Assistant aussi bien les enquêteurs que les parties au procès, le scientifique criminalistique se prononce constamment sur l’identification des traces, au point que des auteurs ont défini la criminalistique comme la science de l’individualisation, qui en serait son but ultime. Revenant aux racines de nos inférences humaines et à l’ontologie de la trace confrontée à nos biais perceptifs, l’identification ne peut être conçue sans appel à la probabilité subjective, qui démontre alors l’absurdité de la notion d’identification formelle par la seule analyse scientifique indépendante de toute connaissance liée au cas à traiter.
La conséquence immédiate de constat est que l’identification n’est pas un état de la nature, mais un prise de décision, soulevant dès lors la question de fond: Qui décide, donc qui identifie?
Midi-causerie présenté par M. Frank Crispino, professeur en criminalistique, directeur du Laboratoire de recherche en criminalistique et chercheur régulier, Centre international de criminologie comparée