24e Semaine nationale de prévention du suicide

L’avis psychologique

Collaboration de Sylvie Robidoux, psychologue au Service de psychologie du Service aux étudiants et à la réussite étudiante

Du 2 au 8 février prochain sous le thème
T’es important-e pour nous
Le suicide n’est pas une option

Chaque jour, au Québec, trois personnes s’enlèvent la vie. En 2010, ce sont 1089 personnes qui sont décédées par suicide, dont 80% sont des hommes. Et cette statistique exclue celles qui ont fait des tentatives. Pour la période de 2008-2010, les régions Mauricie et Centre-du-Québec affichaient un taux de suicide significativement supérieur à celui du reste du Québec1, de bien tristes statistiques quand on pense aux conséquences désastreuses de ce geste sur la personne elle-même mais aussi sur ses proches.

140129AvisPsysuicideC’est lorsqu’une personne perçoit qu’il n’existe plus de solutions à ses difficultés qu’elle est le plus à risque. La qualité de vie d’une personne, son réseau social de même que la disponibilité des ressources lorsqu’elle a besoin d’aide ont une influence sur sa situation de détresse. C’est là que l’intervention de l’entourage peut faire une différence. Pour mieux comprendre le phénomène du suicide, voici les facteurs qui peuvent ébranler une personne ou l’aider1 :

Facteurs prédisposants
Ces facteurs sont liés à l’histoire d’une personne et peuvent la rendre plus vulnérable au suicide (ex. abus, violence, problème de santé mentale).

Facteurs contribuants
Ces facteurs accentuent le niveau de risque de commettre un suicide à un moment précis (ex. abus de substances, manque de ressources, idéations suicidaires antérieures).

Facteurs précipitants
C’est la goutte qui fait déborder le vase (ex. rupture, échec, rejet ou tout autre événement de la vie difficile et récent).

Facteurs de protection
Ces facteurs réduisent l’impact des autres facteurs et élargissent le champ des situations possibles (ex. présence de modèles sains, disponibilité de ressources dans l’entourage).

PreventionSuicide1Comme la présence de ressources prêtes à intervenir en cas de besoin est significative en prévention du suicide, il était pertinent de mettre en place des mesures en ce sens. Ainsi, en septembre 2013, l’UQTR, en collaboration avec le Centre prévention suicide les Deux Rives, a mis sur pied le programme des sentinelles. Les sentinelles sont des personnes significatives dans leur milieu, sensibilisées au problème du suicide et outillées pour diriger la personne en détresse ou son entourage vers les ressources en prévention du suicide. Une première équipe comptant 25 sentinelles et deux intervenants a déjà été formée (la liste des sentinelles est disponible sur leur site). Si vous êtes intéressé à vous impliquer activement dans la prévention du suicide à l’UQTR, une deuxième équipe sera formée au cours des prochains mois. Vous trouverez l’information nécessaire à l’adresse citée précédemment.

En haut de la gauche : Daniel Lepage, France Bolduc, Diane Désy, Ginette Bordeleau, Daniel Bellefleur. Milieu : Lyne Tardif, Nathalie Cardinal, Anne Marie Hivon, Hélène Francoeur, Valérie Larose, Véronique Lagacé En bas, de la gauche : Johanne Cyr, Nicole Hivon, Marc Godbout, Chantal Turgeon, Céline Leblanc. Absents sur la photo : Brigitte Bastien, Danielle Coté, Jean-Christophe Cuillère, Michel Cyr, Mario Desrochers, Geneviève Dufresne, Martin Lambert, Carole Mallette et Sylvie Robidoux .

En haut de la gauche : Daniel Lepage, France Bolduc, Diane Désy, Ginette Bordeleau, Daniel Bellefleur. Milieu : Lyne Tardif, Nathalie Cardinal, Anne Marie Hivon, Hélène Francoeur, Valérie Larose, Véronique Lagacé. En bas, de la gauche : Johanne Cyr, Nicole Hivon, Marc Godbout, Chantal Turgeon, Céline Leblanc. Absents sur la photo : Brigitte Bastien, Danielle Coté, Jean-Christophe Cuillère, Michel Cyr, Mario Desrochers, Geneviève Dufresne, Martin Lambert, Carole Mallette et Sylvie Robidoux .

Finalement, pour souligner la Semaine de prévention du suicide, une conférence portant sur le thème de la santé mentale, Comment ça va?, sera présentée à l’atrium C.E.U. le 5 février à 12 h par le psychologue Luc Legris, Ph. D. Lors de cette conférence, les participants seront sensibilisés aux manifestations de la dépression, outillés pour mieux reconnaître ces dernières et pourront aussi se familiariser avec les réalités d’un retour au travail après un arrêt de travail en lien avec un épisode dépressif.

1.  Association québécoise de prévention du suicide