Le 7 février dernier, des étudiants en physique de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et de l’Institut de recherche sur l’hydrogène (IRH) ont été accueillis par l’Université de Waterloo (Ontario) et deux de ses centres de recherche partenaires, soit l’Institut Périmètre de physique théorique (PI) et l’Institut d’informatique quantique (IQC), pour une journée constituée de visites, ateliers et conférence.
Construit en 1999 et créé par Mihalis Lazaridis, fondateur de la compagnie BlackBerry, le PI est désormais reconnu par la communauté scientifique comme étant l’un des meilleurs instituts de recherche en physique théorique au monde, tant par la qualité de ses chercheurs que pour son milieu de travail conçu pour favoriser la réflexion sur les questions fondamentales de la physique. L’IQC, quant à lui, est l’un des leaders du domaine de l’information quantique grâce au talent des nombreux chercheurs s’y rattachant, à ses installations uniques et à ses partenariats avec l’industrie.
Huit étudiants de l’UQTR des programmes de physique ont eu la chance de visiter ces institutions mythiques et d’assister à une conférence sur l’information quantique et son interprétation, présentée par Robert Spekkens, chercheur émérite au PI et professeur adjoint à l’Université de Waterloo. Ces activités ont été réalisées grâce à une collaboration établie entre Marc-Antoine Pagé, l’instigateur du projet et étudiant à la maîtrise en sciences de l’énergie et des matériaux à l’IRH, son directeur de recherche, le professeur Pierre Bénard, et les agents aux ressources éducatives de chaque institut.
Chaleureusement accueillis par Tonia Williams et Kelly Foyle de l’équipe des ressources éducatives de l’Institut Périmètre, les étudiants ont eu la chance de visiter le site du PI avec ses salles de travail uniques en leur genre et ses grands tableaux vitrés remplis d’équations. Ils ont pu profiter du bistro de l’Institut avant de participer, en soirée, à une réception réunissant le conférencier du jour et plusieurs chercheurs et doctorants du Périmètre. Du côté de l’IQC, la visite s’est même agrémentée d’un cours improvisé de trois heures sur l’information quantique, offert par Martin Laforest.
«Je vois vraiment cet événement comme une réussite! Nous avons créé un pont liant le PI et l’IQC à l’UQTR et l’IRH. Nous sommes les premiers à avoir réalisé ce type d’événement, nous avons l’exclusivité. Nous avons eu l’occasion d’expliquer à différents chercheurs et professeurs nos travaux de recherche dans le domaine des matériaux, de l’énergie et de l’interprétation de la mécanique quantique», explique l’instigateur du projet, Marc-Antoine Pagé.
«Les membres du PI ont d’ailleurs incité les étudiants de premier cycle présents aux activités à présenter leur candidature pour les stages d’été en physique théorique de l’Institut Périmètre, poursuit-il. Même chose à l’IQC. M. Laforest était impressionné par notre curiosité et notre désir d’en connaître davantage sur cet institut. Il s’est empressé d’inviter les étudiants de premier cycle à l’école d’été de l’IQC, soit l’Undergraduate School on Experimental Quantum Information Processing, pour ensuite avoir la possibilité d’effectuer des stages de recherche dans les laboratoires de l’IQC. Si les étudiants de premier cycle et de cycles supérieurs en physique de l’UQTR peuvent aller chercher toutes les connaissances et formations de cette qualité et de cette envergure, l’UQTR et l’IRH ont tout à gagner dans cette collaboration.»
Les discussions sont déjà entamées entre les organisateurs pour la mise en place d’une deuxième visite l’an prochain. Celle-ci pourrait s’étirer sur plusieurs jours et comporter différents ateliers sur la cryptographie quantique.