Le site des activités des étudiants
et du personnel de l'UQTR

Le suicide d’un grand-parent ça peut faire mal

Le suicide est une problématique préoccupante qui s’inscrit dans un contexte d’interactions entre la personne, sa famille et son entourage. L’acte de se donner délibérément la mort représente un enjeu de santé publique important qui touche tous les groupes d’âge. Néanmoins, lorsqu’il est question du suicide d’une personne âgée, on fait face à un sujet tabou et puisque sa mort est perçue comme normale, il s’avère plus difficile pour les endeuillés de faire reconnaître leur perte.

Si vous êtes un adulte qui a perdu son grand-parent par suicide il y a plus de deux ans et que vous êtes intéressé à participer, contactez la chercheuse à l’adresse suivante : gabrielle.michaud.dumont@uqtr.ca

Les données provisoires récentes de 2018 sur la prévalence du suicide des aînés au Québec indiquent qu’il y a eu 182 suicides chez les 65 ans et plus sur un total de 1 128 suicides. Il est estimé que pour chaque suicide, 7 à 10 personnes sont profondément affectées par le geste de leur proche. Une attention particulière doit définitivement être accordée aux endeuillés par suicide puisque diverses conséquences sont rapportées par ces derniers (ex. : sentiments de culpabilité, dépression).

Néanmoins, peu d’étude ont investigué l’impact d’un suicide sur l’entourage et aucune ne s’est intéressé à l’impact du suicide d’un grand‑parent. Certes, les membres de la famille d’une personne âgée décédée par suicide pourraient avoir un vécu et des besoins différents des endeuillés par suicide d’un enfant ou d’une personne de leur âge.

L’objectif central de cette recherche doctorale est donc de dresser un portrait global du vécu psychosocial des enfants adultes qui ont vécu le suicide de l’un de leurs grands‑parents afin d’établir quels enjeux particuliers ont été rencontrés par ces individus. Cette étude donne ainsi l’opportunité aux participants de prendre la parole afin qu’ils puissent exprimer leur vécu et besoins en toute confidentialité.

Cette recherche contribuera à combler un manque dans la littérature en ce qui a trait aux enfants adultes survivants, considérant que la majorité des études dans le domaine du suicide s’est consacrée aux jeunes enfants ayant perdu leur parent par suicide. Mieux saisir les impacts du suicide d’un grand-parent sur ses petits-enfants fournira une meilleure compréhension de cette problématique aux intervenants en santé mentale et contribuera donc à développer des programmes plus adaptés en établissant des cibles d’intervention plus représentatives de leur réalité possiblement distincte.

Plus précisément, la participation à cette étude implique d’abord un court appel téléphonique par la chercheuse principale afin de répondre à quelques questions, puis une entrevue d’environ une heure sur l’expérience du participant qui se déroulerait à l’Université du Québec à Trois-Rivières ou à domicile. Si vous êtes un adulte qui a perdu son grand‑parent par suicide il y a plus de deux ans et que vous êtes intéressé à participer, contactez la chercheuse à l’adresse suivante : gabrielle.michaud.dumont@uqtr.ca