Le blogue d’information En Tête présente le résumé de la thèse de doctorat en psychologie de Mme Andrée-Anne Genest, intitulée «Compréhension de la dynamique de la violence conjugale : l’influence du style d’attachement».
Andrée-Anne Genest, étudiante. (Photo : Daniel Jalbert)
Divers modèles de compréhension de la dynamique sous-tendant la violence perpétrée par un homme envers sa conjointe existent dans la littérature scientifique. Ainsi, certaines variables favoriseraient le passage à l’acte violent de l’homme entre autres, certaines variables sociodémographiques (l’âge, le revenu, la scolarité), la consommation de drogues ou d’alcool et la présence de colère. Par contre, aucune étude ne semble avoir été réalisée en incluant à la fois des variables sociologiques et psychologiques telles que le style d’attachement de l’homme. Pour réaliser ce projet doctoral, quatre-vingts hommes inscrits à une thérapie pour violence conjugale ont accepté de remplir des questionnaires autorapportés.
Cette thèse comporte trois objectifs 1) tenter d’identifier la variable influençant le plus le passage à l’acte violent ainsi que le type et de la sévérité de la violence perpétrée par des hommes 2) tenter de comprendre la dynamique sous-jacente à la présence de colère chez ces hommes qui posent des gestes de violence envers leur conjointe et 3) effectuer une synthèse des écrits permettant de mettre en lumière le lien entre les troubles de la personnalité, les troubles de l’attachement et les comportements violents. Les résultats obtenus ont permis de démontrer que l’attachement de style évitant est la variable contribuant le plus à la sévérité des gestes de violence, que les styles d’attachement évitant et anxieux influencent le niveau de colère vécue par ces hommes et que les troubles de la personnalité et les troubles de l’attachement favoriseraient le passage à l’acte violent. Ces résultats soulignent l’importance de tenir compte du lien d’attachement de l’homme envers sa conjointe au niveau des pistes d’intervention en violence conjugale.
Dans l’ordre habituel : Natacha Godbout, Ph. D., UQAM, Cynthia Mathieu, Ph. D., UQTR, Julie Lefebvre, Ph. D., UQTR et Andrée-Anne Genest, étudiante. (Photo : Daniel Jalbert)
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Thèse de doctorat en psychologie soutenue le 31 janvier 2014
Mme Cynthia Mathieu, Ph. D., directrice de recherche
Professeure
Université du Québec à Trois-Rivières
Mme Julie Lefebvre, Ph. D., présidente du jury
Professeure
Université du Québec à Trois-Rivières
M. Christian Joyal, Ph. D., évaluateur
Professeur
Université du Québec à Trois-Rivières
Mme Natacha Godbout, Ph. D., évaluatrice externe
Professeure
Université du Québec à Montréal