Décès du « père fondateur de l’Université du Québec », Yves Martin
La présidente de l’Université du Québec et les chefs d’établissements du réseau de l’Université du Québec offrent leurs plus sincères condoléances à la famille et aux proches de Yves Martin, décédé le mardi 23 février 2021. Ils tiennent à rendre hommage à ce bâtisseur pour sa contribution à la création du réseau de l’Université du Québec.
Par son engagement indéfectible envers l’État et son attachement profond à la francophonie, Yves Martin a été l’un des grands artisans ayant œuvré à doter le Québec d’une institution qui a changé le visage de la société québécoise. « En 1968, monsieur Martin et ses collègues étaient visionnaires en donnant vie à un réseau d’universités déployées dans toutes les régions qui, en misant sur un modèle de gouvernance spécifique et en recourant aux technologies de communication, pouvait générer des synergies et stimuler des connaissances et expertises nouvelles, souvent interdisciplinaires. Nous ne pouvons qu’être fiers et reconnaissants du travail accompli », a souligné Johanne Jean, présidente de l’Université du Québec.
Docteur honoris causa et « père de l’Université du Québec »
En 2018, l’Université du Québec lui décernait le titre de docteur honoris causa pour mettre en évidence sa contribution au développement du Québec moderne et sa carrière exceptionnelle dans la haute fonction publique.
Au moment de recevoir cette distinction, Yves Martin déclarait : « On me présente généreusement comme le père de l’Université du Québec, parce qu’on sait bien que la fondation d’une telle institution n’a pu être qu’une œuvre collective. Il est cependant conforme à la réalité que j’ai été le premier à lancer l’idée d’une Université du Québec. C’était au début de décembre 1964, à une époque d’effervescence où toutes les audaces étaient possibles ». L’idée a fait son chemin tant et si bien qu’il poursuivait son discours en déclarant : « J’ai eu le privilège de vivre diverses expériences, souvent gratifiantes, dans plusieurs sphères du service public, mais j’ai toujours éprouvé une satisfaction toute particulière à l’égard de la contribution qu’il m’a été donné d’apporter à la création de l’Université du Québec. Et j’ai, depuis, toujours suivi avec attention son évolution et ses progrès constants qui en font, au terme d’un premier demi-siècle d’existence, une incontestable réussite, un apport majeur au développement à tous égards de la société québécoise ».
Le projet avant-gardiste d’institutions universitaires œuvrant en réseau, porté par Yves Martin, aura permis de développer de nouveaux champs de connaissances bien en phase avec les réalités et les défis de notre société, ainsi que de contribuer au développement de l’ensemble du Québec. Il a fait en sorte que le réseau de l’Université du Québec, fort de la richesse et de la diversité de ses établissements, soit aujourd’hui un acteur pertinent et incontournable de l’enseignement supérieur tourné vers l’avenir.
À propos de l’Université du Québec
Depuis 50 ans, nous sommes l’Université du Québec. Un réseau collaboratif francophone, ouvert sur le monde et riche de sa diversité, qui fait grandir tout le Québec par l’accessibilité et la qualité de ses formations, par l’excellence et le rayonnement de ses recherches et par la force et la variété de ses partenariats.
Pour répondre aux défis actuels posés à nos sociétés, près de 3 000 professeurs créent, transfèrent et mobilisent des connaissances, dans tous les domaines, positionnant le réseau parmi les dix universités canadiennes ayant le plus grand volume de recherche.
Chaque année, les dix établissements accueillent le tiers des étudiants universitaires du Québec. Au total, près de 100 000 étudiants fréquentent l’un ou l’autre des 1 300 programmes offerts aux trois cycles d’études par l’Université du Québec à Montréal, l’Université du Québec à Trois-Rivières, l’Université du Québec à Chicoutimi, l’Université du Québec à Rimouski, l’Université du Québec en Outaouais, l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, l’Institut national de la recherche scientifique, l’École nationale d’administration publique, l’École de technologie supérieure et l’Université TÉLUQ.