Le blogue En Tête présente le résumé de la thèse de doctorat en éducation de Mme Louise Giroux, intitulée: « L’autorégulation de l’apprentissage comme levier à l’affiliation d’étudiants étrangers inscrits dans le système universitaire québécois ».
Depuis les dernières années, la mobilité étudiante a pris un grand essor, particulièrement dans le cadre de l’internationalisation des universités. Le Québec n’est pas en reste : bon nombre d’étudiants étrangers fréquentent maintenant les universités québécoises.
Les recherches sur les étudiants étrangers ont porté principalement sur les problèmes d’adaptation des étudiants aux plans psychologique, social et éducatif, mais peu de recherches ont traité du processus même d’adaptation et des problèmes particuliers reliés à l’apprentissage des étudiants.
L’objectif général de la présente recherche est de mieux comprendre le processus d’affiliation de l’étudiant étranger à son nouvel environnement. La collecte de données a été réalisée au moyen de trois séries d’entretiens individuels auprès de dix étudiants étrangers de différentes nationalités et ce, à trois reprises au cours de leur première session d’études.
Les résultats obtenus montrent que dans l’ensemble, le processus d’affiliation des étudiants étrangers à leur nouvel environnement éducatif se réalise en quatre étapes : 1) le temps de l’étrangeté, où les étudiants vivent d’importantes pertes de repères; 2) le temps du renoncement, qui correspond à une prise de conscience des étudiants qu’il leur faut s’ouvrir aux nouvelles exigences du système universitaire québécois; 3) le temps de l’apprentissage, où les étudiants apprennent de nouvelles stratégies plus adaptées aux apprentissages dans le contexte de leur université d’accueil; 4) le temps de l’affiliation, qui se manifeste par une transformation des étudiants vers l’atteinte de l’autonomie.
L’analyse des données nous permet de conclure que le processus d’affiliation intellectuelle et institutionnelle de l’étudiant étranger est, en fait, un processus dynamique où entre en jeu l’interaction d’une diversité de facteurs liés à la fois à l’étudiant et à son environnement.
Thèse de doctorat en éducation soutenue le 7 septembre 2012.
Mme Colette Baribeau, Ph. D., directrice de recherche
Professeure associée, Département des sciences de l’éducation
Université du Québec à Trois-Rivières
Mme Monique Lebrun-Brossard, Ph. D., codirectrice de recherche
Professeure, Département de didactique des languew
Université du Québec à Montréal
Mme Liliane Portelance, Ph. D., présidente de jury
Professeure, Département des sciences de l’éducation
Université du Québec à Trois-Rivières
Mme Lorraine Savoie-Zajc, Ph. D., évaluatrice externe
Professeure, Département des sciences de l’éducation
Université du Québec en Outaouais
Mme Fasal Kanouté, Ph. D., évaluatrice externe
Professeure, Département de psychopédagogie et andragogie
Université de Montréal