Myriam Desbiens, Patriote en volleyball: entre habileté et stratégie!
Myriam Desbiens est originaire de la région de Charlevoix. Toutefois, c’est en Mauricie qu’elle poursuit ses études au baccalauréat en sciences infirmières (formation initiale), un programme qu’elle adore et qui nourrit son grand besoin d’aider les gens. Les études ne sont toutefois pas sa seule passion, car entre ses cours et ses stages, elle enfile l’uniforme des Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) en volleyball.
Le sport s’est imposé dans la vie de Myriam Desbiens de façon assez naturelle. Lorsqu’est venu le temps d’amorcer les études secondaires, elle a choisi tout naturellement une concentration sportive puisque son grand frère était déjà inscrit en hockey dans un programme similaire. La formule mariant sport et études plaisait particulièrement à Myriam et son choix s’est arrêté sur le volleyball.
Après avoir été membre des Rafales de l’École secondaire du Plateau, Myriam a dû quitter le nid familial pour pouvoir continuer à jouer à un niveau compétitif au collégial. Elle a donc porté les couleurs des Élans du Cégep Garneau à Québec, avant de joindre les rangs des Patriotes au début de la saison 2016-2017.
Au sein des Patriotes pour une deuxième saison, Myriam occupe le poste de passeuse. C’est une position stratégique dans l’équipe, car c’est à cette joueuse que revient le rôle de préparer le jeu pour les coéquipières attaquantes. Cette joueuse clé doit être attentive à tout ce qui se passe sur le terrain. Connaître la position de ses partenaires est donc aussi important que d’analyser la zone occupée par les adversaires.
«C’est un poste où il faut être créative, car on a la possibilité de déjouer l’adversaire. Je dispose aussi d’un avantage, car je suis gauchère. Ça me permet de voir si le terrain est propice à une attaque. Si c’est le cas, j’ai l’option d’attaquer moi-même plutôt que de transmettre le ballon aux attaquantes de mon équipe» explique la volleyeuse, qui précise toutefois que la passeuse n’est habituellement pas celle qui marque le plus de points lors d’une partie.
Des filles plus combatives
Au cours de la saison, l’équipe des Patriotes doit disputer cinq tournois et participer au Championnat provincial du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ). Ce championnat se déroule d’ailleurs les 16 et 17 mars, à l’École de technologie supérieure (ÉTS) de Montréal. Jusqu’à présent, Myriam se dit satisfaite de ses performances individuelles et croit s’être améliorée depuis l’année dernière, bien qu’elle demeure modeste par rapport à ses réalisations. Nommée athlète par excellence du RSEQ pour la saison 2017-2018, elle est aussi membre de la première équipe d’étoiles du même réseau pour une deuxième saison consécutive. En janvier 2018, elle a également été désignée joueuse la plus utile à l’issue de la Coupe de l’est du Canada, qui se déroulait à Québec.
Questionnée par rapport à son groupe, elle affirme que l’équipe actuelle a une bonne force de caractère et qu’on y retrouve une saine rivalité. «Cette année, nous avons appris à être plus combatives et il y a beaucoup de profondeur dans l’équipe. Toutes les joueuses sont habiles et talentueuses, donc s’il arrive quelque chose à l’une d’entre nous, il est possible d’être remplacée par une autre bonne joueuse». De plus, elle mentionne que ce qu’elle apprécie dans le sport d’équipe, c’est justement le fait d’avoir des coéquipières qui peuvent s’entraider.
Le succès vient en pratiquant
Les protégées des entraîneurs Marie-Ève Girouard et Étienne Lefebvre doivent travailler fort durant la saison de compétition. Les membres de l’équipe sont tenues d’assister à deux pratiques hebdomadaires, au cours desquelles elles simulent des parties et pratiquent leurs échanges. Certaines rencontres, surtout en début d’année, comportent aussi des éléments techniques à acquérir ou perfectionner. Une pratique optionnelle est également offerte toutes les semaines.
Par ailleurs, chaque joueuse doit aussi s’entraîner en musculation 2 à 3 fois par semaine. Ces entraînements sont conçus spécifiquement pour les athlètes de volleyball par les préparateurs physiques Jean-François Brunelle et Julien Glaude-Roy. Ces séances visent à reproduire des mouvements effectués sur le terrain, permettant d’améliorer l’exécution de ceux-ci, et de développer l’endurance musculaire et cardiovasculaire.
Plus de rigueur dans les études
«Le fait de m’entraîner me rend plus rigoureuse dans mes études, je suis plus organisée. Par exemple, lorsque j’ai un entraînement dans la journée, ça me pousse à faire mes travaux dès que j’ai un moment libre. De plus, comme les Patriotes font partie de la division 2, c’est un peu moins exigeant que lorsque j’étais au Cégep, car cette équipe évoluait en division 1. Ce que je vis présentement avec les Patriotes, c’est un excellent compromis pour me surpasser à la fois dans mes études et dans le sport», ajoute l’étudiante-athlète.
Myriam est aussi très satisfaite de l’enseignement dispensé par les professeurs de son programme, qu’elle trouve vraiment compétents. Ayant réalisé 3 stages depuis le début de ses études, elle est à même de confirmer qu’elle a fait le bon choix de carrière. « Jusqu’à présent, j’ai tout aimé de mes stages! Les infirmières avec lesquelles j’ai été associée étaient très bonnes. Les médecins sont aussi gentils et ouverts. Il y a même un neurochirurgien qui m’a offert d’assister à l’une de ses opérations à titre d’observatrice, ce qui n’était pas prévu au départ », souligne la jeune infirmière en formation.
Bien qu’il lui restera, à la fin du trimestre d’hiver, encore une année d’études, l’avenir semble déjà être tracé pour Myriam Desbiens. Elle souhaite trouver un emploi dès la fin du baccalauréat, histoire de combler son curriculum vitæ avec une ou deux années d’expérience sur le terrain. Ensuite, elle prévoit revenir à l’Université afin de décrocher son diplôme de maîtrise et devenir infirmière praticienne spécialisée en soins de première ligne. «Je sens que je serais capable de suivre ce programme, car jusqu’à présent, ça va bien dans mes études et le métier d’IPS en soins de première ligne a l’air très stimulant», conclut l’étudiante déterminée.