la recherche et au développement, Robert W. Mantha: «Ce financement important du CRIBIQ rend bien compte de la qualité de la recherche partenariale qui se mène à l’UQTR et témoigne éloquemment de la confiance que nous accordent nos partenaires industriels.»
Parmi les deux projets financés en bioproduits industriels, il est important de souligner que le Projet La Tuque – Valorisation des huiles pyrolytiques à base de résidus forestiers en bitumes renouvelables dirigé par le professeur Daniel Montplaisir a reçu le financement le plus élevé de tous les projets subventionnés par le CRIBIQ lors des deux derniers appels de projets, à savoir un appui financier de 325 274$, auquel s’ajoute un montant de 150 000$ octroyé par les partenaires industriels du projet et un financement complémentaire de 272 000$ dont 184 000$ accordé par le MFFP, pour un total de 747 274$.
Dans le cadre de ce projet, le professeur Montplaisir et ses collaborateurs, le professeur Patrice Mangin, la chercheuse Amel Hadj Bouazza de l’Université de Limoges et Yacine Boumghar, directeur du Centre d’études des procédés chimiques du Québec (CÉPROCQ), souhaitent valoriser les résidus de coupes forestières du Haut-Saint-Maurice afin d’en faire des biobitumes spécialisés destinés à l’industrie de la construction.
Le deuxième financement dans le secteur des bioproduits industriels octroyé par le CRIBIQ va au professeur Simon Barnabé, qui s’est démarqué avec son projet Prétraitement de la biomasse résiduelle avant le processus de pyrolyse afin d’accroître la stabilité des huiles pyrolytiques, pour un montant de 57 286$. Ce projet est rendu possible grâce à une contribution industrielle de 30 000$ et un financement complémentaire du MFFP à hauteur de 73 000$ pour un total de 160 286$. À travers ce projet, élaboré en partenariat avec des chercheurs d’Innofibre, le professeur Barnabé s’attaquera à la problématique de la stabilité des huiles pyrolytiques produites à l’étape de préparation de la biomasse.
Dans le volet bioagroalimentaire, le projet Génération d’un modèle de prédiction de présence mycélienne combinant des données géomatiques et génomiques et application au territoire des Premières Nations visant la facilitation de la récolte (et de la commercialisation) de champignons comestibles du professeur Hugo Germain a été financé par le CRIBIQ à hauteur de 76 215$. Cet octroi s’appuie sur un investissement de partenaires industriels de 33 568$ pour un projet totalisant 109 783$.
Ce projet a pour objectif d’accroître la récolte de champignons forestiers sauvages grâce à la création d’un modèle mathématique combinant des données géomatiques à des données métagénomiques géoréférencées ciblant 50 espèces de champignons. L’intégration de ces données permettra la construction d’un modèle pouvant être extrapolé à une partie du territoire des Premières Nations de la région du Témiscamingue.
Les trois projets des professeurs sont supportés par le Bureau de liaison entreprise-université (BLEU) qui entretient d’excellents liens de collaboration avec le CRIBIQ depuis plusieurs années. D’ailleurs comme le souligne Hugues Doucet, directeur du BLEU: «L’équipe du BLEU se fait un devoir de bien accompagner les chercheurs afin qu’ils répondent aux exigences du CRIBIQ, en plus de les assister dans le cadre de leurs relations avec les différents partenaires des projets.»
Rappelons qu’en 2015-2016, cinq projets de l’UQTR se sont vu octroyer 378 000 $ par le CRIBIQ, ce qui a permis de générer des projets de recherche en partenariat d’une valeur totale de 820 000$.