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La 8e Semaine internationale du libre accès se déroule présentement, et ce, jusqu’au 26 octobre prochain. Cette initiative a pour but de mieux faire connaître le libre accès et d’insister sur l’importance de la diffusion de la recherche et des communications savantes.

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Qu’est-ce que le libre accès?

Le libre accès est un mouvement qui part de la volonté de rendre accessibles par Internet, et ce, gratuitement, les résultats de recherche. L’objectif est de donner accès aux ressources, sans défrayer les  coûts faramineux d’abonnement aux revues scientifiques exigés par les éditeurs tels qu’Elsevier, Springer, Wiley, etc.

Dans le modèle commercial proposé par les éditeurs, les abonnements sont souvent payés jusqu’à deux fois car le chercheur doit débourser afin de publier dans ses revues et l’université doit également défrayer le coût des abonnements à ces revues afin d’avoir accès aux articles de ses propres chercheurs, souvent  subventionnés à même les fonds publics. Le mouvement du libre accès propose un autre modèle de partage de la recherche que ceux mis de l’avant par les grandes maisons d’édition. Deux approches sont préconisées dans le libre accès : la voie verte et la voie dorée.
Par voie verte, on entend un auto-archivage des publications scientifiques, soit par le truchement d’un dépôt institutionnel ou par le biais d’un site Web personnel, par exemple.

                Par voie dorée, on entend la transformation de revues déjà existantes chez des éditeurs, donc des revues qui requièrent un abonnement payant, en revues disponibles gratuitement.

Outre l’accès gratuit aux publications scientifiques, le libre accès offre plusieurs avantages, tels que de :

  • Contribuer au rayonnement des chercheurs et de l’université;
  • Soutenir du recrutement aux cycles supérieurs;
  • Augmenter la possibilité de collaboration;
  • Faciliter le travail du chercheur;
  • Mettre de l’avant le savoir francophone;
  • etc.

Plusieurs universités canadiennes et québécoises ont emboîté le pas vers le libre accès en ratifiant la Déclaration de Berlin qui engage l’établissement signataire à promouvoir et mettre en place la voie du libre accès dans son institution. Ce qui peut passer par l’implantation, par exemple, d’un dépôt institutionnel, une offre de soutien et d’accompagnement pour les chercheur afin qu’ils publient dans des revues en libre accès.

De plus, des organismes subventionnaires tels que le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie et le Conseil de recherche en sciences humaines, ont fait une consultation sur une politique afin d’assurer, lors d’octroi de bourses ou de subventions, que les chercheurs et équipes de recherche publient leurs résultats soit dans une revue en libre accès, soit dans un dépôt institutionnel. De cette façon, ces organismes subventionnaires, financés à même les fonds publics, s’assurent que leurs résultats de recherches sont accessibles au public gratuitement et rapidement. Cette politique sera annoncée cet automne.

En ce qui a trait à l’UQTR, il est possible de consulter gratuitement, donc en accès libre, les thèses et mémoires des étudiants, répertoriés dans le dépôt numérique de la bibliothèque. Ce dépôt est disponible par l’Outil de découverte, le catalogue de la bibliothèque, en sélectionnant  l’onglet Dépôt numérique. Comme les thèses et mémoires de nos étudiants sont répertoriés dans le dépôt numérique de l’UQTR, ces derniers sont automatiquement moissonnés et repérés par les moteurs de recherche tel que Google, ce qui leur offrent une visibilité accrue. À ce titre, depuis l’automne 2013, plus de 500 000 téléchargements de thèses et de mémoires provenant du dépôt numérique ont été effectués à travers le monde!

Dans les prochains mois, le Service de la bibliothèque entend proposer une stratégie pour appuyer ce libre accès, dont le principal élément serait le déploiement d’un dépôt institutionnel en vue de mettre en valeur les publications des chercheurs et des professeurs de la communauté universitaire. À suivre…