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Évaluation des effets d’une intervention spécialisée en toxicomanie offerte par le Centre de réadaptation en dépendance de Québec à l’Établissement de détention de Québec

Catherine Arseneault a soutenu sa thèse en psychoéducation

Le blogue d’information En Tête présente le résumé de la thèse de doctorat en psychoéducation de Catherine Arseneault, intitulée «Évaluation des effets d’une intervention spécialisée en toxicomanie offerte par le Centre de réadaptation en dépendance de Québec à l’Établissement de détention de Québec».

Catherine Arsenault, étudiante. (Photo Daniel Jalbert)

Catherine Arsenault, étudiante. (Photo Daniel Jalbert)

Bien que privés de leur liberté, les délinquants toxicomanes incarcérés doivent avoir accès à des soins en lien avec leur consommation. Outre les activités tenues par le mouvement Alcooliques Anonymes et quelques activités ponctuelles peu documentées, aucun programme de traitement de la toxicomanie n’est offert entre les murs des prisons québécoises à l’exception de l’Établissement de détention de Québec (ÉDQ). En effet le Centre de réadaptation en dépendance de Québec (CRDQ), en collaboration avec le Centre d’éducation des adultes Conrad-Barbeau et l’ÉDQ, propose un programme d’intervention en milieu de détention qui offre à la clientèle carcérale aux prises avec une problématique de consommation une occasion d’approfondir sa réflexion sur ses habitudes de consommation pendant sa période d’incarcération tout en contribuant à orienter les usagers vers les ressources appropriées une fois leur libération obtenue. L’unicité de ce programme et ses aspects novateurs ont suscité notre intérêt à procéder à son évaluation.

Un devis de recherche quasi-expérimental mixte combinant des apports quantitatifs (thèse) et qualitatifs fut déployé. Pour le volet quantitatif, 150 participant furent rencontrés (80 pour le groupe expérimental et 70 pour le groupe contrôle) à 3 reprises (à l’admission au programme, à la fin de programme et 6 mois après) pour compléter des questionnaires auto-révélés validés permettant de mesurer l’évolution des répondants sur différentes dimensions psychosociales. Bien que les analyses préliminaires laissent entrevoir quelques effets, notamment pour l’impulsivité et la détresse psychologique, les analyses statistiques plus robustes ne laissent entrevoir aucune différence significative entre les deux groupes. Cette thèse permet une analyse approfondie des défis qui guettent les chercheurs intéressés par l’évaluation de programme en contexte carcéral, de même que des considérations conceptuelles, contextuelles, liées à la problématique visée et à la clientèle. Elle met en évidence plusieurs résultats significatifs d’un point de vue clinique et conceptuel.

Ce projet s’inscrit dans l’esprit de la nécessité de conduire des recherches visant l’amélioration de notre compréhension des pratiques correctionnelles efficaces et leur impact sur l’amélioration de la situation psychosociale et de la réinsertion sociale des détenus. Son caractère novateur se situe dans le fait qu’au Québec, peu de programmes et d’initiatives de traitement font l’objet d’évaluation de leurs effets, d’autant plus lorsqu’elles sont sous la responsabilité de plusieurs entités gouvernementales.

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Thèse de doctorat en psychoéducation soutenue le 29 août 2014

De gauche à droite : Natacha Brunelle, Ph. D., Julie Marcotte, Ph. D., Jacques Joly, Ph. D., Marc Alain, Ph. D., Chantal Plourde, Ph. D. et Catherine Arseneault, étudiante. (Photo Daniel Jalbert)

De gauche à droite : Natacha Brunelle, Ph. D., Julie Marcotte, Ph. D., Jacques Joly, Ph. D., Marc Alain, Ph. D., Chantal Plourde, Ph. D. et Catherine Arseneault, étudiante. (Photo Daniel Jalbert)

Jury d’évaluation

Mme Chantal Plourde, Ph. D., directrice de recherche
Professeure
Université du Québec à Trois-Rivières

M. Marc Alain, Ph. D., codirecteur de recherche
Professeur
Université du Québec à Trois-Rivières

Mme Julie Marcotte, Ph. D., présidente du jury
Professeure
Université du Québec à Trois-Rivières

Mme Natacha Brunelle, Ph. D., évaluatrice
Professeure
Université du Québec à Trois-Rivières

M. Jacques Roy, Ph. D., évaluateur externe
Professeur
Université de Sherbrooke