Discours de la rectrice Nadia Ghazzali : quatre priorités de développement en 2013-2014
Comme le veut la coutume, la direction de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) s’est adressée aux employés ce matin, afin de souhaiter une bonne rentrée automnale à chacun et de partager ses orientations et objectifs pour l’année en cours.
D’entrée de jeu, la rectrice Nadia Ghazzali a souligné l’augmentation de la population étudiante qui avoisine aujourd’hui les 14 000 inscrits. Du côté des nouveaux étudiants, ils sont près de 3500 cet automne, ce qui constitue une augmentation de 6,89% par rapport à l’an dernier, en date du 25 septembre. Du sang neuf, il y en a également beaucoup du côté de la direction. La rectrice a profité de son allocution pour saluer l’arrivée de ses nouveaux collègues vice-recteurs et cadres avec qui elle travaillera main dans la main afin de réaliser de nouveaux objectifs ambitieux dès cette année.
Pour plus d’information, nous vous invitons à lire l’intégral du discours de la rectrice, prononcé lors de la rencontre avec la communauté universitaire, jeudi matin.
Nous vous proposons de revoir l’allocution de la rectrice Nadia Ghazzali: VIDÉO
«Une grande université de taille humaine»
Parmi les faits saillants de son discours, Mme Ghazzali a partagé la nouvelle vision de la direction de l’UQTR. Elle a invité toute la communauté à échanger sur la place que devrait occuper notre établissement dans le portrait des universités québécoises.
«S’il y a une chose que j’invite toutes et tous à bien intégrer, c’est que nous formons ensemble une grande université de taille humaine. Grande par la qualité de ce qu’elle a à offrir, humaine par sa manière de valoriser les gens qui la composent et lui permettent d’évoluer. Une grande université de taille humaine : ce devrait être en quelque sorte notre marque distinctive. Avec la bonne volonté et la contribution de tous, nous avons ce qu’il faut pour être considéré à bon droit comme une université réputée et hautement attractive», a-t-elle insisté.
«Depuis ses débuts, notre université a été portée par une solide tradition d’innovation. Nous sommes de plus en plus reconnus pour l’originalité de notre programmation académique, la qualité de notre enseignement à tous les cycles d’études et la vigueur de nos principaux foyers scientifiques. Notre campus offre un milieu de vie enviable. De plus en plus de gens se tournent vers nous pour tirer parti de nos connaissances et de nos expertises.»
Quatre grandes priorités de développement
Afin d’aspirer à sa nouvelle vision et de se rapprocher de son idéal d’excellence, la direction de l’UQTR a convenu de quatre priorités, soit les cycles supérieurs, la recherche, l’international et la gestion.
Comme les plus récentes enquêtes indiquent que les étudiants de l’UQTR sont satisfaits de leur formation et qu’ils apprécient l’enseignement qu’ils y ont reçu, l’Université souhaite développer les cycles supérieurs afin d’inciter les étudiants de premier cycle à poursuivre leur cheminement académique, en plus d’attirer des bacheliers de l’extérieur. Pour y arriver, la création d’un vice‑rectorat aux études et à la formation invite à penser les études comme un continuum, ce qui tend à faciliter le passage d’un cycle à un autre. Les programmes lancés récemment ou en voie d’élaboration sont aussi conçus pour offrir des débouchés réels aux étudiants désireux de pousser plus loin l’aventure universitaire.
«La hausse du nombre d’étudiants à la maîtrise et au doctorat ces dernières années fournit un bon indice de la pertinence d’une telle approche. Elle indique aussi que, de plus en plus, le talent d’ici et d’ailleurs trouve chez nous de quoi satisfaire ses aspirations. Le développement des cycles supérieurs est également indissociable de celui de la recherche et des activités d’internationalisation», a expliqué la rectrice.
En matière de recherche scientifique, la principale ambition du nouveau Vice-rectorat à la recherche et au développement est de mettre en place les moyens nécessaires pour que la recherche soit mieux intégrée à la vie universitaire, et ce, dans tous les champs disciplinaires. Un des objectifs fondamentaux sera non seulement de soutenir la recherche émergente, mais également de poursuivre le développement de foyers d’excellence qui facilitent le rapprochement des disciplines et réaffirment la réputation de l’UQTR.
«Pour mieux atteindre de tels objectifs, le Vice-rectorat à la recherche et au développement a révisé la politique de création et de renouvellement des unités de recherche, de manière à clarifier le statut de nos différentes équipes de chercheurs. Notre déploiement scientifique sera aussi favorisé par l’adoption prochaine d’un plan de développement ainsi que d’une nouvelle politique de financement de la recherche», a souligné Mme Ghazzali.
«À des degrés divers, toutes ces dimensions offrent des opportunités pour l’UQTR. Nous aurions par exemple avantage à internationaliser les contenus, notamment en développant des profils internationaux, un domaine qui chez nous demeure largement inexploité. La mobilité étudiante et les doubles diplômes constituent d’autres voies à explorer pour enrichir les apprentissages, tout comme l’infrastructure technologique dont nous disposons et notre offre en ligne.»
Finalement, pour atteindre les objectifs des trois premières priorités institutionnelles, la direction souhaite renforcer ses pratiques de gestion.
«Dans une large mesure, l’avenir d’une université est fonction de sa capacité à recruter des personnes talentueuses et motivées, et à tirer le meilleur parti de leurs intérêts et de leur savoir-faire. Le Vice-rectorat aux ressources humaines se voit donc confier des responsabilités importantes. Les améliorations projetées sur le plan de la gestion concernent aussi le Vice-rectorat à l’administration et aux finances. Ces derniers vont s’atteler à la modernisation de nos processus administratifs afin de les rendre plus efficaces, plus fluides, et de supprimer ce qui n’ajoute pas de valeur aux opérations», a expliqué Mme Ghazzali.
Contexte universitaire québécois
À la suite du Sommet sur l’enseignement supérieur, cinq chantiers ont été mis en place. Celui qui a eu le plus d’écho visait l’établissement d’une loi-cadre des universités. Au nombre de leurs recommandations, on y trouve celle qui concerne la création d’un seul réseau universitaire, et donc l’abrogation de la Loi sur l’Université du Québec. Cependant, dans son allocution du 24 septembre dernier, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, M. Pierre Duchesne, a mentionné que «ce réseau, celui de l’UQ, est précieux et est là pour rester».
Toujours dans la foulée du Sommet, un rapport est attendu sur la structure du financement universitaire. Certains ont suggéré de créer deux classes d’universités – les grandes universités de recherche et les autres.
«Cette vision des choses est réductrice et propre à dénaturer l’idée même d’université. L’UQTR a tenu à réaffirmer avec force l’importance de la recherche pour toutes les universités. Si on cantonnait les « petites » universités dans un rôle surtout éducatif, elles verraient s’étioler leurs cycles supérieurs et s’éroder leur capacité à attirer et retenir le talent. Les professeurs les plus brillants et les étudiants les plus prometteurs seraient destinés aux « vraies » universités d’enseignement et de recherche, tandis que les autres pourraient toujours se rabattre sur ce qui deviendrait pour l’essentiel des établissements régionaux de formation», a dénoncé la rectrice.
Comme le contexte universitaire a changé et que de nouvelles cibles de développement ont été identifiées, Mme Ghazzali et son équipe travailleront prochainement à l’élaboration d’un nouveau plan stratégique. La communauté universitaire sera invitée à participer à l’élaboration de ce dernier, tout comme les principaux partenaires de l’établissement. Il est prévu de demander aux départements de présenter eux aussi un plan stratégique sectoriel qui viendra s’arrimer au plan institutionnel.
Un nouveau plan de communication sera d’ailleurs adopté cette année afin de favoriser une compréhension partagée des grands enjeux, de développer une culture organisationnelle forte et de susciter l’adhésion à la vision de l’UQTR.