Université du Québec à Trois-Rivières

La désintoxication… pas juste pour mon voisin!

À votre santé

Lorsqu’on parle de cure de désintoxication d’un aliment, d’un produit en particulier ou d’une situation, c’est en fait de ramener le niveau de consommation à des quantités acceptables chez l’individu, sans qu’il n’y ait de résultats néfastes sur sa vie quotidienne (émotive, sociale et économique). Comme dans bien des situations de la vie, il faut que l’individu soit volontaire et qu’il veuille travailler sa ou ses dépendances acquises.

Les cures plus connues sont l’alcool, les drogues, les médicaments, le sucre et la caféine (comprimés, café, boissons énergisantes, boissons gazeuses, les jeux,  etc.). Il est important que l’individu se réfère à un professionnel de la santé pour que tout soit fait vers le cheminement d’un nouveau style de vie, une santé renouvelée, et ce, pour toute la vie. La cure doit être très bien préparée tant dans la décision, dans l’application (le changement) et dans le postchangement (la continuité de ce nouveau style à la vie quotidienne). La personne vivra un long processus qui l’amènera vers un mieux-être en santé globale.

La dépendance est en fait un produit ou une situation pathologique qui au début était associée au plaisir, mais qui est tranquillement devenue une habitude obligatoire ou nécessaire à la routine hebdomadaire.

Comment distinguer une consommation « pour le plaisir » d’une consommation problématique? Selon Domrémy Mauricie, il existe quatre critères principaux qui peuvent aider à déterminer s’il y a dépendance ou non :

1) L’assuétude doit être comprise comme un continuum. Tout d’abord, il faut comprendre que le niveau de dépendance peut varier d’une personne à l’autre, d’une situation à une autre. En effet, une personne peut se sentir particulièrement vulnérable à un moment précis de sa vie (suite au décès d’un proche, à une séparation, un échec…) et ne pas vivre de dépendance à d’autres moments.

2) L’assuétude détourne la personne de tous ses autres centres d’intérêt graduellement, ce qui était important pour la personne est mis de côté au détriment de sa consommation. Celle-ci devient le centre de sa vie au point de réduire et d’éliminer toutes autres activités susceptibles de lui fournir de la satisfaction.

3) L’assuétude n’est pas une expérience agréable. La consommation n’entraîne plus de plaisir. Au contraire, elle est utilisée pour atténuer sa peine, son angoisse ou pour tenter de se libérer de sa peur et de sa culpabilité.

4) La personne se sent incapable de cesser sa consommation même si elle est destructive pour elle. La personne ne choisit plus mais subit la consommation. Elle a remis le contrôle de sa vie dans un objet extérieur (alcool, drogues, médicaments) qui oriente son existence.

http://www.domremymcq.ca/Desintoxication

Carole Mallette est infirmière au Service aux étudiants de l'UQTR.

Carole Mallette est infirmière au Service aux étudiants de l’UQTR

Beaucoup d’occasions sociales surviennent autour de vous et sont sous le signe de l’alcool. Êtes-vous capable de vous abstenir ou de freiner votre consommation personnelle? Avez-vous de la difficulté à vous affirmer dans votre choix de consommation personnelle?

Si vous avez répondu par la négative, n’hésitez pas à venir me rencontrer, il me fera plaisir de vous aider!

En terminant, si vous avez des sujets à me soumettre pour cette chronique, n’hésitez pas à m’écrire à carole.mallette@uqtr.ca

Carole Mallette inf. clinicienne
1275, Albert-Tessier
819 376-5011, poste 6057