Quatre étudiants de l’UQTR reçoivent la médaille du Lieutenant-gouverneur pour la jeunesse
Les récipiendaires sont Ann-Julie Durocher, maîtrise en communication sociale, Maude Houle, baccalauréat en psychologie, Louis-Simon Maltais, maîtrise en psychoéducation et Gabriel Piché, baccalauréat en administration des affaires. Chaque année, ces médailles sont remises à des étudiants, qui par leur implication, ont démontré un engagement bénévole soutenu au niveau social ou communautaire ou présenté une attitude inspirante, un rayonnement positif dans un groupe ou dans la communauté. La cérémonie officielle a eu lieu au Collège Shawinigan, le dimanche le 26 mars.
Ann-Julie Durocher, maîtrise en communication sociale
Finissante à la maîtrise en communication sociale avec une moyenne presque parfaite, Ann-Julie réussi avec brio à cumuler le travail, les études ainsi qu’un engagement bénévole hors du commun. La liste impressionnante de ses implications compte plus de 100 activités.
Exceptionnellement engagée dans sa communauté, elle s’est grandement impliquée au sein de l’Association générale des étudiants de l’UQTR, notamment à titre de vice-présidente aux affaires socioculturelles et de vice-présidente aux affaires sociopolitiques pour ne nommer que ces implications. Elle est aussi impliquée sur une foule de comités étudiants et se porte toujours volontaire comme bénévole pour de multiples activités étudiantes.
Ayant vécu de près la grève générale des étudiants, elle a fait preuve de leadership en coordonnant les actions de grèves pour l’UQTR, en rédigeant des lettres d’opinion, en organisant des conférences, etc. Cette implication lui a permis de publier son premier texte dans le collectif «les femmes changent la lutte». Intitulé «Solidaires, Présentes! Et passionnées!». Ce texte lui a donné l’opportunité de discuter des enjeux féministes avec Denise Bombardier, dans le cadre d’une table ronde organisée par le Salon du livre de Trois-Rivières en 2014. Durant cette même période, elle a aussi été, pour la région de Trois-Rivières, maître de cérémonie lors de la Marche mondiale des femmes. Ann-Julie a su faire rayonner l’UQTR à plusieurs reprises, tant sur la scène régionale que provinciale.
Son souci du bien-être des autres l’a amené à s’impliquer plus particulièrement dans les enjeux féministes de sa génération. Elle est l’instigatrice et cofondatrice du Groupe d’Actions Femme UQTR qui œuvre à titre de vigile pour un milieu sain en dénonçant la banalisation du viol et des agressions sexuelles. Elle s’est impliquée à la Table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie, au «Comité femmes» du Comité solidarité de Trois-Rivières et au Groupe femmes, Politique et Démocratie du Québec. Ses interventions sur la problématique des violences à caractère sexuel sur le campus ont d’ailleurs amené la ministre responsable de l’Enseignement supérieur, Mme Hélène David, à collaborer avec elle afin de proposer des solutions à cette problématique. Finalement, Ann-Julie siège au comité de l’UQTR qui s’occupe de la campagne «Sans oui, c’est non!». Elle contribue à faire avancer la cause des femmes ainsi qu’à l’amélioration des conditions de vie des étudiantes et étudiants de l’UQTR.
Sachez en terminant, que depuis 2012, elle s’implique avec Moisson Mauricie et qu’en 2013, elle a amassé 1775$ en participant au Défi têtes rasées au profit de Leucan Mauricie.
Ann-Julie Durocher est une personne engagée, rassembleuse, authentique avec des idées novatrices et un sens du jugement aiguisé. Ces implications lui ont d’ailleurs valu le Prix de la vie étudiante de l’UQTR en 2016.
Maude Houle, baccalauréat en psychologie
D’aussi loin qu’elle se souvienne, Maude Houle a toujours voulu faire du bénévolat. Depuis son jeune âge, elle donne régulièrement à ceux qui, près d’elle, apprennent moins facilement. Mais, sa très grande timidité freine son désir intense d’aider un plus grand nombre de personnes en dehors de son entourage. Comme elle le dit si bien, à cette époque, elle vivait en solitaire et n’avait besoin de personne.
Jeune femme maintenant âgée de 21 ans, Maude fait du bénévolat officiellement depuis près de six ans. En 2012, elle est tutrice au centre d’aide en français écrit auprès d’étudiants du CÉGEP. Prenant la tâche au sérieux, elle conçoit son propre matériel et se rend disponible plus que son engagement l’exige. Maude devient la confidente des jeunes à qui elle enseigne. Elle reçoit d’ailleurs une mention pour cet engagement scolaire. Deux ans plus tard, elle s’implique auprès de jeunes de milieux défavorisés en devenant bénévole pour de l’aide aux devoirs, une tâche qui l’occupe toujours tout en s’impliquant ponctuellement lors d’événements comme la Fête nationale et la Fête des Moissons dans sa municipalité, en donnant du temps au salon des aidants et des ainées de Trois-Rivières et en tant que co-coordonnatrice de dîners gérontologiques à l’UQTR.
Son action bénévole, Maude décide de l’orienter auprès d’une clientèle un peu différente. En effet, depuis un an, elle donne quelques heures par semaine en accompagnant des personnes en fin de vie aux soins palliatifs. Par sa présence et son écoute, elle partage les derniers moments de patients et leurs proches. Par son contact avec ces gens, elle apprend à devenir une meilleure personne, en plus de toucher au partage, à l’amour et à l’authenticité. Elle apprend à aimer les autres, ceux qu’elle a fuis une partie de sa vie. Elle apprend surtout qu’elle a besoin des autres encore plus qu’ils n’ont besoin d’elle.
Louis-Simon Maltais, maîtrise en psychoéducation (mémoire et stage)
Louis-Simon se destinait à une carrière en enseignement au secondaire lorsque, le 20 novembre 2011, l’école secondaire Thérèse-Martin, lui attribua une tâche de remplaçant inhabituelle: enseigner à des élèves présentant une déficience intellectuelle avec ou sans trouble de comportement. Cette journée allait littéralement changer le cours de sa vie.
Après cette journée, Louis-Simon a immédiatement annoncé à ses proches qu’il quittait les études en enseignement pour dorénavant se consacrer à l’accompagnement des personnes présentant une déficience intellectuelle. Il a changé de programme d’études, complété un baccalauréat en psychoéducation et il termine présentement sa maîtrise en psychoéducation avec d’excellents résultats académiques lui ayant jusqu’à ce jour valu près de 60 000$ en bourses d’excellence et de recherche. Ce changement d’orientation lui fit donc renoncer à une carrière en enseignement pour être fidèle à ses aspirations profondes.
Dès son arrivée au programme de psychoéducation, il s’est impliqué en recherche auprès du professeur Martin Caouette qui se spécialise en déficience intellectuelle à l’UQTR. Son implication à titre d’assistant de recherche et d’assistant d’enseignement a vite largement dépassé ce qui était attendu de lui. Après avoir innové en impliquant un jeune trisomique à leur équipe de recherche, ce nouveau collègue est aussitôt devenu un grand ami, lui apprenant même des leçons de vie. Par son humanisme et sa considération, Louis-Simon a contribué à faire de cette expérience un grand succès.
En 2015, M. Maltais intégra l’équipe de la Maison Grandi-Ose (MGO) de Trois-Rivières, à titre d’éducateur spécialisé. La Maison Grandi-Ose est un centre de loisirs adaptés qui propose un service de répit et des activités de loisirs aux enfants et adultes vivant avec des handicaps physiques, intellectuels ou avec un trouble du spectre de l’autisme. Étant à cette même période, étudiant boursier de prestigieux organismes subventionnaires québécois et canadiens, Louis-Simon dû suivre leurs règles lui permettant un travail rémunéré d’un maximum de 15 heures par semaine. Il décida alors de devenir aussi intervenant bénévole au même endroit afin de pouvoir s’impliquer davantage. Au début de 2016, il devint administrateur bénévole de cet organisme où il fût un acteur clé pour les collectes de fonds. C’est au cours de la même année que le titre de vice-président bénévole du conseil d’administration de la Maison Grandi-Ose lui fût décerné. C’est à ce titre qu’il réussit à sensibiliser un groupe d’entrepreneurs en vue d’un projet d’agrandissement de la MGO. Grâce à son pouvoir de persuasion, et avec la collaboration de ses collègues de la direction, ces derniers décidèrent d’investir plusieurs centaines de milliers de dollars pour la réalisation de ce projet.
S’ajoute à l’engagement précédemment décrit, de nombreuses heures de bénévolat pour le hockey mineur, deux postes de représentant étudiant dans des comités universitaires en plus d’un poste de conseiller pour le comité du Parti Québécois à l’UQTR.
Mu par sa détermination ainsi que des valeurs fortes de solidarité, de justice et d’entraide, Louis-Simon fait ses choix en fonction d’un idéal sociétal.
Gabriel Piché, baccalauréat en administration des affaires
C’est à un très jeune âge que Gabriel Piché est initié au bénévolat par son père qu’il accompagne dans diverses activités. Mais, contrairement à son père, Gabriel s’avère un véritable passionné de sport.
C’est donc à travers le sport que prennent forme ses propres activités bénévoles dès l’âge de 15 ans. D’abord, il occupe des postes de marqueur au hockey. À la fin de la saison, le jeune Gabriel n’entend pas attendre l’hiver suivant pour s’activer. Il s’intéresse alors au baseball, sport pour lequel il ne connait pas grand-chose selon lui. Au fil des ans, son implication bénévole se diversifie en même temps qu’il devient arbitre au hockey et au baseball. Plusieurs de ces engagements se poursuivent encore aujourd’hui.
En effet, il agit en tant que coordonnateur des officiels hors glace au hockey et responsable des arbitres. Sa passion l’amène également à s’investir au sein de deux conseils d’administration régionaux: un relatif à un tournoi midget et l’autre dédié aux arbitres de hockey en Mauricie. Même constat au baseball où il s’engage au sein du CA du baseball mineur de Trois-Rivières et de celui de Baseball Mauricie où il est représentant régional. Gabriel investit beaucoup de son temps comme responsable des officiels et des commandites ou en tant que membre du comité provincial des arbitres en plus de son implication à titre de directeur des officiels au niveau régional au baseball.
Gabriel Piché est en mesure d’évaluer depuis plus de 10 ans l’impact positif du sport dans la population. Il croit fermement et, c’est la source de son engagement bénévole, que son apport auprès des gens fait une différence dans leur réussite et leur motivation. Il apprécie surtout mettre les autres en valeur, les supporter, tout mettre en œuvre pour leur faciliter la tâche et les inspirer. Il est animé par la croyance que la pratique du sport doit être bien encadrée afin d’offrir un loisir de qualité.
Il est fortement convaincu de l’apport positif du sport dans l’édification de valeurs essentielles. Il se démarque de ses pairs par son attitude positive, son assiduité et son professionnalisme. Bénévole dévoué et complètement investi, Gabriel apprécie aujourd’hui avoir été grandement inspiré par son père et par d’autres gens qu’il a côtoyés dans sa vie. Il souhaite maintenant donner au suivant en inspirant à son tour des jeunes à s’investir comme il l’a fait et le fait encore.
Son engagement exceptionnel en sport et loisir a été reconnu en 2016, par l’attribution du prix Dollard-Morin remis par le gouvernement du Québec.
Un immense bravo à tous les récipiendaires. Merci pour votre dévouement et votre passion.
Vous êtes très inspirants et l’UQTR est très fière de vous compter parmi ses étudiants.
Une collaboration de Nathalie Marchand, conseillère à l’aide financière aux Services aux étudiants