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Vue sur l’UQTR – L’an 2 : bilan et perspectives

Faire son propre bilan annuel est toujours une entreprise délicate. Vous conviendrez que tenter de résumer tout ce qui se passe en une année représente un bon défi, voire une tâche impossible dans le cadre de cette chronique. Néanmoins, il est possible de tracer les grandes lignes, de pointer vers certaines réalisations notables, afin de proposer un portrait d’ensemble de la dernière année qui éclairera la prochaine.

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Nadia Ghazzali, rectrice de l’UQTR.

Dans la foulée des événements, nous avons continué à faire avancer les dossiers institutionnels dans le contexte fébrile entourant le Sommet sur l’enseignement supérieur. Nous œuvrons également à positionner notre Université à l’échelle provinciale et internationale, et tentons d’anticiper les nombreux défis et enjeux – sociaux, économiques, démographiques, scientifiques, etc. – pour mieux nous y préparer. C’est dans cette perspective que je vous présente ici le bilan de ma deuxième année à la tête de cette superbe université qu’est l’UQTR.

Encore aujourd’hui, notre Université sait autant me surprendre que me fasciner, notamment par la qualité du travail de toute la communauté universitaire. Dans les départements, les services, les unités et les infrastructures de recherche, on découvre chaque jour des réalisations et des innovations effectuées par des professeurs, des chercheurs, des chargés de cours, des cadres, des professionnels, des employés de soutien et des étudiants. Ce qui fortifie le sentiment que je suis à la fois privilégiée et fière de diriger l’UQTR, d’autant plus au regard de ce que nous avons réalisé ensemble au cours de la dernière année. Ainsi, ce bilan c’est aussi le vôtre; et l’avenir, nous le construirons ensemble.

L’INTERNE

De bonnes nouvelles, des succès

Parlant construction, amorçons ce bilan avec une annonce du gouvernement tant attendue, faite le 6 septembre 2013 : l’UQTR ira de l’avant avec son projet de campus à Drummondville, dont l’ouverture est prévue pour septembre 2015. Il s’agit d’un pilier important pour l’avenir de notre Université autant que pour le Centre-du-Québec; en effet, nous poursuivons notre objectif de rendre accessibles les connaissances et le savoir-faire universitaires sur le territoire tout en permettant à la région centricoise de se doter d’un puissant levier de développement socioéconomique.

Il faut mettre ce dossier côte à côte avec le succès de la campagne majeure de financement 2009-2014 de la Fondation de l’UQTR. À cet égard, la communauté centricoise, bien consciente des retombées positives de l’arrivée d’un campus universitaire dans la région, y a contribué à hauteur de 8,3 M$. Sans l’appui financier de la population et des acteurs socioéconomiques du Centre-du-Québec par le biais de la Fondation de l’UQTR, il n’est pas certain que le gouvernement aurait donné le feu vert dans le dossier du campus à Drummondville. Cet énorme élan philanthropique combiné à la générosité de nombreux donateurs a permis d’amasser un total de 27 M$, permettant ainsi de dépasser l’objectif initial de 20 M$ et faisant de cette campagne celle ayant remporté le plus de succès dans l’histoire de la Fondation de l’UQTR.

Autre succès, cette fois sur le plan des relations de travail : la signature officielle de la nouvelleconvention collective du Syndicat des professeurs et des professeures de l’UQTR (SPPUQTR),valide jusqu’au 31 mai 2017. Les discussions entre l’Université et le SPPUQTR ont permis d’améliorer la convention collective sur des enjeux importants reliés notamment à la gestion de la tâche professorale, aux dégagements de recherche et aux cours en ligne.

Tournés vers l’avenir

La reconfiguration administrative proposée par l’équipe de direction, entérinée par le conseil d’administration lors de sa réunion du 21 mai 2013, s’est présentée comme une étape nécessaire afin que l’UQTR puisse effectuer des gains de façon globale, et plus particulièrement quant à la recherche, à l’internationalisation et au recrutement aux cycles supérieurs. En parallèle, la consolidation de l’équipe de la haute direction apporte la stabilité et le dynamisme nécessaires pour nous permettre d’aller de l’avant dans nos projets de développement.

Nous allons nous concentrer sur la production de notre plan stratégique, grâce auquel nous bâtirons le pont entre les dernières années et notre avenir. À ce titre, les prochains mois seront importants puisque nous déciderons collectivement de notre destinée. La démarche favorisera la participation de la communauté universitaire (professeurs, chercheurs, chargés de cours, cadres, professionnels, employés de soutien et étudiants), ainsi que des membres du conseil d’administration et des partenaires, qui seront invités à collaborer à l’élaboration de notre prochaine planification stratégique. À terme, cet exercice nous permettra de placer en interrelations divers principes liés à la gouvernance et à la reddition de comptes, à la transparence et à la communication, ainsi qu’à la collaboration et au travail en équipe.

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Bien entendu, nous poursuivons le développement de l’Université en concordance avec sa mission fondamentale. De belles réalisations ont d’ailleurs caractérisé la dernière année en formation, en recherche et quant aux activités d’internationalisation. Aux cycles supérieurs, pensons au lancement des programmes de maîtrise et doctorat en sciences biomédicales de l’Université de Montréal offerts en extension à l’UQTR. Sur le plan de la recherche, nous avons assisté au lancement de la Chaire de recherche en gestion de projets aéronautiques, ainsi qu’à la création de trois chaires de recherche institutionnelles dans les domaines de la neurobiologie, de la biologie végétale et des sciences de l’environnement. Quant à l’internationalisation, notre fructueuse coopération avec l’Université de Limoges, en France, nous a permis de signer un protocole d’entente pour la création de la Chaire de recherche internationale sur les ressources forestières et les usages du bois. Un des enjeux dans les prochains mois consiste à intégrer la mouvance des Massive Open Online Courses (MOOC) qui, chaque année, prend de l’expansion dans les universités partout à travers le globe.

L’EXTERNE

UQTR, vecteur efficace de développement régional

L’Université joue son rôle de vecteur efficace du développement régional avec ses partenaires et les acteurs du milieu. À titre d’exemple, notre collaboration avec Innovation et Développement économique Trois-Rivières (IDE) s’est récemment ouverte à un autre domaine grâce à une entente intervenue avec le Groupe de recherche en électronique industrielle de l’UQTR. Le développement d’un tel secteur s’ajoute à d’autres collaborations scientifiques entre la Ville et l’Université, notamment dans les domaines des biotechnologies et de l’aéronautique. Ces collaborations ont pour objectifs de favoriser l’essor de secteurs porteurs pour le développement régional, de former une main-d’œuvre hautement qualifiée, de faire travailler nos chercheurs et étudiants avec les entrepreneurs, et d’arrimer la recherche universitaire avec la recherche industrielle.

Nos régions doivent relever des défis d’ordre économique et, dans ce contexte, l’UQTR est appelée àassurer une présence sur diverses tribunes régionales. Parmi celles-ci, je représente notre Université sur la Table de diversification économique du Centre-du-Québec et de la Mauricie, qui vise notamment à identifier des créneaux d’avenir et des projets structurants, et à proposer des solutions pour stimuler l’esprit entrepreneurial régional. En parallèle, je participe au chantier économique de la Ville de Bécancour, réunissant autour d’une même table une quarantaine de représentants du monde de l’éducation, du développement économique et du gouvernement.

L’UQTR accentue également sa présence dans Lanaudière, où elle est active depuis 1972 grâce à son centre universitaire de Joliette. Le projet d’un centre d’excellence en santé y fait son chemin, dont un des éléments consiste à délocaliser notre DEC-BAC en sciences infirmières, et ce, grâce à une collaboration avec nos partenaires du CSSS du Nord de Lanaudière, du Cégep de Joliette et de la Commission scolaire des Samares. De plus, l’Université travaille en étroite collaboration avec la Table de l’éducation de Lanaudière sur un autre projet d’importance, à savoir la création d’un carrefour d’enseignement supérieur dans cette région.

Le sommet, les chantiers

À l’échelle provinciale, le Sommet sur l’enseignement supérieur de février 2013 a donné lieu à cinq chantiers majeurs, dont quatre concernent des enjeux liés plus spécifiquement aux universités. Déjà, les travaux sont terminés pour les chantiers sur une loi-cadre des universités, sur l’aide financière aux études, ainsi que sur un Conseil national des universités. Les rapports de ces chantiers étant désormais entre les mains du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, nous resterons à l’affût des développements subséquents dans les prochains mois.

Nos yeux sont maintenant tournés vers le chantier sur la politique de financement des universités, coprésidé par Hélène P. Tremblay et Pierre Roy. J’aurai l’occasion d’y revenir plus longuement dans une prochaine chronique; néanmoins, je souhaite rappeler que l’UQTR a présenté, en juillet 2013, un avis dans lequel nous avons exprimé notre position relativement à trois questions, à savoir : la subvention de fonctionnement des universités; les droits de scolarité des étudiants canadiens non résidents du Québec et des étudiants étrangers; les frais institutionnels obligatoires. De plus, l’UQTR a cosigné un avis avec quatre autres constituantes de l’Université du Québec (UQO, UQAT, UQAR, UQAC). Ce document aborde la question du sous-financement historique attribuable à l’application de la formule de financement des universités pour la subvention «Enseignement» à la lumière de certains enjeux, tels que : la participation aux études supérieures; les étudiants de première génération; l’accessibilité géographique; l’offre universitaire en région. À la suite d’une première ronde de consultations auprès d’acteurs de l’enseignement supérieur, les coprésidents ont déposé, en décembre 2013, leur Rapport d’étape du chantier sur la politique de financement des universités. Le document offre un diagnostic de la situation et propose des pistes de solution en soulevant diverses questions, ouvrant ainsi la porte à la seconde ronde de consultation qui est en cours et à laquelle participera l’UQTR.

Faire les choix nécessaires. Ne pas compromettre notre mission fondamentale.

Nous surveillons également l’implantation des conventions de réinvestissement, par lesquelles le gouvernement entend fixer des cibles communes tout en laissant le soin à chacun des établissements de les interpréter en fonction de leur environnement et de leurs priorités internes. Une rencontre est déjà prévue sous peu avec le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, en vue notamment de confirmer la hauteur du réinvestissement pour notre Université en fonction des cibles nationales et de nos particularités propres.

Le gouvernement du Québec annonçait, lors du Sommet sur l’enseignement supérieur de février 2013, un réinvestissement de 1,8 milliard de dollars s’étalant jusqu’en 2018-2019. De 2013-2014 à 2014-2015, il s’agit d’un montant de 262 M$ qui s’ajoute au cadre financier global des universités québécoises. Malgré cet engagement, les compressions budgétaires imposées par le gouvernement, qui représentent une somme de 4,2 M$ pour chacune des années 2012-2013 et 2013-2014, nous privent de marge de manœuvre et nous obligent à faire des choix difficiles. Avec réalisme et discernement, l’équipe de direction continue à tenir la balance entre rigueur budgétaire et impératifs de croissance, tout en faisant les choix nécessaires afin de ne pas compromettre la mission fondamentale et le développement de l’Université.

Stratégie gouvernementale, BCI et Commission de la culture et de l’éducation

Un pilier majeur de la stratégie gouvernementale fut la publication, en octobre 2013, de la Politique nationale de la recherche et de l’innovation (PNRI). Les orientations données par le gouvernement à travers ce document permettront à l’UQTR de bien cadrer ses propres priorités, liées au développement des cycles supérieurs, de la recherche et des activités à l’international, avec les enjeux et défis actuels auxquels fait face le Québec. Il va sans dire que les stratégies que nous allons émettre pour y arriver, notamment à travers le prochain plan stratégique ainsi que le plan de développement de la recherche de l’UQTR, devront s’établir en concordance avec les objectifs de la PNRI.

Un autre dossier important de la dernière année fut celui de la transformation de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ). Le 3 janvier 2014, les membres ont officiellement entériné le changement de nom de l’organisme, qui se nomme désormais le Bureau de coopération interuniversitaire (BCI). Bien que celui-ci n’exerce plus le rôle de porte-parole des universités auprès du gouvernement, il continuera d’offrir différents services aux universités, comme la négociation d’assurances ou l’achat de matériel; de même, certaines tables de concertation déjà existantes sont conservées.

En terminant, la Commission de la culture et de l’éducation entendra cette année les dirigeants des institutions universitaires québécoises. La Loi sur les établissements d’enseignement de niveau universitaire prévoit l’audition des dirigeants tous les trois ans. Les recteurs, les directeurs et les principaux sont appelés à témoigner de leur administration et de l’évolution de leur établissement depuis les dernières auditions, tenues en août et en septembre 2010. Mon passage à la Commission de la culture et de l’éducation sera l’occasion de présenter notre bilan et nos réalisations institutionnelles tout comme notre position par rapport aux enjeux de l’enseignement supérieur et du monde universitaire.

Merci!

Comme en témoigne ce bref regard sur ma deuxième année à la tête de l’UQTR, j’ai de belles réalisations à faire valoir. Des réalisations que j’attribue au travail de toute la communauté universitaire, dont j’ai aussi pu constater le profond attachement envers l’UQTR au cours de la dernière année. Pour cela, je vous remercie et vous félicite toutes et tous!