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Les Mémoires du Diable de Frédéric Soulié: une esthétique de l’ambiguïté SUIVI DE À marée vive

– Ariane Gélinas a soutenu sa thèse de doctorat en lettres –

Le blogue d’information En Tête de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) présente le résumé de thèse de doctorat en lettres de Mme Ariane Gélinas, intitulée «Les Mémoires du Diable de Frédéric Soulié: une esthétique de l’ambiguïté SUIVI DE À marée vive».

Ariane Gélinas, étudiante au doctorat en lettres.

Dans son œuvre principale, Les Mémoires du Diable, Frédéric Soulié (1800-1847) s’est approprié le démon d’une manière singulière. Bien que l’écrivain ne soit évidemment pas à l’origine de l’invention du Diable, il en a peaufiné le personnage, a élaboré une figure composite qui tient à la fois de la tradition et de l’innovation. En analysant les rapports du Malin avec les divers personnages des Mémoires du Diable (1837-1838), nous démontrerons que l’ambiguïté intrinsèque à Satan concourt à mener à leur perte les êtres humains, plus particulièrement Armand de Luizzi, le héros. La représentation du démon dans notre corpus relèverait d’une esthétique de l’ambiguïté, qui en viendrait à caractériser l’ensemble de l’œuvre.

Afin de cerner l’ambiguïté du diable de Soulié, nous l’avons analysée telle qu’elle se manifeste dans l’apparence de Satan (« ce qu’il paraît »), dans son langage et ses paroles (« ce qu’il dit ») et dans son influence sur les protagonistes du roman (« ce qu’il suscite »). Finalement, l’une de nos visées était d’illustrer plusieurs des motifs présents chez Soulié, par exemple l’adultère, la corruption et l’androgynéité, dans une création littéraire, À marée vive. Nous avons par conséquent actualisé la représentation de Satan au sein d’une œuvre de fiction qui adopte entre autres la forme de mémoires fictifs. Comme c’était le cas dans l’ouvrage phare de Soulié, notre roman, dont l’histoire s’échelonne du XIXe siècle au XXIe siècle, est métissé, inspiré d’apports traditionnels et modernes. Nous avons ainsi mis de l’avant, de manière analytique et créatrice, une esthétique de l’ambiguïté diabolique à la fois complexe et féconde.

 

Thèse de doctorat en lettres soutenue le 8 décembre 2017

De gauche à droite: Jacques Paquin, Hélène Marcotte, Ariane Gélinas, Manon Brunet, et Martin Robitaille.

Membres du jury

Mme Hélène Marcotte, Ph. D., directrice de recherche
Professeure, Université du Québec à Trois-Rivières

Mme Manon Brunet, Ph. D., présidente du jury
Professeure, Université du Québec à Trois-Rivières

M. Jacques Paquin, Ph. D., évaluateur externe
Professeur, Université du Québec à Trois-Rivières

M. Martin Robitaille, Ph. D., évaluateur externe
Professeur, Université du Québec à Rimouski