Pour la 23e année, le Syndicat du personnel professionnel de l’Université du Québec à Trois-Rivières (SPP-UQTR) a remis la bourse Gilles-Verville à un artiste dont l’œuvre a été choisie par un jury à l’issue d’un concours auquel participèrent huit étudiantes de la section des arts du Département de philosophie et des arts. Le jury, composé de membres du personnel professionnel de l’UQTR, a ainsi reconnu le travail artistique de Valérie Morrissette à travers son œuvre Temps, souvenirs et autres banalités. La jeune artiste a gagné la bourse de 1000 $, qui lui fut remise par le président du SPP-UQTR, Mario Groleau, lors d’une cérémonie tenue à Galerie d’art du Parc, au centre-ville de Trois-Rivières, le 2 mai 2012.
Temps, souvenirs et autres banalités se présente comme une réflexion sur la temporalité à travers une installation dont la structure d’acier intègre 275 morceaux sur lesquels sont imprimées des images grâce au procédé de sérigraphie. Par sa structure imposante qui enveloppe le spectateur, Temps, souvenirs et autres banalités s’apparente à la schématisation que nous faisons des souvenirs, représentés par l’artiste à travers diverses images du passé. « Quand le récepteur s’approche de l’œuvre, il y découvre une imagerie du souvenir non contrôlée, sans logique ni ordre chronologique, qui trouve son sens en chacun de nous », précise Valérie Morrissette. Le jury a reconnu chez cette artiste un travail créatif d’une grande ampleur, l’originalité de la démarche, de même que l’usage de matériaux pouvant référer à l’histoire de la région.
Outre la bourse de 1000 $, la finissante verra son œuvre intégrée à la collection d’œuvres d’art de l’UQTR.
Mentions
En plus de cette bourse, les représentants du SPP-UQTR ont attribué deux autres prix. Ainsi, Caroline Moreau a obtenu 300 $ pour son œuvre Jardin de mimétisme,qui consiste en un jardin intérieur dont les différents éléments (fleurs, plantes, arbres, etc.) sont reproduits à l’aide de centaines de cravates. Le propos de l’artiste démontre la puissance de l’humain ainsi que son pouvoir sur une nature dite domestiquée, symbolisés par l’utilisation de la cravate comme matériau principal de la démarche créative. L’imagination, la somme de travail et la minutie dont a fait preuve l’artiste dans la réalisation de cette oeuvre ont impressionné les membres du jury.
Pour sa part, Marie-Pier Demers a reçu 200 $ pour sa sérigraphie sur miroirs intitulée Prendre Pause, qui permet à celui qui fréquente l’œuvre de se l’approprier en « prenant une pause » avec l’artiste. En effet, le récepteur se perçoit dans l’œuvre et il s’y trouve intégré grâce à l’utilisation de miroirs sur lesquels sont imprimés des autoportraits de l’artiste, générant également une certaine forme d’interaction entre celle-ci et le public. Le jury a reconnu le caractère original et ludique de la démarche dans la réalisation de cette œuvre.
Bourse Gilles-Verville
Rappelons que la bourse Gilles-Verville a été instituée à la mémoire d’un professionnel de l’UQTR décédé au début des années 80. Cette bourse-achat est attribuée annuellement à un étudiant en arts, dont l’œuvre devient la propriété de l’UQTR. On trouve plusieurs de ces œuvres dans différents locaux du campus trifluvien. À ce jour, ce sont plus de 24 000 $ qui ont été attribués en bourses auprès d’étudiants en arts de l’Université.
Cette année, le jury était composé de Marc Bernier, Marie-Chantal Denis, Martin Harvey, Maxime Lemieux-Laramée, Elizabeth Marineau et Pierre Pinsonnault.
Autres prix
Ce fut également l’occasion pour la section des arts du Département de philosophie et des arts de l’UQTR d’offrir, pour la première année, son Prix d’excellence pour le cheminement artistique soutenu à Marie-Pier Demers. Pour sa part, l’Association des étudiantEs des programmes en arts de l’UQTR a récompensé trois finissantes pour leur travail artistique, soit Caroline Moreau, Valérie Morrissette et Noémie Deshaies-Boulet.
Mentionnons aussi la présence d’intervenants régionaux du monde des arts, qui en ont profité pour encourager la relève. Denis Charland des Éditions d’art Le Sabord a remis son prix à Marie-Pier Demers, tandis que L’Atelier Silex et L’Atelier Presse-Papier ont tous deux primé l’œuvre de Valérie Morrissette.