Université du Québec à Trois-Rivières

Mission historique pour le navire de recherche Lampsilis

Douze ans après son inauguration, le Lampsilis entame la plus importante mission de son histoire. Le réputé navire de recherche de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) quittera le port de Trois-Rivières demain pour un périple de 12 jours durant lesquels pas moins de 12 professeurs/chercheurs, 11 étudiants et de nombreux organismes de riverains feront équipe afin d’étudier les impacts du rejet des eaux usées et agricoles sur la santé du fleuve Saint-Laurent, de ses organismes vivants et de la population.

M. Daniel McMahon, recteur de l’UQTR, était accompagné par les professeurs François Guillemette et Gilbert Cabana du Département des sciences de l’environnement, et de M. Daniel Milot, directeur général de la Fondation de l’UQTR, pour le dévoilement de la plus importante mission du navire de recherche de l’Université, le Lampsilis.

Plus précisément, les chercheurs mesureront la présence de rejets anthropiques (coliformes fécaux, pesticides, produits pharmaceutiques et nutriments) dans les eaux du fleuve afin de connaître leur influence sur la détérioration des stocks de poissons et invertébrés, ainsi que sur la qualité de l’eau et du milieu aquatique en général. Au final, les experts souhaitent développer et calibrer des traceurs d’activités anthropiques de dernière génération qui permettront de valider la présence de différents types de polluants. L’identification des principaux points d’entrée des polluants dans le fleuve et la composition des rejets seront aussi à l’étude, tout comme l’étendue et la persistance des contaminants.

«Il s’agit de la plus importante mission interuniversitaire du Lampsilis depuis sa première mise à l’eau en 2005. Durant 12 jours, nous allons pouvoir compter sur une expertise diversifiée afin d’analyser en simultanée et aux mêmes endroits les impacts des contaminants dans le fleuve sur toute la chaîne alimentaire, soit de la molécule jusqu’aux poissons. Il s’agit d’une occasion extraordinaire pour le milieu scientifique, mais aussi pour les instances gouvernementales qui pourront ensuite prioriser différentes mesures afin de réduire les impacts des activités polluantes sur la santé du fleuve et de la population», explique M. François Guillemette, professeur au Département des sciences de l’environnement de l’UQTR et chef de mission.

Durant sa mission de 12 jours, le Lampsilis naviguera sur une distance totale de près de 1000 km.

Un vaste territoire à l’étude

La mission que s’apprête à réaliser l’équipage du Lampsilis se déroulera sur une large portion du fleuve, allant de Sainte-Anne-de-la-Pérade jusqu’au lac Saint-François. Durant la navigation, une soixantaine d’arrêts sont prévus pour fins de cueillettes et d’analyses. Dans les secteurs des îles de Sorel, de Contrecœur et de Repentigny, différents organismes comme les comités de zones d’intervention prioritaire (ZIP) assisteront l’équipage du navire de recherche en récoltant des échantillons d’eaux collectés en zones littorales, qu’ils apporteront par bateau jusqu’au Lampsilis.

Du 5 au 8 juillet, les travaux des chercheurs se concentreront principalement sur les stocks de poissons et invertébrés alors que le Lampsilis déploiera ses filets dans les secteurs du lac St-Pierre, de la ville de Montréal et de l’embouchure du lac Saint-François. Du 9 au 16 juillet, c’est l’équipage responsable des analyses d’eau qui prendra la relève à proximité de Valleyfield, jusqu’au retour à la marina de Trois-Rivières.

Unis pour la recherche

Menée par les professeurs François Guillemette, Gilbert Cabana et Andrea Bertolo de l’UQTR, l’équipe de chercheurs comptera sur l’expertise de collègues de l’Université de Montréal, l’Université McGill, l’Université du Québec à Chicoutimi, du Centre canadien des eaux intérieures et du Centre Saint-Laurent d’Environnement et Changement climatique Canada.  Cette mission a été rendue possible grâce à une aide financière de 110 000$ de la part du Réseau Québec maritime, ainsi qu’une aide de 18 000$ de l’UQTR, de 12 000$ de la Fondation de l’UQTR, grâce au don de M. Jean Fournier, et de 4 000$ du Centre de Recherche sur les interactions bassins versants – écosystèmes aquatiques (RIVE) de l’UQTR.

«Le Lampsilis est l’un des plus précieux joyaux de l’UQTR et c’est avec beaucoup d’enthousiasme que nous avons accepté de soutenir financièrement une partie de sa prochaine mission, dont les retombées pourront nous permettre de mieux comprendre et préserver un autre trésor, le fleuve Saint-Laurent. Je tiens à lever mon chapeau à nos chercheurs qui seront les maîtres d’œuvre des travaux à venir tout en remerciant le Réseau Québec maritime et la Fondation de l’UQTR pour leur importante contribution», souligne M. Daniel McMahon, recteur de l’UQTR.

Plusieurs personnes s’étaient déplacées pour la conférence de presse, dont M. Yves Lévesque, maire de Trois-Rivières, M. Michel Péloquin, maire de Sainte-Anne-de-Sorel, M. Robert W. Mantha, vice-recteur à la recherche et au développement, M. Jean Fournier, donateur à la Fondation de l’UQTR, M. Sébastien Charles, doyen de la recherche et de la création, M. François Guillemette, professeur, M. Daniel McMahon, recteur, M. Gilbert Cabana, professeur, et M. Daniel Milot, directeur général de la Fondation de l’UQTR.